Caenomorphidae
Les Caenomorphidae sont une famille de chromistes de l'embranchement des Ciliophora, de la classe des Heterotrichea et de l’ordre des Heterotrichida.
- Caenomorpha sp.
(d'après Kahl))
Domaine | Eukaryota |
---|---|
Règne | Chromista |
Embranchement | Ciliophora |
Classe | Heterotrichea |
Ordre | Heterotrichida |
Étymologie
Le nom de la famille vient du genre type Caenomorpha, dérivé du grec ancien καινός / caenos, « récent ; étrange, extraordinaire », et μορφο / morfo, « en forme de », littéralement « morphologie étrange », en référence à la forme particulière de cet organisme.
Description
L'espèce Caenomorpha medusula Perty, 1849, arbore une longue « colonne vertébrale » postérieure et un corps en forme de méduse qui le rend distinctif. Une frange de cils descend en spirale jusqu'à la bouche postérieure. Difficile à suivre sous le microscope car il nage rapidement entre les amas de débris[1].
Le genre type Caenomorpha est aussi décrit ainsi :
« Forme médusoïde avec bouclier pelliculaire en forme d'armure et de une à trois épines postérieures. Sans cils somatiques à l'exception d'un petit groupe à la base d'une épine postérieure. Une ou deux rangées de cirres situées dans la région antérieure du corps provoquent des mouvements saccadés. La bande périzonale (surface délimitée sur une sphère) est constituée de cinq rangées ciliaires s'enroulant autour du corps au-dessus de l'AZM[note 1] sur le bord de l'armure pelliculaire. Entre un et quatre macronoyaux mais toujours un seul micronoyau.
Souvent confondu avec certaines espèces de Metopus et Brachonella (famille des Metopidae) qui ont toujours une ciliature somatique bien développée. Peut aussi être confondu avec le genre Cirranter qui n'a pas d'épines postérieures et avec le genre Ludio qui a deux cirres antérieurs très longs[2] - [note 2]. »
Distribution
Le genre type Caenomorpha se décline en plusieurs espèces dont la plupart sont d'eaux douces. Toutes sont sapropéliques, c'est-à-dire vivent dans des sédiments riches en matières organiques[2].
Liste des genres
Selon GBIF (27 octobre 2022)[3] :
- Caenomorpha Perty, 1852 - genre type
- Synonymes : Calcaria Gruber, 1879 ; Gyrocorys Stein, 1860[4].
- Caenomorphina Blochmann, 1894
- Cirranter Jankowski, 1964
- Synonyme : Trochella Penard, 1922
- Hadziella Kuscer, 1932
- Hadziina Radoičić, 1969[5]
- Ludio Penard, 1922
Systématique
Le nom correct de ce taxon est Caenomorphidae Poche, 1913[3].
D'après Johana Rotterova Caenomorphidae a pour synonymes :
Liens externes
- (en) Référence BioLib : Caenomorphidae Poche, 1913 (consulté le )
- (en) Référence Catalogue of Life : Caenomorphidae (consulté le )
- (fr+en) Référence EOL : Caenomorphidae (consulté le )
- (fr+en) Référence GBIF : Caenomorphidae (consulté le )
- (en) Référence IRMNG : Caenomorphidae Poche, 1913 (consulté le )
- (en) Référence The Taxonomicon : Caenomorphidae Poche, 1913 (consulté le )
- (en) Référence World Register of Marine Species : taxon Caenomorphidae Poche, 1913 (+ liste espèces) (consulté le )
- Images
- Caenomorpha medusula voir en ligne
Notes et références
Notes
- AZM = Adoral Zone of Membranells.
Membranelle = frange de cils.
Adoral = À l'extrémité du corps près de la région buccale. - Les genres Cirranter et Ludio appartiennent à la même familles des Caenomorphidae.
Références
- Caenomorpha medusula voir en ligne
- (en) Caenomorpha. The World of Protozoa, Rotifera, Nematoda and Oligochaeta (WPRNO) : lire en ligne
- GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 27 octobre 2022
- (en)[PDF] Erna AESCHT. Catalogue of the Generic Names of Ciliates (Protozoa, Ciliophora). (2701 noms), 2001, 358 p. : lire en ligne
- (sh)(fr) Radoičić, R. Aberanta grana fosilnih Tintinina (Podred Tintinnina) [= La branche aberrante des Tintinnines fossiles Sous-ordre Tintinnina]. — C. r. Soc. Serb. Geol. 1964-67: 559-571.
- (en) Johana Rotterova. Morphological and molecular diversity of the free-living representatives of the family Metopidae and the discovery of a new lineage of anaerobic ciliates. Thèse, Prague, 2015 : lire en ligne