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Caméras Auricon

Les camĂ©ras Auricon sont des appareils de prise de vues au format 16 mm, qui ont essentiellement eu comme clientèle les documentaristes et les reporters des chaĂ®nes de tĂ©lĂ©vision amĂ©ricaines. Elles ont la particularitĂ© d’enregistrer le son directement sur la pellicule dès 1932 par le (procĂ©dĂ© du son optique), puis, en 1955, par le (procĂ©dĂ© du son magnĂ©tique).

AURICON
Image associée à la caméra
Caméra Auricon Pro 600 avec Zoom Angénieux.

Marque Auricon
Modèle Cine-Voice, Pro 600, Super 1200
Visée Viseur tube, visée reflex par Zoom Angénieux
Format Film 16 mm
Chargement Cine-Voice : bobine de 30 mètres, Pro 600 : galette de 180 mètres, Super 1200 : galette de 360 mètres

Histoire

Ce sont trois ingénieurs, déjà spécialistes — chez d'autres fabricants — de la création de matériel de cinéma, et notamment d’enregistreurs nécessaires au cinéma sonore, qui fabriquent les premiers modèles Auricon, d’abord à New York, puis à Los Angeles[1].

Description

Cine-Voice

Ce modèle est le plus lĂ©ger (15 kg). Il est complètement insonorisĂ© par construction et n’a donc pas besoin d’être enfermĂ© dans un blimp. AlimentĂ© par une batterie, il est autonome et peut enregistrer d’une traite la bobine de 30 mètres dont on le charge (min et demie), Ă  raison d’une cadence de 24 images par seconde (cadence du cinĂ©ma sonore). Le film 16 mm utilisĂ© est un nĂ©gatif ou un positif Ă  une seule rangĂ©e de perforations (la seconde rangĂ©e laisse la place Ă  l’enregistrement du son). Les chaĂ®nes de tĂ©lĂ©vision dĂ©veloppent le nĂ©gatif et l’inversent en positif par un procĂ©dĂ© vidĂ©o au moment de la diffusion. « L’enregistreur est Ă©quipĂ© d’un galvanomètre Ă  miroir qui oscille en fonction des variations de l’intensitĂ© du courant sorti du micro. Le miroir est Ă©clairĂ© par une forte lumière qui est plus ou moins renvoyĂ©e en direction d’un objectif qui enregistre sur la pellicule photographique l’amplitude de l’éclairage reçu. »[2].

Trois Auricon Pro 600 lors d’une conférence de presse du procureur du district de Dallas, Henry Wade, après l’assassinat du Président américain John Fitzgerald Kennedy (1963).

La forme un peu massive de la Cine-Voice la rend assez peu pratique en porté à l’épaule. Un trépied est recommandé pour les prises de vues. La visée se fait par un tube optique.

Pro 600

La Pro 600 est de meilleure tenue, et comme ses promoteurs l’ont Ă©quipĂ©e d’un zoom AngĂ©nieux de fabrication française, elle profite de la visĂ©e reflex installĂ©e sur cet objectif multifocal. Sinon, sans le zoom, la visĂ©e est faite par un viseur tube latĂ©ral. Comme dans la Cine-Voice, « le mĂ©canisme est enveloppĂ© dans un boĂ®tier en aluminium recouvert de caoutchouc spongieux et suspendu par des supports spĂ©ciaux de sorte qu'aucun bruit mĂ©canique ne soit transmis au boĂ®tier extĂ©rieur. Comme cette camĂ©ra est très silencieuse, elle est Ă©quipĂ©e d'un voyant lumineux qui s'allume en cas de tournage. »[3] Ce voyant (en anglais : tally ou tally light) est prĂ©sent dans toutes les camĂ©ras utilisĂ©es par la tĂ©lĂ©vision, aussi bien argentiques que numĂ©riques. Il garantit Ă©ventuellement aux techniciens extĂ©rieurs que l’appareil est bien en fonctionnement, et il prĂ©vient aussi de ce fonctionnement les gens filmĂ©s (respect de la personne). Il peut malgrĂ© tout ĂŞtre Ă©teint, mĂŞme lorsque la camĂ©ra tourne. La contenance du magasin de 180 mètres (600 pieds) de la "Pro 600" lui permet une prise de vues allant jusqu’à 30 min.

Super 1200

Le modèle Super 1200 n’est que le prĂ©cĂ©dent, Ă©quipĂ© en galettes de 360 mètres (1 200 pieds), permettant une prise de vues ininterrompue d’une heure. Comme la Pro 600, cette camĂ©ra enregistre le son soit par voie photographique (son optique), soit « cette gamme d'appareils vient encore [en 1955] d'ĂŞtre complĂ©tĂ©e par un dispositif additionnel d'inscription magnĂ©tique qui peut permettre aisĂ©ment, et dans les meilleures conditions, l'enregistrement sonore synchrone son sur film ou sur une piste magnĂ©tique du film vierge. Le film vierge enduit avec une piste magnĂ©tique est placĂ© dans la camĂ©ra de la mĂŞme manière que le film ordinaire destinĂ© Ă  l'inscription photographique… Le dispositif d'enregistrement magnĂ©tique sous la forme d'un bloc peut ĂŞtre placĂ© et retirĂ© de la camĂ©ra très facilement sans aucun outil, après un premier montage du câblage et des supports. On peut aussi Ă  volontĂ© et sur la mĂŞme camĂ©ra, effectuer soit l'inscription sonore photographique, soit l'enregistrement magnĂ©tique. »[4]

Références

  1. Pour mémoire : Eric Berndt, Walter Bach, et John Maurer (qui les quitte pour lancer les caméras Maurer) réunissent définitivement leurs efforts en 1939.
  2. Marie-France Briselance et Jean-Claude Morin, Grammaire du cinéma, Paris, Nouveau Monde, , 588 p. (ISBN 978-2-84736-458-3), p. 163-164.
  3. https://www.cinecameras.be/cam%C3%A9ras/am%C3%A9ricaines/auricon/, consulté le 05/05/2020.
  4. La Technique cinématographique, no 160, décembre 1955 https://www.cinematheque.fr/fr/catalogues/appareils/collection/camera-film-16-mm-sonorecnc-ap-97-613.html, consulté le 05/05/2020.

Articles connexes

Articles externes

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