Bouchera Azzouz
Bouchera Azzouz (née à Saint-Denis) est une autrice, documentariste, essayiste, femme politique et militante féministe française.
Administratrice (d) Institut national de l'audiovisuel | |
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depuis le | |
Présidente Les ateliers du féminisme populaire (d) | |
Présidente Pour les femmes dans les médias (d) |
Naissance | |
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Activités |
RĂ©alisatrice, militante pour les droits des femmes, documentariste, militante associative |
Membre de |
Pour les femmes dans les médias (d) |
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Distinction |
Fille de daronne et fière de l'être (2016) On nous appelait beurettes (2018) Meufs de (la) Cité (2021) Algériennes en France : l'héritage (2022) |
Biographie
Bouchera Azzouz grandit à Bobigny dans une famille d’origine marocaine, entre une mère pieuse et un père humaniste, très attaché à la cause féministe. Elle est la troisième naissance d’une fratrie de dix enfants. Elle est la sœur ainée de la chanteuse de R&B Wallen. Elle dit endosser très jeune un rôle de seconde mère, une position qui renforce sa curiosité sur le monde autour, et plus spécifiquement sur la place des femmes immigrées dans nos sociétés[1]. Pratiquante, la jeune femme porte le voile pendant plusieurs années avant de se dévoiler, et d’étudier le questionnement complexe qui entoure la confession, la religion et la féminité[2]. Cette prise de conscience va nourrir une réflexion empirique sur le féminisme, qui deviendra plus tard le « féminisme populaire » qu’elle décline à travers ses différents ouvrages[3]. En fondant le Féminisme populaire elle intègre les luttes systémiques en dépassant la seule question de l’immigration pour se penser comme appartenant à la classe populaire, car, pour elle, la question fondamentale dans le combat émancipateur des femmes, c'est la question sociale[1].
Bouchera Azzouz revendique un héritage familial féministe, nourrit par ses rencontres avec toutes les femmes de son quartier, et leurs combats au quotidien pour accéder à leur liberté. Ancienne membre de l’association Ni putes, ni soumises, elle devient secrétaire générale de l’organisation à la suite de la nomination de Fadela Amara en tant que secrétaire d'État chargée de la Politique de la ville dans le gouvernement de Nicolas Sarkozy[4].
En 2008 elle est nommée Chevalier de L'ordre du Mérite [5].
Elle est la présidente-fondatrice de l’association Les Ateliers du féminisme populaire, qui vise à donner aux femmes les moyens de leur émancipation grâce à la mise en place d’un plan d’accompagnement à l’autonomie des femmes (PAAF)[6] - [7].
Depuis 2017 elle est nommée par le CSA au conseil d'administration de l'INA[8]. Elle est coprésidente de l'association « Pour les femmes dans les médias » (PFDM), association créée par Françoise Laborde[9].
En 2020 elle intègre l'ONU Femmes.
Carrière professionnelle
En 2015, Bouchera Azzouz écrit et co-réalise avec Marion Stalens, le documentaire Nos Mères Nos Daronnes diffusé sur France Télévisions. Le film aborde l’immigration à travers le prisme du féminisme. Les réalisatrices souhaitent alors raconter au féminin l’histoire des quartiers populaires[10]. La même année, elle est co-auteure avec Corinne Lepage de l’ouvrage Les femmes au secours de la République, de l'Europe et de la planète, édité aux éditions Max Milo[11] - [12].
En mai 2016, Bouchera Azzouz publie l’essai autobiographie Fille de daronne et fière de l’être aux éditions Plon, dans lequel elle interroge la construction personnelle et la filiation, entre son identité de femme immigrée et de citoyenne française à part entière[13] - [14].
En mars 2018, Bouchera Azzouz réalise un second documentaire On nous appelait beurettes diffusé sur France 2, un récit documenté de la vie de jeunes femmes des quartiers populaires dans les années 1980[4] - [15] - [16] - [17] - [18].
En janvier 2021, le troisième documentaire Meufs de (la) Cité est diffusé sur France 2. Après les grands mères, les mères, elle parle d'une autre génération, celle des jeunes femmes, afin de compléter sa trilogie (les daronnes, les beurettes, les meufs).
En 2022 son quatrième documentaire est diffusé sur France 2: "Algériennes en France : l'héritage". Ce film propose une relecture de l'Histoire au féminin des femmes venues en France, ou nées en France, à l'époque de l'Algérie française.
Publications
- Corinne Lepage, Bouchera Azzouz, Les femmes au secours de la République, de l'Europe et de la planète, Max Milo Éditions, coll. « Essais-Documents », 203 p., 2015 (ISBN 9782315006281)
- Bouchera Azzouz, Caroline Glorion, Fille de daronne et fière de l'être, Plon, coll. « Témoignage », 224 p, 2016 (ISBN 9782259248938)
Filmographie
Distinctions
Notes et références
- « Diaspo #60 : Bouchera Azzouz, défenseure du féminisme populaire », sur www.yabiladi.com (consulté le )
- « Voile : Bouchera Azzouz à découvert », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « Bouchera Azzouz », sur France Culture (consulté le )
- « Le scénario Bouchera Azzouz », sur Seine-Saint-Denis - Le magazine (consulté le )
- « Chevalier de L'ordre du Mérite », sur Légifrance (consulté le )
- « Grand témoin : Bouchera Azzouz, présidente du Féminisme populaire - Colloque #JamaisSansElles », sur #JamaisSansElles, (consulté le )
- « Bouchera Azzouz », sur Le HuffPost (consulté le )
- « Bouchera Azzouz nommée par le CSA », sur CSA (consulté le )
- « Qui sommes nous », sur PFDM (consulté le )
- Florian Garcia à 17h11, « Corbeil-Essonnes : le féminisme populaire de Bouchera Azzouz s’invite aux Tarterêts », sur leparisien.fr, (consulté le )
- « Les femmes au secours de la république, de l’Europe et de la planète », sur Maxmilo.com (consulté le )
- « Les femmes au secours de la République », sur Le HuffPost, (consulté le )
- Anne Irjud, « " Je suis républicaine de souche " », La Nouvelle République,‎ (lire en ligne)
- Cédric Lépine, « Entretien avec Bouchera Azzouz, auteure de "Fille de daronne et fière de l’être" », sur Club de Mediapart (consulté le )
- « Bouchera Azzouz. « Les garçons étaient en colère, nous les filles, nous étions révoltées » », sur L'Humanité, (consulté le )
- « La longue marche des « beurettes » », sur Public Senat, (consulté le )
- « Documentaire / "On nous appelait Beurettes" ou l’immigration racontée au féminin », sur 2M (consulté le )
- Bouchera Azzouz, « Regards de femmes On nous appelait Beurettes » (consulté le )
- « Nos mères, nos daronnes, un film de Bouchera Azzouz, Marion Stalens », sur www.film-documentaire.fr (consulté le )
- « On nous appelait Beurettes, un film de Bouchera Azzouz », sur www.film-documentaire.fr (consulté le )
- « Meufs de (la) cité, un film de Bouchera Azzouz », sur www.film-documentaire.fr (consulté le )
- Décret du 29 décembre 2022 portant promotion et nomination dans l'ordre national de la Légion d'honneur
Liens externes
- Site de l'association Les ateliers du féminisme populaire