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Campagne de LĂ©rida

La Campagne de LĂ©rida est une campagne militaire qui opposa, entre juin et aoĂ»t de , les lĂ©gions de Jules CĂ©sar et l'armĂ©e espagnole de PompĂ©e, guidĂ©e par ses lĂ©gats Lucis Afranius et Marcus Petreius. Contrairement aux autres Ă©pisodes de la Guerre civile de CĂ©sar, il s’agit plus d’une campagne de guerre comportant assauts, poursuites et escarmouches, qu’un affrontement militaire.

La position de LĂ©rida en Espagne

Contexte

AprĂšs que les optimates eurent quittĂ©s l'Italie, CĂ©sar tourna son attention sur les lĂ©gions pompĂ©iennes Ă©tablies en Espagne. Dans sa marche vers ce pays, CĂ©sar fut retardĂ© par la citĂ© de Marseille non alliĂ©e. AprĂšs avoir organisĂ© le siĂšge de Marseille, il en confia le commandement Ă  Caius Trebonius et Ă  Decimus Brutus, (qui menĂšrent victorieusement les navires cĂ©sariens dans la bataille de Marseille et dans celle de Tauroento), puis continua sa route, rejoignant Ă  LĂ©rida les autres lĂ©gions qu’il avait envoyĂ©es prĂ©cĂ©demment, et mise sous le commandement de Fabius[1].

Faits

ArrivĂ© aux confins espagnols, CĂ©sar fut subitement en mesure d’enlever aux pompĂ©iens le contrĂŽle des cols pyrĂ©nĂ©ens et donc d’entrer en Espagne. Les lĂ©gions pompĂ©iennes menĂ©es par Afranius et Petreius bivouaquaient sur une colline prĂšs de LĂ©rida; CĂ©sar fit installer ses soldats sur une colline voisine, plus basse que celle des adversaires, dont ils Ă©taient sĂ©parĂ©s par le Sicoris, un affluent de l'Èbre.

Quelques jours aprĂšs son arrivĂ©e, une forte crue causĂ©e par la fonte des neiges pyrĂ©nĂ©ennes, dĂ©truisit les deux ponts sur le fleuve (construit par Fabius) ; le campement de CĂ©sar situĂ© plus bas que celui de son adversaire, subit plus de dommages. La situation Ă©tait Ă  ce point critique, que pour une pĂ©riode, les soldats de CĂ©sar ne purent nourrir leurs animaux et, eux-mĂȘmes, souffrirent de la faim et de maladies.

La situation Ă©tait Ă  ce point critique pour l’armĂ©e de CĂ©sar, que les deux lĂ©gats pompĂ©iens firent circuler Ă  Rome la nouvelle d’une dĂ©faite prochaine de CĂ©sar. De cette nouvelle dĂ©pendit l’attitude de Ciceron, qui jusque-lĂ  Ă©tait restĂ©e neutre entre les deux factions, de passer du cĂŽte pompĂ©ien.

Pourtant, les choses n’allĂšrent pas comme espĂ©raient Afranius et Petreius , tant et si bien qu’aprĂšs le retrait des eaux, CĂ©sar ravitailla son camp et fit construire un autre pont sur le fleuve. Ce revirement de situation, poussa les deux adversaires Ă  lever le camp et Ă  rejoindre la seconde armĂ©e pompĂ©ienne d’Espagne commandĂ©e par Marco Terenzio Varro.

CĂ©sar ordonna la poursuite des ennemis, rĂ©ussissant Ă  prendre par surprise l’arriĂšre-garde ennemie et Ă  bloquer la retraite, l’empĂȘchant de rejoindre la seconde armĂ©e. LĂ  aussi, CĂ©sar fit installer son campement prĂšs de ses ennemis, incitant ses soldats Ă  aller fraterniser avec ceux du camp adverse. Pour Ă©viter cette tactique, Petreius fit exĂ©cuter les soldats de CĂ©sar qui s’aventuraient dans son camp.

À ce point, l’armĂ©e pompĂ©ienne se retira de nouveau vers Lerida pour s’établir dans le voisinage, qui de nouveau fut assiĂ©gĂ©e par l’armĂ©e de CĂ©sar. À la fin du mois de juillet, les troupes de CĂ©sar avaient complĂštement encerclĂ© l’armĂ©e ennemie, composĂ©e de 5 fortes lĂ©gions, qui le 2 aoĂ»t se rendirent Ă  CĂ©sar sans combattre.

Conséquences

AprÚs la reddition de la plus grande armée pompéienne en Espagne, César déplaça ses légions contre Marco Terenzio Varro.

Bibliographie

  • Michel Rambaud, « Les marches des CĂ©sariens vers l'Espagne au dĂ©but de la guerre civile », dans L'Italie prĂ©romaine et la Rome rĂ©publicaine. I. MĂ©langes offerts Ă  Jacques Heurgon, Rome : École Française de Rome, Publications de l'École française de Rome, , 845-861 p. (lire en ligne).

Voir aussi

Notes et références

  1. Hist-europe, « LA CAMPAGNE DE LÉRIDA -49 » (consultĂ© le )
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