CBG Mignot
Fondée en 1825 à Paris où elle a connu de nombreuses péripéties, de nombreux successeurs et de nombreux déménagements, CBG Mignot a, depuis sa fondation, toujours été la plus importante fabrique française de soldats de plomb.
Société Nouvelle CBG Mignot | |
Création | 1825
1994 immatriculation société actuelle |
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Personnages clés | Augustin Cuperly, Sosthène Gerbeau et M. Blondel |
Forme juridique | Société à responsabilité limitée |
Siège social | La Breille-les-Pins (depuis 1994) France |
Direction | Loïc Pemzec |
Activité | Vente à distance sur catalogue général |
Produits | Petits soldats de plomb |
Effectif | 3 à 5 salariés |
SIREN | 394877757 |
Site web | cbgmignot.com |
Chiffre d'affaires | 195 k€ à fin avril 2016 |
Résultat net | 8 k€ à fin avril 2016 (perte) |
Au départ simple fonderie d'étain, la société fabriquait toutes sortes d'objets (bras de poupées, dinettes, sifflets, etc.) comme l'attestent quelques moules ancestraux, toujours religieusement conservés.
Installée depuis 1994 en Maine-et-Loire, à La Breille-les-Pins près de Saumur, la société continue de perpétuer la tradition des soldats de plomb. Chaque figurine est toujours coulée, montée et minutieusement peinte à la main selon des procédés ancestraux, avec conscience et savoir-faire.
Cet aspect artisanal fait qu'aucune figurine n'est semblable à une autre et que chacune d'entre elles est, en quelque sorte, un original.
Histoire
Les lettres "C", "B" et "G" qui forment le nom de la société sont les initiales des fondateurs, MM. Cuperly, Blondel et Gerbeau.
En 1825, Augustin Cuperly, alors âgé de 25 ans, rencontre M. Blondel, à l'époque où celui-ci crée sa société de fonderie d'étain. À partir de 1832, M. Blondel commence à fabriquer ses premières figurines. M. Cuperly, de son côté fabrique et vend dans sa boutique toutes sortes de jouets et jeux en étain (dinettes, petites voitures, petits soldats dont ceux de Blondel). En 1847, les deux hommes s'associent à M. Sosthène Gerbeau pour fonder la société "CBG" (neuf ans plus tôt, M. Cuperly a épousé la fille de M. Blondel).
Cette association tient jusqu'en 1865, année où M. Cuperly prend sa retraite. M. Gerbeau reste alors seul directeur de CBG, avant de prendre à ses côtés son fils, Maurice, en 1889. La société prend le nom de "Gerbeau & fils".
Au décès de Sosthène Gerbeau, en 1900, c'est son fils Maurice qui devient directeur de CBG. C'est aussi l'année ou CBG reçoit une médaille d'or au concours Lépine, pour récompenser l'ensemble de son œuvre.
Depuis trois ans, un nouvel employé fait parler de lui, il s"agit d'Henri Mignot. Au départ visiteur assidu des ateliers « Gerbeau & Fils », M. Mignot est embauché en 1897 comme conseiller technique.
Passionné par ces petites figurines, il ne tarde pas à gravir les échelons et devient, en 1904, l'associé de Maurice Gerbeau (la société s'appelle désormais « Gerbeau & Mignot ») jusqu'en 1912, année où Henri Mignot devient seul directeur de la société.
Deux ans plus tard, en 1914, Henri Mignot est mobilisé dans l'artillerie. Comme dans beaucoup de cas à cette époque, c'est Madame Mignot qui assure l'intérim.
En 1928, la société - qui a fêté son centenaire trois ans plus tôt - fusionne avec le concurrent de toujours, « Lucotte » ! La nouvelle société est baptisée "Établissements CBG-Jouets". À cette occasion, les deux fils d'Henri Mignot le rejoignent à la gérance.
En 1965, au décès d'Henri Mignot, c'est sa fille, Madame Bontemps, qui lui succède jusqu'à ce que les « établissements CBG » soient rachetés en 1977 par la société Rémanences. Le succès est au rendez-vous les premiers temps mais à la suite d'erreurs de gestion et de choix stratégiques, la société doit fermer ses portes en 1992.
L'histoire aurait dû s'arrêter là et c'est sans doute ce qui se serait passé sans l'intervention de deux hommes, passionnés de soldats de plomb en général et de CBG Mignot en particulier, révoltés à l'idée que le patrimoine de cette société séculaire puisse partir à l'étranger, comme le laissait penser les rumeurs de l'époque. Il s'agit de MM. Pemzec et Grand-Dufay, deux sexagénaires aux parcours professionnels plus qu'honorables, qui ne voient pas, dans la relance de CBG Mignot, une quelconque possibilité de profit personnel (autre que sentimental), mais plutôt l'occasion de faire renaître et perdurer leur passion et le patrimoine ancestral de la société. En 1994, les deux hommes se lancent dans la difficile reconquête de CBG Mignot dont le patrimoine (moules, machines, stock, musée) a été dispersé deux ans plus tôt lors de la fermeture. À force d'obstination, ils parviennent à remettre sur les rails la société dont beaucoup ne donnaient plus cher, persuadés qu'ils étaient du formidable engouement que créerait la reprise de l'activité.
Malheureusement, en 2001, M. Grand-Dufay décède et M. Pemzec reste seul à la tête de CBG Mignot, jusqu'en 2006 où, âgé de 74 ans, il décide de donner un nouveau coup de pouce la fabrication et à la commercialisation des figurines "Lucotte" en créant sa société du même nom. Il laisse, à cette occasion les rênes de CBG à son fils, Loïc.
Annexes
Lien externe
Bibliographie
- Christian Blondieau, Soldats de plomb & figurines civiles : Collection CBG Mignot, Le Képi rouge, 1999, 208 pages