Camp pro-démocratie de Hong Kong
Le camp pro-démocratie désigne un ensemble de personnalités politiques de Hong Kong soutenant le maintien et la protection de la démocratie, à savoir l'élection au suffrage universel du chef de l'exécutif et du Conseil législatif tel que décrit dans la Loi fondamentale du modèle « un pays, deux systèmes ».
Camp pro-démocratie | |
Présentation | |
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Fondation | |
Zone d'opération | Hong Kong ( Chine) |
Positionnement | Centre gauche |
Idéologie | Libéralisme Anticommunisme Social-libéralisme Social-démocratie |
Couleurs | Or |
Représentation | |
sièges au Conseil législatif de Hong Kong | 0 / 70 |
sièges au Conseil des districts de Hong Kong (en) | 388 / 479 |
Les pro-démocratie embrassent généralement des valeurs libérales telles que l'état de droit, les droits de l'homme, les libertés civiles et la justice sociale, mais leurs positions économiques varient. Ils sont souvent identifiés comme le « camp de l'opposition » en raison de leur position non-coopérative voire conflictuelle envers la RAS de Hong Kong et les gouvernements centraux chinois.
En face du camp pro-démocratie se trouve le camp pro-Pékin, dont les membres sont perçus comme soutenant les autorités de Pékin et de la RAS. Depuis la rétrocession de Hong Kong à la Chine, le camp pro-démocratie a recueilli 55 à 60% des voix à chaque élection, mais occupe moins de la moitié des sièges au Conseil législatif en raison des éléments élus indirectement de la législature.
Lors de l'élection du Conseil législatif de 2016, le camp est confronté au défi des nouveaux localistes ayant émergés après la révolution des parapluies et se présentant sous la bannière de « l'autodétermination » (en faveur de l'indépendance de Hong Kong). Après l'élection, certains localistes rejoignent le caucus des pro-démocrates qui se rebaptise « camp pro-démocratie »[1]. La désunion au sein du camp et l'échec de la révolution des parapluie pénalisent les pro-démocrates lors des élections partielles de 2018. Le mouvement anti-extradition de 2019 marque un regain d'intérêt pour le camp et contribue à sa plus grande victoire de l'histoire de Hong Kong, prenant le contrôle de 17 des 18 conseils de district et plus que triplant leurs sièges (de 124 à 389) lors de l'élection du conseil de district de 2019.
Idéologie
L'un des principaux objectifs du camp pro-démocratie est d'obtenir l'élection au suffrage universel du chef de l'exécutif (CE) et du Conseil législatif (LegCo), comme le garantissent respectivement les articles 45 et 68 de la loi fondamentale. Depuis la décision 831 du Comité permanent du Congrès national du peuple (NPCSC) du 31 août 2014, le candidat au poste de chef de l'exécutif est sélectionné par Pékin. Certains démocrates revendiquent alors le Droit des peuples à disposer d'eux-mêmes mais la tendance majoritaire au sein du groupe demeure le soutien au modèle « un pays, deux systèmes », comme promis par la loi fondamentale[2].
Les pro-démocrates adoptent généralement des valeurs libérales telles que l'état de droit, les droits de l'homme, les libertés civiles et la justice sociale, mais leurs positions économiques varient. Certains pro-démocrates se positionnent comme pro-travaillistes, comme la Ligue des sociaux-démocrates (LSD), le Parti travailliste et le NWSC. La plupart des pro-démocrates croient en une société plus égalitaire. Depuis les manifestations de la place Tiananmen de 1989, le camp pro-démocratie soutient globalement le mouvement démocratique chinois. Beaucoup de pro-démocrates ont appelé à la fin du système de parti unique du Parti communiste chinois et sont donc considérés comme une menace par les autorités de Pékin. Le soutien du camp à une démocratie libérale à l'occidentale est considéré comme inacceptable par le gouvernement de Pékin. Dans certains cas, des militants pro-démocraties ont été accusés de haute trahison et qualifiés de « traîtres aux Chinois Han »[3].
Les pro-démocraties sont également divisés par leurs approches de la démocratie: les démocrates modérés (représentés par le Parti démocrate (en) etl'ADPL (en)), favorisent le dialogue à la lutte contre avec les gouvernements de Pékin et de Hong Kong, tandis que les démocrates radicaux (comme la Ligue des sociaux-démocrates et le People Power) croient aux actions de rue et aux mouvements de masse. De graves conflits et de la méfiance perdurent entre les deux factions et une grande scission s'opère après le vote de la réforme constitutionnelle de 2010, où le Parti démocrate négocie avec les représentants de Pékin et soutient la proposition de réforme modifiée. Cette prise de position est considérée comme une trahison par les démocrates radicaux[4].
Partis membres
- Parti civique
- Parti démocratique
- Parti travailliste
- Pouvoir du peuple - Ligue des sociaux-démocrates
- Association pour la démocratie et la subsistance du peuple
- Centre de service des travailleurs et du voisinage
- Néo-démocrates
- Demosistō
Résultats électoraux
Élection | Voix | % | Sièges | Positionnement |
---|---|---|---|---|
1998 | 982 249 | 66.36 | 20 / 60 |
Minorité |
2000 | 799 249 | 60.56 | 21 / 60 |
Minorité |
2004 | 1 105 388 | 62.44 | 25 / 60 |
Minorité |
2008 | 901 707 | 59.50 | 23 / 60 |
Minorité |
2012 | 1 036 998 | 57.26 | 27 / 70 |
Minorité |
2016 | 1 193 061 | 55.02 | 29 / 70 |
Minorité |
Élection | Voix | % | Sièges | Districts |
---|---|---|---|---|
1999 | 325 829 | 40.18 | 157 / 390 |
2 / 18 |
2003 | 477 596 | 45.54 | 198 / 400 |
3 / 18 |
2007 | 445 781 | 39.15 | 127 / 405 |
1 / 18 |
2011 | 464 512 | 39.34 | 103 / 412 |
0 / 18 |
2015 | 581 058 | 40.20 | 126 / 431 |
0 / 18 |
2019 | 1 674 083 | 57.10 | 389 / 452 |
17 / 18 |
Références
- (zh-Hant) « 非建制「G27」共商大計 溝通平台擬正名「民主派會議」 - 20161008 - 港聞 », sur 明報新聞網 - 每日明報 daily news (consulté le )
- Buckley, Chris et Forsythe, Michael, « China Restricts Voting Reforms for Hong Kong » [archive du ], The New York Times, (consulté le )
- Lionel M. Jensen et Timothy B. Weston, China's Transformations : The Stories Beyond the Headlines. Rowman & Littlefield., , 334 p. (ISBN 0-7425-3863-X, lire en ligne)
- « A more united Democratic Party predicted as Young Turks leave », South China Morning Post, Hong Kong,