Cabinet Kok I
Le cabinet Kok I (en néerlandais : Kabinet-Kok I) est le gouvernement du Royaume des Pays-Bas entre le et le , durant la 30e législature de la Seconde Chambre des États généraux.
(nl) Kabinet-Kok I
Reine | Beatrix |
---|---|
Premier ministre | Wim Kok |
Élection | |
LĂ©gislature | 30e |
Formation | |
Fin | |
Durée | 3 ans, 11 mois et 12 jours |
Coalition | PvdA-VVD-D66 |
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Ministres | 14 |
Femmes | 4 |
Hommes | 10 |
Moyenne d'âge | 49 ans et 11 mois |
Seconde Chambre |
92 / 150 |
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Historique du mandat
Dirigé par le nouveau Premier ministre travailliste Wim Kok, précédemment ministre des Finances, ce gouvernement est constitué et soutenu par une « coalition violette » entre le Parti travailliste (PvdA), le Parti populaire libéral et démocrate (VVD) et les Démocrates 66 (D66). Ensemble, ils disposent de 92 représentants sur 150, soit 61,3 % des sièges de la Seconde Chambre.
Il est formé à la suite des élections législatives du .
Il succède donc au troisième cabinet du chrétien-démocrate Ruud Lubbers, constitué et soutenu par une grande coalition entre l'Appel chrétien-démocrate (CDA) et le PvdA.
Au cours du scrutin, la coalition s'effondre, tombant sous le seuil de la majorité absolue alors qu'elle bénéficiait précédemment de la majorité des deux tiers. Le PvdA prend ainsi la première place des forces politiques et le CDA la deuxième, pour la première fois depuis les élections de . Les principaux gagnants de ces élections sont les D66, qui doublent leur représentation parlementaire, et le VVD, qui l'accroît de 40 %.
Trois jours après le scrutin, la reine Beatrix désigne le président travailliste de la Première Chambre Herman Tjeenk Willink comme « informateur ». Il rend son rapport le et recommande la formation d'une coalition « violette » unissant le PvdA, le VVD et les D66. Dès le lendemain, le travailliste Klaas de Vries, l'ancien ministre libéral Gijs van Aardenne et le sénateur social-libéral Jan Vis sont chargés d'une mission d'information. Ils retournent leur mandat à la souveraine au bout de six semaines, le sur un constat d'échec, jugeant insurmontables les désaccords entre le PvdA et le VVD sur la protection sociale. À cette occasion, ils rendent compte de leur mission devant les représentants de la Seconde Chambre — une première dans l'histoire politique du pays — à la demande de la Gauche verte (GL). Le président du groupe travailliste Wim Kok et son homologue libéral Frits Bolkestein assument alors leurs divergences mais sans adopter de positions irréconciliables.
Tjeenk Willink reçoit le une nouvelle mission d'information. Il fait face aux vétos croisés du CDA, qui refuse de soutenir un cabinet de centre gauche avec le PvdA et les D66, et des D66, qui s'opposent à un exécutif de centre droit avec le CDA et le VVD. Rendant son rapport à Beatrix le , il se contente de recommander la désignation d'un informateur du VVD. La reine choisit cependant une autre voie : elle fait appel Wim Kok le lendemain et lui demande, en tant que ministre des Finances sortant, d'élaborer un programme budgétaire, social et économique. En sa qualité de chef du Parti travailliste, il était le seul dirigeant à ne s'être opposé à aucune coalition possible. Si l'Appel chrétien-démocrate, le Parti populaire libéral et démocrate et les Démocrates 66 réagissent positivement, des discussions plus avancées avec les présidents de groupe parlementaire donnent à Kok l'intime conviction que l'alliance la plus probable reste celle unissant le PvdA, le VVD et les D66 en rendant son mandat le .
Désigné formateur le lendemain, il scelle le un accord de coalition, ratifié deux jours plus tard. Après que le président du patronat Rinnooy Kan a refusé d'intégrer l'exécutif, c'est finalement à Hans Wijers qu'est revenu le ministère des Affaires économiques, tandis que le ministère des Finances est confié au directeur du Bureau central de planification (CPB) Gerrit Zalm à la suite du refus exprimé par Gijs van Aardenne. Kok rend officiellement sa mission le . Son exécutif de 13 ministres est assermenté le , 3 mois et 19 jours après les élections législatives.
Lors des élections de , le VVD surpasse le CDA, ses gains et ceux du PvdA compensant les pertes des D66. La coalition conservant sa majorité, elle met en place le cabinet Kok II, 2 mois et 28 jours après la tenue du scrutin.
Composition
Fonction | Titulaire | Parti | |
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Premier ministre Ministre des Affaires générales |
Wim Kok | PvdA | |
Vice-Premier ministre Ministre des Affaires intérieures |
Hans Dijkstal | VVD | |
Vice-Premier ministre Ministre des Affaires étrangères |
Hans van Mierlo | D66 | |
Ministre de la Coopération pour le développement | Jan Pronk | PvdA | |
Ministre de la Justice | Winnie Sorgdrager | D66 | |
Ministre de l'Éducation, de la Culture et de la Science | Jo Ritzen | PvdA | |
Ministre des Finances | Gerrit Zalm | VVD | |
Ministre de la Défense Ministre pour les Antilles néerlandaises et Aruba |
Joris Voorhoeve | VVD | |
Ministre des Transports et des Eaux | Annemarie Jorritsma | VVD | |
Ministre des Affaires Ă©conomiques | Hans Wijers | D66 | |
Ministre de l'Agriculture, de la Protection de la nature et de la PĂŞche | Jozias van Aartsen | VVD | |
Ministre des Affaires sociales et de l'Emploi | Ad Melkert | PvdA | |
Ministre de la Santé, du Bien-être et des Sports | Els Borst | D66 | |
Ministre du Logement, de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement | Margreeth de Boer | PvdA | |
Notes et références
- (nl) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en néerlandais intitulé « Kabinet-Kok I » (voir la liste des auteurs).
- (nl) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en néerlandais intitulé « Kabinetsformatie Nederland 1994 » (voir la liste des auteurs).
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- (nl) « Kabinet-Kok I (1994-1998) », sur parlement.com (consulté le )
- (nl) « Kabinetsformatie 1994 », sur parlement.com (consulté le )