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Caius Norbanus

Caius Norbanus, surnommé Balbus, est un homme politique romain du Ier siècle av. J.-C. C'est un homo novus, c'est-à-dire un plébéien qui ne possédait pas de consul parmi ses aïeuls. Son nomen proviendrait de Norba, d'où sa famille serait issue.

Caius Norbanus
Biographie
Naissance
Décès
Époque
RĂ©publique romaine tardive (en)
Activités
Père
Inconnu
Mère
Inconnue
Enfant
Gens
Norbani (en)

C'est un partisan de Lucius Appuleius Saturninus, un populares.

Biographie

En 103 av. J.-C., alors qu'il est tribun de la plèbe, il accuse Quintus Servilius Caepio pour mauvaise conduite à la guerre (refusant de coopérer avec son supérieur, il est responsable du désastre d'Orange, la plus grande défaite depuis Cannes) et pour pillage du temple de Tolosa (Or de Toulouse) qu'il aurait accaparé pour lui seul, prétextant que le convoi du butin aurait été attaqué. En conséquence des émeutes suscités par Norbanus, Quintus Servilius Caepio doit s'exiler[1].

En 101 av. J.-C., Norbanus devient questeur sous les ordres du proconsul Marcus Antonius Orator en Cilicie.

Six annĂ©es plus tard, redevenu tribun de la plèbe en 95 av. J.-C., il porte son accusation devant le peuple. Quintus Servilius Caepio est dĂ©fendu par le consul Lucius Licinius Crassus. Norbanus gagne le procès, l'accusĂ© est expulsĂ© du SĂ©nat, condamnĂ© pour mauvaise conduite Ă  la guerre, il est dĂ©chu de sa citoyennetĂ© romaine, il doit payer 15 000 talents d'amende, et est condamnĂ© Ă  l'exil.

En 95 av. J.-C., Norbanus est à son tour accusé par Publius Sulpicius Rufus d'avoir usé de violence pour exiler Quintus Servilius Caepio, mais l'éloquence de l'orateur Marcus Antonius Orator, grand-père de Marc Antoine, obtient son acquittement[2].

En 89 av. J.-C., il est élu préteur et devient gouverneur en Sicile durant la guerre sociale, il défendra l'île avec succès contre les Italiques[3].

En 83 av. J.-C., les deux proconsuls dĂ©chus Sylla et Metellus reviennent d'Orient et dĂ©barquent en Italie avec leur armĂ©e, prĂŞts Ă  reconquĂ©rir Rome. Ă€ Rome, le pouvoir qui est dĂ©signĂ© pour l'annĂ©e 83 incarne la concordia : Norbanus, homo novus, devient consul avec le modĂ©rĂ© Lucius Cornelius Scipio Asiaticus Asiagenus, aristocrate d'illustre origine[4]. Norbanus part avec une armĂ©e affronter Sylla dans le sud de l'Italie. Des Ă©missaires de Sylla venus nĂ©gocier sont malmenĂ©s dans le camp de Norbanus, qui engage la bataille sur les pentes du mont Tifata. Mais ses troupes levĂ©es Ă  la hâte dans la plèbe urbaine n'ont pas la combativitĂ© des vĂ©tĂ©rans de Sylla, et Norbanus est dĂ©pourvu d'expĂ©rience militaire : il est battu, perdant 13 000 tuĂ©s et prisonniers et se rĂ©fugie Ă  Capoue[5].

L'année suivante en 82 av. J.-C., Norbanus est encore vaincu par Metellus à Faventia en Gaule cisalpine et se replie sur Ariminum avec seulement un millier de rescapés. Trahi par son lieutenant qui assassine tout son état-major, abandonné par ses troupes, il s'enfuit en bateau pour Rhodes[6], espérant trouver des protections en Orient où il avait été questeur[7].

Sylla, devenu dictateur à Rome, fait proscrire ses adversaires, et punir de mort quiconque leur donne aide ou asile. La tête de Norbanus est ainsi mise à prix. Tandis que les autorités de Rhodes débattent, partagées entre leur tradition d'accueil des exilés, et l'obligation imposée par Sylla, Norbanus se suicide sur l'agora de la ville[8] - [7].

Notes et références

  1. Cicéron, De Oratore, II, 124; 197; 199-204
  2. Cicéron, De oratore, II, 48-49 lire en ligne; De Officiis, II, XIV, 49
  3. Cicéron, in Verrem II 3,117; 5,8; Diodore de Sicile XXXVII 2,13-14
  4. Hinard 1985, p. 166.
  5. Hinard 1985, p. 168-169.
  6. Hinard 1985, p. 182.
  7. Hinard 1985, p. 210-211.
  8. Tite-Live, Periochae, LXXXIX ; Appien, Bella civilia, I 373-422

Bibliographie

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