Buba (Guinée-Bissau)
Buba est une ville de Guinée-Bissau, située à la tête du RÃo Grande de Buba.
Buba | ||
Église de Sainte-Croix à Buba | ||
Administration | ||
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Pays | Guinée-Bissau | |
Région (pt) | Quinara | |
Démographie | ||
Population | 7 898 hab. (2009) | |
Densité | 11 hab./km2 | |
Géographie | ||
Coordonnées | 11° 36′ nord, 15° 00′ ouest | |
Altitude | 40 m |
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Superficie | 74 420 ha = 744,2 km2 | |
Localisation | ||
Géolocalisation sur la carte : Guinée-Bissau
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Histoire
Période pré-coloniale
Buba est fondée en tant que comptoir portugais au XVe siècle, et sert de lieu d'échange dans lequel les colons portugais se fournissent en matières premières qu'ils bradent contre des produits peu utiles au pays[1]. En particulier, vers 1625, la ville est la plaque tournante d'un trafic annuel de trois mille esclaves[2].
Colonie portugaise
Le , Neil Campbell (en), alors gouverneur de Sierra Leone, visite la ville et y signe le traité de ratification de la possession de Bolama[3]. Trente ans plus tard, en juin 1857, le gouverneur de Guinée-Bissau Honório Barreto (pt) se rend également à Buba pour signer des traités avec les chefs Biafadas ; le 16 octobre de la même année, il fonde à proximité de Buba une colonie d'immigrants cap-verdiens ; toujours la même année, la paroisse de Buba est créée[4].
En 1868, le conflit entre Portugal et Royaume-Uni à propos du comptoir de Bolama se propage jusqu'à Buba, où les Anglais attaquent les villages le long de l'estuaire, avant que le contentieux ne soit réglé à l'amiable en Europe. L'année suivante, le , le district administratif de Buba est créé[5]. En 1879 est créé le poste militaire de Buba, vingt soldats cap-verdiens sous le commandement d'un lieutenant portugais. Quelques mois plus tard, le , un groupe de Peuls sous le commandement de Mamadi Paté Bolola attaque la ville[6].
Le , le roi de Kaabu, Alfa Iaia, signe à Buba un traité de paix avec le Portugal[7]. Le , le commandant du poste militaire de Buba lance une expédition contre Mamadu Paté Coiada, roi de Forreá[8]. Au tout début du XXe siècle, le , le système militaire prévalant jusque-là opère une transition vers une administration civile, dans lequel Buba devient une des six « résidences » de Guiée-Bissau[9].
Transports
En octobre 2018, le gouvernement de Guinée-Bissau demande à la Banque africaine de développement un financement afin d'aménager la port de Buba en port minéralier en eau profonde, notamment en vue d'exporter de la bauxite, ce qui constituerait le plus grand projet de génie civil jamais réalisé en Guinée-Bissau[10] - [11]. En effet, il s'agit de creuser le chenal pour lui donner une profondeur constante de 18 mètres et accueillir simultanément trois navires de 70 000 tonnes, contre un seul navire de 10 000 tonnnes avant les travaux[12]. Ce projet est porté depuis le milieu des années 2000, la Guinée-Bissau souhaitant également implanter une usine d'aluminium à Buba et un chemin de fer la desservant[13].
- Le port de Buba vu depuis un bateau en 1980.
- Le port de Buba vu depuis la ville en 2019.
Notes et références
- Américo Campos 2012, Introdução, p. 3.
- Américo Campos 2012, Século XVII, p. 11.
- Américo Campos 2012, Século XIX, p. 18.
- Américo Campos 2012, Século XIX, p. 25.
- Américo Campos 2012, Século XIX, p. 27.
- Américo Campos 2012, Século XIX, p. 28.
- Américo Campos 2012, Século XIX, p. 30.
- Américo Campos 2012, Século XIX, p. 32.
- Américo Campos 2012, Século XX, p. 34.
- Oumar Ouattara, Étude de faisabilité du projet de construction du port en eau profonde minéralier et commercial de Buba et de sa mise en concession, Abidjan, Banque africaine de développement, , 28 p. (lire en ligne).
- « Port en eau profonde à Buba », TPF (consulté le ).
- (pt) « Guiné-Bissau BAD vai financiar porto de águas profundas em Buba », RFI,‎ (lire en ligne).
- Bettencourt & Jonard 2007, 2.2. État des ressources géologiques, p. 15.
Voir aussi
Liens externes
Bibliographie
- [Bettencourt & Jonard 2007] José de Bettencourt et François Jonard, Élaboration du profil environnemental de pays : Guinée Bissau, Bruxelles, Union européenne, coll. « Contrat Cadre Europe », , 122 p. (lire en ligne)
- [Américo Campos 2012] (pt) Américo Campos, História da Guiné-Bissau em datas, , 60 p. (lire en ligne)