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Bonifacien

Le bonifacien (endonyme : bunifazzinu) est un dialecte ligurien spécifique à la commune de Bonifacio[2] - [3]. Il s'agit comme le monégasque d'un parler gallo-italique différent du corse.

Bonifacien
Bunifazzinu
Pays France
Nombre de locuteurs environ 150 (2020)[1]
Classification par famille
Codes de langue
ISO 639-3 lij
Carte
Image illustrative de l’article Bonifacien
Aire linguistique ligure en France par communes : royasque, mentonasque, monégasque, figoun, bonifacien.

Origine

Historiquement, Bonifacio est une ville géographiquement isolée[4] peuplée par des familles génoises qui ne s'allient pas aux familles corses[5]. En 1196, un préside génois est fondé à Bonifacio ; dès lors des colons provenant de la République de Gênes vont se succéder. Pendant sept siècles, jusqu'en 1769, la ville va se développer comme zone franche enclavée dans l'Île de Corse.

Époque contemporaine

Depuis 1993 l'association Dì Ghi di Scé s'efforce de maintenir le parler bonifacien qui ne compte en 2020 plus que 150 locuteurs environ[6].

Tim Dup chante le refrain de Pertusato en bonifacien[7] - [8]. Il raconte : « [Pertusato] C’est du bonifacien, un dialecte corse de Bonifacio, que mon grand-père parlait. Les copains de mon cousin ont traduit ce texte que j’avais écrit en français « Je me rappelle des souvenirs en famille, je les garde et je les protège pour ne jamais les oublier ». Pertusato, c’est le phare le plus au sud de la Corse. C’est une chanson qui parle de ma grand-mère. Et pour moi ce phare symbolise beaucoup de souvenirs d’enfance, de cousinades, de bains de minuit, de virées en bateau… »[9].

Phonologie

L'accent tonique est généralement paroxyton : il tombe sur l'avant-dernière syllabe. L'insularité du bonifacien l'a éloigné des autres dialectes liguriens. Les ĕ et ŏ latins ne sont pas devenu [e] et [ø] en position atone comme dans le reste de la Ligurie mais [i] et [jɔ]. En réalité ce « i » est la fixation normative d'un son incertain que les locuteurs réalisent assez librement à l'oral ([ə], [u], [i]) sur les voyelles post-toniques des mots paroxytons par souci, semble-t-il, de synharmonisme[10]. L'étude de la scripta médiévale génoise indique qu'il existait un son de substitution pour ŏ bien distinct de [ɔ] et qu'il pourrait s'agir de [œ] qui se serait ensuite diphtongué au fil des années en [wœ]. Dans la seconde moitié du XVIe siècle, ce diphtongue se serait mué en [ɥœ] dans les milieux populaires. Fiorenzo Toso émet l'hypothèse d'un processus de simplification [jœ] > [jɔ] dans le sud de la Corse. Si le rhotacisme (passage de [l] à [ɾ]) s'opère de façon régulière dans le corps des mots en ligurien, il ne se pratique pas à l'initiale (sauf pour les articles) dans les dialectes continentaux ; le dialecte insulaire, lui, le fait dans toutes les positions. Cette tendance historique aurait pu influencer le sassarais en Sardaigne et le parler corse d'Ajaccio. Le bonifacien se distingue par : son maintien de [d͡z] et [t͡s] qui ne sont plus réalisés sur le continent, une tendance plus prononcée qu'en Ligurie à l'enclise et à la nasalisation des voyelles toniques en position finale (surtout « i » [i]) en particulier dans les mots monosyllabiques et les pronoms. Cette réduction de son vocalisme atone proviendrait, selon Jean-Philippe Dalbera[11], d'un mouvement de convergence avec le voisin corse ; Toso et Marie-José Dalbera-Stefanaggi y voient à l'inverse une influence génoise dans la recherche d'harmonie vocalique des parlers du sud de la Corse.

Consonnes

Voyelles

Graphie contemporaine

Parmi les nombreux systèmes permettant d'écrire le ligure, il en existe un spécifique pour le dialecte bonifacien qui s'inspire des codes orthographiques du corse, de l'italien et du français. L'alphabet comporte six voyelles (a, e, i, o, u, ü) et seize consonnes (b, c, d, f, g, h, l, m, n, p, q, r, s, t, v, z). Il n'existe qu'un seul diphtongue « ün » dont le son se rapproche du « un » français avec toutefois une prédominance du [y].

Graphèmes Sons
A [a]
B [b]
C [k] devant « a », « o » et « ü »
[t͡s] devant « e » et « è »
[t͡ʃ] devant « i »
CC [t͡ʃ] devant « e » et « i »
CH [k] devant « e » et « i »
D [d]
E [ɛ]
É [e]
F [f]
G [g] devant « a », « o » et « ü »
[ʒ] devant « e » et « i »
[d͡ʒ] en position initiale et devant « e » et « i »
GG [d͡ʒ] devant « e » et « i »
GH [g] devant « e » et « i »
H muet ; n'existe que dans les combinaisons « ch » et « gh »
I [i]
L [l]
M [m]
N [n]
O [ɔ]
P [p]
Q [k]
R [r]
S [s]
SC [ʃ] devant « e » et « i »
T [t]
U [u]
Ü [y]
V [v]
Y [j]
Z [d͡z]
[t͡s] si « z » est précédé d'une consonne
ZZ [t͡s]

Première tentative de graphie

Au XIXe siècle, le bonifacien possède encore le son [œ] (et peut-être même [ŋ][12]). Entre 1835 et 1850, un système orthographique basé sur l'italien, le français et le génois fut développé afin d'écrire un dialecte jusqu'alors oral et dépourvu de tradition écrite. Il s'inspirait du consonantisme italien pour noter les sons [t͡ʃ], [k], [d͡ʒ] et [g] (c/ci, c/ch, g/gi et g/gh), du vocalisme français pour [ɔ], [œ], [u] et [y] (o, œ, ou et u) et d'éléments traditionnels génois comme x pour [ʒ] (le graphème j français ne fut pas retenu[13]) et o pour [u][14]. Le son [ʃ] était quant à lui retranscrit par « sc » ; [ts] et [dz] n'étaient pas distingués à l'écrit tout comme [s] et [z]. L'utilisation fréquente mais non systématique de consonnes géminées dans des positions prétoniques et postoniques semblait se faire par mimétisme de l'orthographe italienne plus que par adhésion à l'orthographe génoise où la consonne double indique la brièveté de la voyelle (contrairement aux autres parlers liguriens, le bonifacien n'a pas de voyelles longues). Cette orthographe utilisait un symbole propre « ĭ » (la lettre i surmontée d'une brève) pour lequel Fiorenzo Toso suppose qu'il devait servir à représenter la prononciation à peine perceptible d'une semi-voyelle. Cette graphie fut peu employée et peu diffusée (le texte ci-dessous est l'un des rares qui l'utilise) ; elle sombra dans l'oubli avant sa redécouverte en 1918.

Parabole du Fils prodigue
Bonifacien Français
« Un omo avéva doui figi. Rou ciù piccinin di questi, dissi a sè Paĭri : Babà, dam- mi ra parti chi mi toucca di tuttou quellou che ti ha ; e quellou fè doui pourzioun di tuttou rou sè avè, e dè a ognun ra so parti. Dopou quarchi giournou questou figiŏu, avendou missou insimi tuttou quellou chi gh’ira touccau in parti, sin’andè girandouroun pre ou moundou e dissipè tuttou rou se dinà in ti ri bi- scaĭzzi. Dopou ch’ellou hebbi daou foundou a tuttou, si dè ra coumbinazioun ch’in ti rou Paìsi dound’ellou ira, ghi fou una gran carestia, e ra fami couminzè a tour mentallou bell’e ben. Noun savendou cose fa pre vivi, si raccoumandè a un Cittadin di quellou Paìsi, e questou rou mandè in t’una sè campagna a mirà i porchi. Quellou sciaghiraou avirèa voussùou ticciassi di quelli giandi chi mangiavanou ri porchi ma nisciun ghi ni dava. Un giournou rinvignuou in sè, dissi couscì: In casa di mè Paĭri ghi soun tanti servi chi mangianou pan e ghin’avanza, e mi... mieurou di fami ! Ma è tempou di finilla ; andirò da mè Paĭri,e ghi dirò : Ba- bà, ho mancaou controu rou zia, e controu di ti ; noun soun ciù dégnou ciamaou d’issi tè figiŏu, trattami coume un di ri tè servi. Dittou, fattou. S’izza e s’incamina pre andà a trouvà rou Paĭri. Quandou ellou ira a una zerta distanza di ra casa di sè Paĭri, questou, rou scourzì da roun- tan,e mossou a coumpascioun di rou statou di sè figĭou, ghi coursi incountrou, ghi zuttè ri brazzi a ou collou, e rou baxè. Babà, dissi rou figiŏu : ho piccaou countrou rou zia e countrou di ti, noun soun ciù dégnou d’issi cia- maou tè figiŏu : ma rou Paĭri chi vissi rou pintimentou sincirou di rou figiŏu, dissi a ri sè servi : Livè subìtou fieura ou vistin ciù boun chi mi ho, vistìrou, e mittì ghi in diou l’anillou e ri bottini in pìa. Pourtè chì ou vitillou ciù grassou, amazze- rou, e chi si mangia, e si fazza festa perchè questou mè figiou ira mortou, e è risouscitaou, s’ira persou, e r’ho trouvaou. Couminzènou dounca a fà festa. Ou figiŏu maggiòu ch’ira in campagna, ritournandou a casa, sintì ri soun e ri balli ; cosa gh’è di nieuvou ? Doumandè a un servou di casa ch’ira là fieura : questou ghi risposi, è tournaou tè frà, e prè fistizzà ou sè ritournou, tè Paĭri ha ammazzaou ou vitillou ciù grassou ch’aveva. Quellou sintandou a dì couscì s’ammourcè, e noun vourèva ciù intrà in casa. Ou Paĭri sin’accourzì, e sciourtì fieura a prìgallou d’intrà : ma quellou ghi risposi : soun zà tant’anni chi mi servou in casa senza mai preterì a un tè coumandou, e ti noun m’à daou mai un cravet tou da mangiamirou cou ri me amixi : e appena è vignuou questou tè figiou, chi ha mangiàou tuttou quellou ch’aveva cou ri bagasci, ti ha subitou ammazzaou rou vitellou grassou. Figiŏu, dissi rou Paĭri, ti sè staou sempri coun mi, e quellou chi mi ho, per ti ; ma per questou tè frà ch’ira mortou e è risouscitaou, ch’ira persou, e s’è trouvaou, ti noun vourrevi chi se mangessi e fistizzessi ou sè ritournou. » « Un homme avait deux fils. Le plus jeune dit à son père : mon père, donne-moi la part de bien qui doit me revenir. Et le père leur partagea son bien. Peu de jours après, le plus jeune fils, ayant tout ramassé, partit pour un pays éloigné, où il dissipa son bien en vivant dans la débauche. Lorsqu'il eut tout dépensé, une grande famine survint dans ce pays, et il commença à se trouver dans le besoin. Il alla se mettre au service d'un des habitants du pays, qui l'envoya dans ses champs garder les pourceaux. Il aurait bien voulu se rassasier des caroubes que mangeaient les pourceaux, mais personne ne lui en donnait. Étant rentré en lui-même, il se dit : Combien de mercenaires chez mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim ! Je me lèverai, j'irai vers mon père, et je lui dirai : Mon père, j'ai péché contre le ciel et contre toi, je ne suis plus digne d'être appelé ton fils ; traite-moi comme l'un de tes mercenaires. Et il se leva, et alla vers son père. Comme il était encore loin, son père le vit et fut ému de compassion, il courut se jeter à son cou et le baisa. Le fils lui dit : Mon père, j'ai péché contre le ciel et contre toi, je ne suis plus digne d'être appelé ton fils. Mais le père dit à ses serviteurs : Apportez vite la plus belle robe, et l'en revêtez ; mettez-lui un anneau au doigt, et des souliers aux pieds. Amenez le veau gras, et tuez-le. Mangeons et réjouissons-nous ; car mon fils que voici était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé. Et ils commencèrent à se réjouir. Or, le fils aîné était dans les champs. Lorsqu'il revint et approcha de la maison, il entendit la musique et les danses. Il appela un des serviteurs, et lui demanda ce que c'était. Ce serviteur lui dit : ton frère est de retour, et, parce qu'il l'a retrouvé en bonne santé, ton père a tué le veau gras. Il se mit en colère, et ne voulut pas entrer. Son père sortit, et le pria d'entrer. Mais il répondit à son père : voici, il y a tant d'années que je te sers, sans avoir jamais transgressé tes ordres, et jamais tu ne m'as donné un chevreau pour que je me réjouisse avec mes amis. Et quand ton fils est arrivé, celui qui a mangé ton bien avec des prostituées, c'est pour lui que tu as tué le veau gras ! Mon enfant, lui dit le père, tu es toujours avec moi, et tout ce que j'ai est à toi ; mais il fallait bien s'égayer et se réjouir, parce que ton frère que voici était mort et qu'il est revenu à la vie, parce qu'il était perdu et qu'il est retrouvé. »

Comparaison avec d'autres langues

BonifacienGénoisCorse Italien Français
amiguamiguamicu amico ami
fiougufögufocu fuoco feu
cavellicavellicapelli capelli cheveux
guraguagola gola gorge
canderacandeiacandella candela bougie
munèamunæamuneta moneta monnaie
sèiasæaseta seta soie
avüuavüuavutu avuto eu
staustætustatu stato état
andauanætuandatu andato allé
amauamouamatu amato aimé
faufætufatu fatto fait
cianciànpiannu piano plan
ciümaciümmapiuma piuma plume
ciüciüpiu più plus
ciantâciantâpiantà pianta plante
ciungiuciungiupiombu piombo plomb
sciamasciammafiamma fiamma flamme

Notes et références

  1. Julian Mattei, « À Bonifacio, le crépuscule de la langue aux « 150 locuteurs » », sur Le Point, (consulté le ).
  2. Moyen de communication linguistique défini par un cadre géographique étroit et dont le statut social n'est pas précisé.
  3. Sylvain Auroux, La catégorie du parler et la linguistique, Romantisme Année 1979 25-26 p. 157-178 sur le portail Persée.
  4. Antoine-Laurent Serpentini, « Sources notariales. Confrontations économiques, stratégies matrimoniales et patrimoines à Bonifacio dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle », Mélanges de l'école française de Rome, vol. 112, no 1, , p. 253–279 (DOI 10.3406/mefr.2000.4708, lire en ligne, consulté le ).
  5. Jean-Michel Géa, Didier Rey, Pierre Bertoncini, Vannina Marchini, Marco Ambroselli et Yannick Solinas, Histoire et mémoires des immigrations en région Corse : Synthèse du rapport final, Corte, Université de Corse - Pascal Paoli, , 136 p. (lire en ligne), La République de Saint-Georges qui dut mener pendant près de quatre siècles une lutte acharnée contre les féodaux corses pour s’imposer (XIIe -XVIe siècles), entreprît dès le début de sa présence permanente, à la fin des années 1180, de s’assurer le contrôle de points côtiers stratégiques par l’installation de colons originaires de la Ligurie. Ce fut le cas à Bonifacio, Calvi, Bastia et Ajaccio principalement. Pendant longtemps, il fut interdit aux Corses de résider dans ces villes ; si bien que, en 1790, le fonds de la population de ces cités était encore composé pour partie des descendants de ces colons qui restaient majoritaires à Bonifacio notamment..
  6. « À Bonifacio, le crépuscule de la langue aux « 150 locuteurs » », sur Le Point, .
  7. Chanson Pertusato de Tim Dup sur YouTube.
  8. Clip Pertusato. Tim Dup sublime la Corse du Sud.
  9. « Qu'en restera-t-il ?/ Tim Dup se confie sur son dernier album », sur mamusicale.fr.
  10. STOMACHU pourra ainsi être dit : [ˈstjomigu], [ˈstjoməgu], [ˈstjomugu].
  11. « le bonifacien s’est donné une physionomie assez particulière au sein des dialectes liguriens […] en réduisant de manière notable son vocalisme atone […] dans un mouvement de convergences vers le corse voisin. »
  12. Nulla ci dice la grafia in merito al reale valore dei vari gruppi an, in, oun, ossia se la -n- sia chiamata semplicemente a rappresentare la nasalizzazione della vocale precedente, come in bonifacino attuale, o se abbia ancora valore di [n], [ŋ], accompagnato magari da un principio di nasalizza- zione della vocale.(it) Fiorenzo Toso, Bollettino di studi sardi : Aspetti del bonifacino in diacronia, CUEC, , 200 p. (ISBN 978-88-8467-459-3 et 88-8467-459-X, lire en ligne), p. 147-177 (Traduction en français) L'orthographe ne nous dit rien sur la valeur réelle des différents groupes « an »,  « in », « oun », le -n- est-il simplement noté pour représenter la nasalisation de la voyelle précédente, comme dans le bonifacien actuel, ou a-t-il encore la valeur de [n], [ŋ], peut-être accompagnée d'un principe de nasalisation de la voyelle.
  13. L’alternativa del simbolo « francese » j doveva risultare poco opportuna a una per- sona che, almeno a livello empirico, aveva senz’altro presente la diversa origine storica del fonema in francese e in bonifacino (it) Fiorenzo Toso, Bollettino di studi sardi : Aspetti del bonifacino in diacronia, CUEC, , 200 p. (ISBN 978-88-8467-459-3 et 88-8467-459-X, lire en ligne), p. 147-177 (Traduction en français) L'alternative du symbole « français » j devait sembler inappropriée pour une personne qui, au moins au niveau empirique, était certainement consciente de l'origine historique différente du phonème en français et en bonifacien.
  14. La grafia « omo » che sta evidentemente per [ˈɔmu] tradisce a sua volta un interesse per le soluzioni grafiche tradizionali del genovese, in cui la resa di [u] mediante o è un tratto storico generalizzato (accanto alla resa di [y] con u): ma esse dovettero rivelarsi impraticabili, soprattutto ai fini di una relativa aderenza alla realtà fonetica del dialetto, e non furono pertanto adottate. (it) Fiorenzo Toso, Bollettino di studi sardi : Aspetti del bonifacino in diacronia, CUEC, , 200 p. (ISBN 978-88-8467-459-3 et 88-8467-459-X, lire en ligne), p. 147-177 (Traduction en français) La graphie « omo » qui signifie évidemment [ˈɔmu] trahit à son tour un intérêt pour les solutions graphiques traditionnelles du génois, dans lesquelles le rendu de [u] par o est un trait historique (à côté du rendu de [y] par u) : mais ils ont dû se révéler irréalisables, surtout aux fins d'une relative adhésion à la réalité phonétique du dialecte, et n'ont donc pas été adoptés.

Bibliographie

  • Max Comparetti, Dictionnaire bonifacien > français & français > bonifacien.
  • Max Comparetti, Un dialecte d'origine ligure parlé par les Bonifaciens en Corse, M. Comparetti, , 267 p. (lire en ligne).
  • Jean-Philippe Dalbera, À propos du bonifacien et de sa position dans l'aire dialectale ligurienne, vol. 29, Klincksieck, coll. « Études Corses », , p. 89-114.
  • Jean-Marie Comiti, Bunifazziu e a se lengua : Bonifacio et sa langue (français), .
  • Marie-Josée Dalbera-Stefanaggi, Bonifacio, un isolat génois, dans la langue corse, (lire en ligne), p. 116-120.
  • Michel Vergé-Franceschi (dir.), Bonifacio, histoire, patrimoine, langue et culture : Vingtièmes Journées Universitaires d'Histoire maritime de Bonifacio, Ajaccio/01-Péronnas, Alain Piazzola, , 221 p. (ISBN 978-2-36479-099-5).
  • Fiorenzo Toso, Bolletino du studi sardi : Aspetti del bonifacino in diacronia, CUEC, , 200 p. (ISBN 978-88-8467-459-3 et 88-8467-459-X), p. 147-177.
  • Fiorenzo Toso, Circolazioni linguistiche e culturali nello spazio mediterraneo. Miscellanea di studi : Alcuni tratti caratterizzanti del dialetto di Ajaccio, , p. 173-206.

Liens externes

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