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Cécile Mézeray

Cécile Mézeray, peut-être née vers 1851 et probablement morte après 1921, est une soprano française qui s'est produite en France et en Belgique au milieu du XIXe siècle.

Cécile Mézeray
Photographie Atelier Nadar
Biographie
Naissance
Décès
Après 1921
Nom de naissance
Jeanne Émilie Cécile Costard Mézeray
Nationalité
Activité
Père
Fratrie
Caroline Mézeray (d)
Reine Mézeray
Henriette Mézeray (d)
Conjoint
Henry Verdhurdt (à partir de )
Autres informations
A travaillé pour
Opéra Comédie
Théâtre national de l'Opéra-Comique
Théatre Royal de la Monnaie (d)
Opéra de Lyon
Théâtre de la Gaîté (d)
Théâtre de l'Athénée-Louis-Jouvet (d)
Tessiture

Elle est l'une des filles du musicien Louis Charles Lazare Costard de Mézeray (1806–1887), chef d'orchestre du Grand Théâtre de Bordeaux. Ses sœurs Caroline, Henriette et Reine Mézeray étaient aussi des chanteuses professionnelles[1]. Elle a également joué de la harpe[2].

Biographie

Jeunesse et famille

Les date et lieu de naissance de Jeanne Émilie Cécile Costard Mézeray ne sont pas connus. Elle est la fille de Louis Charles Lazare Costard Mézeray, marié depuis 1847 à Henriette Rosalie Halbedel[3]. Elle a de nombreux frères et sœurs[Note 1] - [4].

Elle se marie en 1905 avec Henry Verdhurt, ancien directeur de la Monnaie de Bruxelles[5].

Carrière

Cécile et Reine Mézeray, artistes lyriques du grand théâtre de Montpellier, 1871.

Dès 1871, Cécile Mézeray chante à Bordeaux. Elle fait ensuite une tournée en province et à l'étranger[6]. Elle chante le rôle de Rose dans Les Dragons de Villars, Rosine du Barbier de Séville et dans Lucie de Lammermoor au grand théâtre de Montpellier en 1875 ; Elle chante avec sa sœur Reine dans l'Ombre de Flotow à Cette [7].

Cécile Mézeray vient à Paris et apparaît au Théâtre-Lyrique-National dans le rôle de Rosine dans Le Barbier de Séville de Rossini en avril 1877[6], et plus tard dans la saison, dans le rôle de Violetta Tiepolo dans Bravo de Gaston Salvayre.

Après avoir passé la saison d'hiver précédente au Grand-Théâtre de Lyon, Cécile Mézeray fait ses débuts à l'Opéra-Comique, le , dans le rôle d'Isabelle dans Le Pré aux clercs. Bonne actrice et bonne musicienne, son salaire de l'époque est de 3 000 francs par mois[8]. Plus tard, en 1878, elle chante Marie dans une reprise de La Fille du régiment, le rôle de Philine dans la 500e  de Mignon en 1878[9]. Elle crée un rôle dans Dianora de Samuel Rousseau en 1879 et chante Laurette dans une reprise de Richard Cœur de Lion en décembre 1880[10]. En 1881, elle chante Angèle dans Le Domino noir[11] et le rôle titre dans Haydée en 1882[12]. Ses autres rôles dans la même compagnie sont Cherubin dans Les Noces de Figaro en 1882, la Reine de la Nuit dans la Flûte enchantée en 1883, Camille dans Zampa, en 1883, dans La Dame blanche, Les Diamants de la couronne, le Caïd de Ambroise Thomas[6].

Elle se produit au théâtre de la Monnaie dans le rôle de Arlette dans Jean de Nivelle, au cours de la saison 1882-83 et apparaît au cours de la saison 1885-86 dans le rôle de Catherine de Médicis dans la première de Saint-Mégrin, pour lequel elle est félicité pour son « impeccable talent »[13].

Le , Marie van Zandt doit interpréter pour la première fois Rosine dans Le Barbier de Séville. Dans un état second, elle s'avère incapable de chanter et doit se retirer devant une salle comble, sous les sifflets et les huées[14]. Elle est remplacée au pied levé par Cécile Mézeray sa doublure, opportunément présente dans la salle[6].

Elle a créé le personnage de Diana dans l'opéra éponyme de Émile Paladilhe, le [6]. Elle chante Rosine dans la 100e représentation du Barbier de Séville à l'Opéra-Comique, le , aux côtés de Louis Delaquerrière dans le rôle d' Almaviva et de Gabriel Soulacroix (chanteur) en Figaro. Pendant la préparation du Roi malgré lui  de Chabrier, Cécile Mézeray entre en conflit avec Carvalho sur l'importance de son rôle. Une remplaçante, Cécile Merguillier[15], est trouvée, mais en elle revient aux répétitions et crée l'ouvrage d'Alexina[16].

Cécile Mézeray apparaît dans le rôle de Catherine Glover dans la première reprise, à Paris, de La Jolie Fille de Perth, le à l'Éden-Théâtre[17].

Mariée en 1905 avec Henry Verdhurt, elle est veuve en 1912[18]. Vers 1922, elle est établie 16, rue de Tilsitt à Paris[19]. Elle n'y vit plus en 1926[20].

Références

Notes

  1. Charles né en 1843 (sous le nom de Costard ; mort à 1 mois et demi), Caroline née en 1844 (sous le nom de Costard dit Mézeray), Henriette en 1845 (sous le nom de Mézeray), Charles en 1846 (sous le nom de Costard dit Mézeray ; mort en 1848), Henri en 1848, Reine en 1853 et René en 1856 (tous trois sous le nom de Costard Mézeray).

Références

  1. François-Joseph Fétis Biographie universelle des musiciens, supplement, vol. 1, p. 254–255. Paris, 1878.
  2. Noel E and Stoullig E. Les Annales du Théâtre et de la Musique, 3e édition, 1877. G Charpentier et Cie, Paris, 1878, 220-221.
  3. Acte de mariage Costard Mézeray-Haldebel, no 20, , Bordeaux, section 2, Archives de Bordeaux Métropole
  4. Actes de naissance no 1387, ; no 1332, ; no 1019, ; no 1577, ; no 715, ; no 921, ; no 577, ; actes de décès no 1136, ; no 794, , Bordeaux (section 1), Archives de Bordeaux Métropole
  5. « Le Monde artiste », 17 septembre 1905 sur Gallica
  6. « Foyers et coulisses » 1883 sur Gallica
  7. « La Comédie » 18 juillet 1875 sur Gallica la mime année
  8. Noel E and Stoullig E. Les Annales du Théâtre et de la Musique, 4e édition, 1878. G Charpentier et Cie, Paris, 1879, 133.
  9. Wolff S. Un demi-siècle d'Opéra-Comique (1900-1950). André Bonne, Paris, 1953.
  10. Soubies A, Malherbe C. Histoire de l'opéra comique — La seconde salle Favart 1840–1887. Flammarion, Paris, 1893.
  11. Noel E and Stoullig E. Les Annales du Théâtre et de la Musique, 7e édition, 1881. G Charpentier et Cie, Paris, 1882, 104.
  12. Noel E and Stoullig E. Les Annales du Théâtre et de la Musique, 8e édition, 1882. G Charpentier et Cie, Paris, 1883, p. 127.
  13. Jacques Isnardon (préf. Arthur Pougin, ill. Léon Dardenne), Le théâtre de la Monnaie depuis sa fondation jusqu'à nos jours, Bruxelles, Schott frères, , 721 p. (BNF 30637065) lire en ligne sur Gallica
  14. Frimousse, « La Soirée parisienne », Le Gaulois, 9 novembre 1884, p. 3, lire en ligne sur Gallica.
  15. Cécile Merguillier sur data.bnf.fr
  16. Delage R. Emmanuel Chabrier. Fayard, Paris, 1999, p. 386.
  17. Noel E & Stoullig E. Les Annales du Théâtre et de la Musique, 16e édition, 1890. G Charpentier et Cie, Paris, 1891.
  18. Acte de décès no 720, , Neuilly-sur-Seine, Archives départementales des Hauts-de-Seine [lire en ligne] (vue 277/304)
  19. Annuaire international des lettres et des arts de langue ou de culture française, Paris, 1922, p. 305 [lire en ligne]
  20. Recensement de population, Population de résidence habituelle, Paris 17e, Ternes, , Archives de Paris [lire en ligne] (vues 370-371/444)

Liens externes

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