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Caisse de compensation (Maroc)

La Caisse de compensation (Ű”Ù†ŰŻÙˆÙ‚ Ű§Ù„ŰȘŰčÙˆÙŠŰ¶Ű§ŰȘ) est un Ă©tablissement public marocain fondĂ© 1941 pour subventionner les prix de produits de base (gaz, pain, huile, sucre).

Caisse de Compensation
Création 25 février 1941
Forme juridique Établissement public dotĂ© de la personnalitĂ© morale et de l'autonomie financiĂšre.
SiĂšge social Quartier administratif, Agdal, BP 412 RP Rabat, Maroc, 00412.
Drapeau du Maroc Maroc
Direction Chafik El Belghiti
Site web https://www.cdc.gov.ma/

Budget 26 milliards de dirhams (2023)

Progressivement, elle a pris de plus en plus d'importance, au point de reprĂ©senter une partie significative des dĂ©penses de l'État marocain.

De nombreuses études soulignent que la caisse de compensation est en réalité un moyen trÚs peu efficace pour aider les plus vulnérables. Elle bénéficie davantage aux marocains riches[1] et elle encourage le gaspillage et l'obésité[2].

Cependant, les différents gouvernements marocains craignent de la réformer en raison de sa nature trÚs sensible [3].

Elle est administrée par un conseil d'administration présidé par le chef du gouvernement. Son directeur est Chafiq Belrhaiti depuis avril 2018.

Histoire

La caisse de compensation est crĂ©Ă©e en fĂ©vrier 1941 pendant la seconde guerre mondiale. Initialement, elle avait pour objectif de stabiliser les prix et assurer l’approvisionnement des marchĂ©s, dans un contexte de guerre et de pĂ©nurie.

Elle est réorganisée par le dahir portant loi n° 1-74-403 du 19 septembre 1977.

En 1981 est lancĂ© le programme d’ajustement structurel, le pays est sommĂ© par le FMI de rĂ©duire ses dĂ©penses publiques : gel des salaires, rĂ©duction du budget de l’investissement, et rĂ©duction des subventions aux produits de base sont imposĂ©s au Maroc. Une augmentation de 30 % du prix du pain est dĂ©cidĂ©e.

ConsĂ©quence, les syndicats dĂ©crĂštent une grĂšve gĂ©nĂ©rale, qui trouve un Ă©cho favorable auprĂšs de la population. Casablanca s’embrase et des milliers de manifestants sortent dans les rues. Bilan : des centaines de morts.

En 2011 la charge totale des subventions est de 48,4 milliards de dirham[4].

En 2012, la charge totale des subventions est de 53,3 milliards de dirhams[5].

En 2014 le gouvernement Benkirane (PJD) met fin aux subventions sur l'essence en l'indexant partiellement sur les cours internationaux [6].

Le 1er janvier 2015, le gouvernement marocain met fin aux subventions sur le gazole mais conserve celles sur le gaz butane [7].

Fonctionnement

La caisse fonctionne en subventionnant le prix de plusieurs produits dĂ©terminĂ©s par l'État.

NuméroProduitPrix subventionné par l'EtatPrix réel
1kilogramme de sucre810
2bonbonne de gaz40108
3kilogramme de farine57

La caisse de compensation est extrĂȘmement critiquĂ©e, aussi bien par les organisations internationales (Banque Mondiale, FMI), que par la Cour des Comptes, des Ă©conomistes marocains ou des associations citoyennes.

En effet, la caisse bénéficie davantage aux marocains riches[1] et elle encourage le gaspillage et l'obésité[2].

Selon le chercheur Najib Akesbi :

On peut se demander si le systĂšme des subventions Ă  la consommation n’est pas, non certes pas le meilleur, mais disons plus exactement le moins mauvais, dans le contexte d’un pays en dĂ©veloppement comme le Maroc.Car il faut bien se rendre compte qu’en la matiĂšre, aucune des solutions alternatives envisageables n’est rĂ©ellement satisfaisante. On peut mĂȘme dire que nous n’avons Ă  notre portĂ©e que des mauvaises solutions, et que la question n’est pas de chercher « la bonne solution » mais de se contenter de la moins mauvaise [8]

Selon le chercheur Larabi Jaidi, le principal problĂšme est que l'État marocain se rĂ©vĂšle incapable d'identifier les mĂ©nages vulnĂ©rables [9].

Organisation

Statut juridique

La Caisse de compensation constitue un établissement public doté de la personnalité morale et de l'autonomie financiÚre.

Elle est créée par le dahir du 25 février 1941 puis est réorganisée par le dahir portant loi n° 1-74-403 du 19 septembre 1977.

Elle est placée sous la tutelle du Chef du gouvernement.

Son siÚge est située à Rabat prÚs du quartier étudiant de Al Irfane et de la ligne 1 du tramway de Rabat.

Le conseil d'administration

La caisse de compensation est administrée par un conseil d'administration présidé par le chef du gouvernement.

Les membres sont les suivants :

  • Le ministre de finances ;
  • Le ministre de l'intĂ©rieur ;
  • Le ministre des travaux publics et des communications ;
  • Le ministre chargĂ© du commerce, de l'industrie, des mines et de la marine marchande ;
  • Le ministre du travail et des affaires sociales ;
  • Le ministre de l'agriculture et de la rĂ©forme agraire ;
  • L'autoritĂ© gouvernementale chargĂ©e du plan et du dĂ©veloppement rĂ©gional ;
  • L'autoritĂ© gouvernementale chargĂ©e des affaires Ă©conomiques.

Le conseil d'administration peut appeler en consultation toutes personnes qu'il juge utile d'entendre. Ses rĂ©unions se font sur convocation de son prĂ©sident. Il dĂ©libĂšre valablement lorsque cinq de ses membres sont prĂ©sents. En cas de partage Ă©gal des voix, celle du prĂ©sident est prĂ©pondĂ©rante. Le conseil se rĂ©unit aussi souvent que les besoins de la Caisse l'exigent et au moins deux fois par an : avant le 30 mai pour arrĂȘter les comptes de l'exercice Ă©coulĂ©, avant le 30 novembre pour examiner et arrĂȘter le budget de l'exercice suivant.

Le conseil d'administration dispose de tous les pouvoirs nĂ©cessaires Ă  la bonne marche de la Caisse. À cet effet, il rĂšgle par ses dĂ©libĂ©rations les questions gĂ©nĂ©rales intĂ©ressant celle-ci .Il fixe notamment les opĂ©rations qui doivent bĂ©nĂ©ficier de l'aide de la Caisse et celles qui doivent faire, Ă  son profit, l'objet de prĂ©lĂšvements,dĂ©termine le montant des subventions qui doivent ĂȘtre accordĂ©es et celui des prĂ©lĂšvements qui seront appliquĂ©s . C'est lui qui arrĂȘte le budget et les comptes et dĂ©cide de l'affectation des rĂ©sultats conformĂ©ment aux directives gouvernementales.

Le conseil peut déléguer à son président partie de ses pouvoirs et, au directeur, des pouvoirs spéciaux pour le rÚglement d'une affaire déterminée.

Le président du conseil d'administration est habilité, dans l'intervalle des réunions du conseil d'administration, à prendre, en cas d'urgence ou de force majeure, les mesures pour lesquelles il n'aurait pas reçu délégation du conseil d'administration et que les circonstances exigent.

Le directeur

La gestion administrative de la Caisse de compensation est assurée par un directeur nommé par décret.

Le directeur exĂ©cute les dĂ©cisions du conseil d'administration et celles du prĂ©sident de ce conseil. Il gĂšre la Caisse et agit en son nom, et accomplit ou autorise tous actes et opĂ©rations relatifs Ă  son objet et reprĂ©sente l'Ă©tablissement vis-Ă -vis de l'État, des administrations publiques ou privĂ©es et de tous tiers. Il fait tous actes conservatoires et exerce les actions judiciaires.

Il assure la gestion de l'ensemble des services de l'établissement et du personnel placé sous son autorité.

Il est habilité à engager par acte, contrat ou marché, les dépenses. Il fait tenir la comptabilité des dépenses engagée liquide et constate les dépenses et les recettes de la Caisse. Il délivre à l'agent comptable les ordres de paiement et les titres de recettes correspondants.

Il prépare, à la fin de chaque exercice, pour le soumettre au conseil d'administration, un rapport détaillé sur l'activité de l'établissement.

Il assiste, à titre consultatif, aux réunions du conseil d'administration dont il assure le secrétariat.

Points de vue


Notes et références

Compensation : la réforme inachevée, LeBrief, le 23 janvier 2021

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