Cadurcotherium
Cadurcotherium, est un genre éteint et fossile de rhinocéros primitifs, sans cornes, de la famille également éteinte des Amynodontidae, et parfois placé dans la tribu des Cadurcodontini[2].
Règne | Animalia |
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Embranchement | Chordata |
Classe | Mammalia |
Sous-classe | Theria |
Ordre | Perissodactyla |
Clade | Tapiromorpha |
Clade | Ceratomorpha |
Super-famille | Rhinocerotoidea |
Famille | †Amynodontidae |
Espèces de rang inférieur
Il a vécu en Europe (France, Suisse, Bosnie-Herzégovine, Espagne, Allemagne) durant l'Oligocène, il y a environ entre 33,9 et 23,03 millions d'années[3].
Description
Comme tous les aminodontidés, Cadurcotherium avait un aspect vaguement similaire à celui d'un hippopotame ou d'un tapir, avec des pattes relativement courtes et un corps allongé. Le crâne était plutôt court et se terminait probablement par une courte trompe (du fait de la rétraction des os du nez). C'était un représentant spécialisé de son groupe. Il possède une denture caractéristique avec deux incisives supérieures et une inférieure sur chaque branche de la mâchoire. Ses prémolaires et molaires avaient une couronne très haute (hypsodontes), de section très étroite pour les molaires inférieures.
Le crâne de C. cayluxi mesure environ 60 centimètres de long, tandis que celui de C. minus, est, comme son nom l'indique, plus petit[3].
Liste des espèces
Deux ou trois espèces de Cadurcotherium sont généralement retenues :
- †Cadurcotherium cayluxi, l'espèce type, définie à l'origine uniquement par des dents, est connue sur plusieurs sites de différents niveaux d'âge Rupélien en France, dans le Cantal, Lot, Tarn-et-Garonne, Alpes-de-Haute-Provence et Essonne[3] - [4]. L'espèce « C. nouleti », également découverte sur plusieurs gisements français et en Espagne au Rupélien et au Chattien, est aujourd'hui mise en synonymie avec C. cayluxi[3] - [5] ;
- †Cadurcotherium minus est connue dans le Rupélien du sud-ouest et du centre de la France et en Suisse (Canton du Jura). Elle provient de niveaux stratigraphiques rupéliens un peu plus anciens que ceux qui ont fourni C. cayluxi. C. minus pourrait ainsi avoir précédé C. cayluxi[3] ;
- †Cadurcotherium rakoveci, décrite dans le Chattien de Bosnie-Herzégovine. Selon B. Ménouret (2018) « Les différences entre les espèces C. minus et C. rakoveci sont très faibles, elles pourraient être synonymes »[3].
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- [Roman & Joleaud 1909] Frédéric Roman et Léonce Joleaud, « Le Cadurcotherium de l'Isle-sur-Sorgues et révision du genre Cadurcotherium », Publications du musée des Confluences, t. 10,‎ , p. 9-52 (lire en ligne [sur persee]).
Voir aussi
Liens externes
- Ressources relatives au vivant :
Notes et références
Références taxonomiques
(en) Référence Paleobiology Database : Cadurcotherium Gervais, 1873 (consulté le )
Références
- (de) M. Malez and E. Thenius. 1985. Über das Vorkommen von Amynodonten (Rhinocerotoidea, Mammalia) im Oligo-Miozän von Bosnien (Jugoslawien). Palaeontologia Jugoslavica 34:1-26
- (en) A. Averianov, I. Danilov, J. Jin and Y. Wang. 2017. A new amynodontid from the Eocene of South China and phylogeny of Amynodontidae (Perissodactyla: Rhinocerotoidea). Journal of Systematic Palaeontology 15(11):927-945
- Bernard Ménouret, 2018, Le genre Cadurcotherium (Rhinocerotoidea) en Europe ; synthèse des connaissances et révision systématique, Revue de Paléobiologie, Genève (décembre 2018) 37 (2): 495-517
- Roman, F., & L. Joleaud. 1908. Le Cadurcotherium de l'Isle-sur-Sorgues (Vaucluse) et révision du genre Cadurcotherium. Archives du Muséum d'Histoire Naturelle de Lyon, 10:1-52
- Bonis L. de, 1995. Le Garouillas et les sites contemporains (Oligocène, MP 25) des Phosphorites du Quercy (Lot, Tarn-et-Garonne, France) et leurs faunes de vertébrés. 9. Perissodactyla : Amynodontidae. Palaeontographica, 236(1-6): 157-175