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CƓur d'un sous-groupe

En mathĂ©matiques, et plus prĂ©cisĂ©ment en thĂ©orie des groupes, l'intersection des conjuguĂ©s, dans un groupe , d'un sous-groupe de est appelĂ©e le cƓur de (dans )[1] et est notĂ©e cƓurG(H)[2] ou encore [3].

Le cƓur de dans est le plus grand sous-groupe normal de contenu dans .

Si on désigne par / l'ensemble des classes à gauche de modulo (cet ensemble n'est pas forcément muni d'une structure de groupe, n'étant pas supposé normal dans ), on sait que opÚre à gauche sur / par :

Le cƓur de dans est le noyau de cette opĂ©ration. Il en rĂ©sulte que est isomorphe Ă  un sous-groupe de (groupe des permutations de l'ensemble ). En particulier, si est d'indice fini dans , est lui aussi d'indice fini dans et cet indice divise (factorielle de ).

Comme exemple d'usage de la notion de cƓur d'un sous-groupe, on peut citer un thĂ©orĂšme de Øystein Ore selon lequel deux sous-groupes maximaux d'un groupe fini rĂ©soluble qui ont le mĂȘme cƓur sont forcĂ©ment conjuguĂ©s[4]. Ce thĂ©orĂšme permet de prouver des thĂ©orĂšmes bien connus de Philip Hall et de Roger Carter (en)[5].

Notes et références

  1. Jean Delcourt, ThĂ©orie des Groupes, 2e Ă©d., 2007, p. 81, Ă©crit dans une note de bas de page : « [Ce sous-groupe] se nomme en anglais le core de , ce qui peut se traduire par cƓur ». Pierre Fima, Groupes, groupes quantiques et algĂšbres d'opĂ©rateurs, MĂ©moire d'habilitation, UniversitĂ© Paris Diderot - Paris 7, 2014, en ligne, donne cette dĂ©finition plus gĂ©nĂ©rale : « Soit un sous-groupe et un sous-ensemble. Le cƓur de relativement Ă  est l'ensemble cƓurS()= . » Dans la phrase suivante, il dĂ©signe par « cƓur de  Â» le cƓur de dans .
  2. Pierre Fima, Groupes, groupes quantiques et algÚbres d'opérateurs, Mémoire d'habilitation, Université Paris Diderot - Paris 7, 2014, en ligne
  3. Voir par exemple Yakov Berkovich, « Alternate proofs of some basic theorems of finite group theory », Glasnik Matematički, vol. 40, no 60,‎ , p. 207-233 (lire en ligne), p. 207.
  4. O. Ore, « Contributions to the theory of groups of finite order », dans Duke Mathematical Journal, vol. 5 (1938), 431-460. RĂ©fĂ©rence fournie par Berkovich 2005, p. 233, qui donne une dĂ©monstration (pp. 210-211).
  5. Voir Berkovich 2005, qui donne des démonstrations (pp. 210-212).
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