Bruant familier
Spizella passerina
Règne | Animalia |
---|---|
Embranchement | Chordata |
Sous-embr. | Vertebrata |
Classe | Aves |
Ordre | Passeriformes |
Famille | Passerellidae |
Genre | Spizella |
Répartition géographique
- Aire de nidification
- Voie migratoire
- Présent à l'année
- Aire d'hivernage
Le Bruant familier (Spizella passerina) est une espèce de passereau appartenant à la famille des Passerellidae. C'est un des oiseaux chanteurs les plus communs d'Amérique du Nord.
Description
Le bruant familier est un bruant de petite taille, mesurant entre 12,7 et 14,7 cm de long et pesant de 11 Ă 15,5 g[1].
Ses ailes et son dos sont brunâtres ; il possède une calotte rousse bordée de blanc. Il a une bande oculaire et un lore noirs, avec des joues grises et un cou blanc. Ses ailes sont rayées de brun et noir[1].
En plumage internuptial, les joues sont beiges ou brunes et la calotte rousse rayée de noir. Cette calotte est brune rayée de noir chez le jeune qui présente des parties inférieures beiges tandis que celles de l'adulte sont grises. Le mâle et la femelle possèdent des plumages similaires.
RĂ©partition et habitat
RĂ©partition
Le bruant familier est largement répandu à travers toute l'Amérique du Nord. On le trouve jusqu'au nord du Canada, à la limite des arbres, et jusqu'au sud du Mexique durant l'été.
Migration
Les populations de la moitié nord de l'Amérique du Nord sont migratoires, rejoignant la moitié sud. La migration peut débuter entre fin juillet et novembre en fonction des régions, pour un retour entre fin mars et mi-mai[2].
Habitat
On trouve le bruant familier dans une variété d'habitats boisés plutôt ouverts, comme la lisière des forêts (en particulier de conifères), notamment avec un couvert de buissons. Cela lui permet de s'adapter aux environnements humains comme les jardins, les parcs ou les vergers[1].
Écologie et comportement
Alimentation
Le bruant familier se nourrit majoritairement de graines, mais complémente également son régime avec des insectes. Il a une préférence marquée pour les graines de digitaires, en particulier durant l'été[3].
Il se nourrit généralement sur les plantes situées à moins de 1 m du sol. Lorsqu'il chasse, il se perche à basse altitude, et attrape les insectes non-volants qui passent en dessous de lui avec son bec, les avalant d'un seul coup. Il change très régulièrement de perchoir[3].
En dehors de la saison des amours, on le trouve fréquemment en groupes de 25 à 50 individus, se coordonnant pour se déplacer entre différentes zones en se perchant dans les arbres. Durant la période de reproduction, il cherche sa nourriture seul ou en couple. Durant l'hiver, on peut aussi le retrouver dans des volées mixtes avec d'autres bruants, des merlebleus, des cardinaux ou encore des juncos[3].
Reproduction
La saison de la reproduction du bruant familier début entre avril et juin en fonction des latitudes, pour se terminer entre juillet et août. Le nid, construit par la femelle, est confectionné sur une période de 2 à 8 jours, et prend la forme d'un bol très léger fait d'herbes séchées et de matériaux fins ; il est doublé de poil et de plantes fines[2]. Il est placé à basse hauteur, en moyenne 1,1 m au-dessus du sol[4]. La femelle pond en général entre 3 et 5 œufs[5], qui sont couvés uniquement par elle[2], pendant une durée de 11 à 12 jours. Les petits bruants quittent le nid assez rapidement, entre 8 et 10 jours après l'éclosion[4].
Prédation et parasitisme
Le bruant familier est victime du parasitisme de couvée de la part du Vacher à tête brune[5]. Il défendra son nid contre celui-ci, mais si le nid est parasité, il l'abandonne généralement[2].
Son nid peut être la victime de plusieurs serpents, incluant la Couleuvre rayée, d'oiseaux comme la Corneille d'Amérique ou le Geai bleu, ou encore du chat[1].
Les adultes sont également la proie des chats, ainsi que de prédateurs aviens comme l'Épervier de Cooper, la Crécerelle d'Amérique et le Faucon des prairies. L'Écureuil roux en est également un prédateur[1].
Le bruant familier et l'humain
Conservation
Le bruant familier est considéré comme une "préoccupation mineure" par l'UICN, au regard de sa population très grande (estimée à 240 000 000 d'individus) et sa large aire de répartition. L'espèce est cependant en léger déclin[6].
Notes et références
- (en) Tanya Dewey, « Spizella passerina (chipping sparrow) », sur Animal Diversity Web (consulté le )
- (en) Alex L. Middleton, « Chipping Sparrow (Spizella passerina), version 1.0 », Birds of the World,‎ (DOI 10.2173/bow.chispa.01, lire en ligne, consulté le )
- Pierre N. Allaire et Charles D. Fisher, « Feeding Ecology of Three Resident Sympatric Sparrows in Eastern Texas », The Auk, vol. 92, no 2,‎ , p. 260–269 (ISSN 0004-8038 et 1938-4254, DOI 10.2307/4084555, lire en ligne, consulté le )
- John D. Reynolds et Richard W. Knapton, « Nest-Site Selection and Breeding Biology of the Chipping Sparrow », The Wilson Bulletin, vol. 96, no 3,‎ , p. 488–493 (ISSN 0043-5643, lire en ligne, consulté le )
- Heather M. Swanson, Breanna Kinney et Alexander Cruz, « BREEDING BIOLOGY OF THE CHIPPING SPARROW IN PONDEROSA PINE FORESTS OF THE COLORADO FRONT RANGE », The Wilson Bulletin, vol. 116, no 3,‎ , p. 246–251 (ISSN 0043-5643, DOI 10.1676/03-105, lire en ligne, consulté le )
- (en) IUCN, « Spizella passerina: BirdLife International: The IUCN Red List of Threatened Species 2021: e.T22721162A138527131 », IUCN Red List, International Union for Conservation of Nature,‎ (DOI 10.2305/iucn.uk.2021-3.rlts.t22721162a138527131.en, lire en ligne, consulté le )
Liens externes
- (en) Référence Congrès ornithologique international : (consulté le )
- (en) Référence Zoonomen Nomenclature Resource (Alan P. Peterson) : Spizella passerina dans Emberizidae
- (fr+en) Référence Avibase : Spizella passerina (Bechstein, 1798) (+ répartition) (consulté le )
- (fr) Référence Oiseaux.net : Spizella passerina (+ répartition)
- (fr+en) Référence ITIS : Spizella passerina (Bechstein, 1798)
- (en) Référence Animal Diversity Web : Spizella passerina
- (en) Référence NCBI : Spizella passerina (taxons inclus)
- (en) Référence UICN : espèce Spizella passerina (Bechstein, 1798) (consulté le )