Accueil🇫🇷Chercher

Bonheur (rivière)

Le Bonheur ou Bramabiau est une rivière du sud de la France qui coule dans le département du Gard. C'est un affluent du Trèvezel en rive droite, donc un sous-affluent de la Garonne par le Trèvezel, puis la Dourbie et enfin le Tarn.

le Bonheur ou Bramabiau
Illustration
Le Bonheur sortant de l'abîme sous le nom de Bramabiau.
Caractéristiques
Longueur 11,2 km [1]
Bassin 10,7 km2 [1]
Bassin collecteur Bassin de la Garonne
DĂ©bit moyen 0,419 m3/s (Saint-Sauveur-Camprieu)
RĂ©gime pluvial
Cours
Source Massif central
· Localisation Mont Aigoual
· CoordonnĂ©es 44° 06′ 54″ N, 3° 32′ 21″ E
Confluence le Trèvezel
· Localisation Lanuéjols
· CoordonnĂ©es 44° 06′ 32″ N, 3° 25′ 44″ E
GĂ©ographie
Pays traversés Drapeau de la France France
DĂ©partement Gard
Régions traversées Occitanie

Sources : SANDRE, GĂ©oportail

GĂ©ographie

De 11,2 km de longueur[1], le Bonheur prend sa source dans les CĂ©vennes, près du Mont Aigoual, dans le dĂ©partement du Gard et se jette dans le Trèvezel.

Il est Ă  l'origine du site classĂ© l'abĂ®me de Bramabiau. Le Mont Aigoual, montagne granitique, est recouvert sur son flanc ouest par du grès et des argiles triasiques, puis par du calcaire liasique. Le Bonheur se perd dans un gouffre dit "la perte du bonheur" dès son arrivĂ©e dans les calcaires liasiques, pour ressortir quelques centaines de mètres en aval au fond d’une reculĂ©e. En sortant de l'abĂ®me, il prend le nom de Bramabiau. Ce nom vient de l'occitan « brame-biâou Â» qui signifie le « bĹ“uf qui brame Â», dĂ» au vacarme que fait la rivière en sortant de la faille[2].

Après avoir parcouru 11,2 km de longueur, le Bonheur conflue avec le Trèvezel, en rive droite, au niveau de la commune de LanuĂ©jols.

Département et communes traversées

Principaux affluents

  • Valat de la Resse : 1,9 km
  • Valat de la Jasse de Mouret : 1,3 km
  • Valat de Veysocle : 1,3 km
  • Valat de la Fonderie : 1,5 km

Hydrologie

Le Bonheur est une rivière cĂ©venole, et donc très irrĂ©gulière mais abondante, Ă  l'instar de ses voisines de la rĂ©gion des CĂ©vennes. Son dĂ©bit a Ă©tĂ© observĂ© durant une pĂ©riode de 19 ans (1948-1966), Ă  Saint-Sauveur-Camprieu, localitĂ© du dĂ©partement du Gard situĂ©e au niveau de son confluent avec le Trèvezel[3]. La surface ainsi Ă©tudiĂ©e est de 10,7 km2, soit la presque totalitĂ© du bassin versant de la rivière.

Le module de la rivière Ă  Saint-Sauveur-Camprieu est de 0,419 m3/s.

Le Bonheur prĂ©sente des fluctuations saisonnières de dĂ©bit fort marquĂ©es, comme c'est la norme dans la rĂ©gion des CĂ©vennes. Les hautes eaux se dĂ©roulent de l'automne au printemps, de novembre Ă  avril, et prĂ©sentent deux maxima. Le premier, en automne, se caractĂ©rise par des dĂ©bits mensuels moyens allant de 0,63 Ă  0,70 m3/s, en novembre et dĂ©cembre. Le second au printemps, affiche des dĂ©bits moyens de 0,69 m3/s en mars et 0,60 en avril. Entre ces deux sommets, durant la pĂ©riode hivernale, les dĂ©bits mensuels diminuent tout en restant Ă©levĂ©s. Ă€ partir du mois de mai, le dĂ©bit baisse rapidement jusqu'aux basses eaux d'Ă©tĂ© qui ont lieu en juillet et en aoĂ»t (minimum de 0,73 m3/s en aoĂ»t). Mais ces moyennes mensuelles ne sont que des moyennes et cachent des fluctuations bien plus prononcĂ©es sur de courtes pĂ©riodes ou selon les annĂ©es.

DĂ©bit moyen mensuel (en l/s)
Station hydrologique : Saint-Sauveur-Camprieu
(Données calculées sur 15 ans)

Aux Ă©tiages, le VCN3 peut chuter jusque 0,003 m3/s (trois litres), en cas de pĂ©riode quinquennale sèche, ce qui est très sĂ©vère pour un cours d'eau de cette taille. Ce fait est frĂ©quent et tout Ă  fait normal parmi les rivières de la rĂ©gion cĂ©venole.

Les crues peuvent ĂŞtre très importantes, compte tenu de l'extrĂŞme petitesse du bassin versant. La sĂ©rie des QIX n'a pas Ă©tĂ© calculĂ©e, mais la sĂ©rie des QJX l'a bien Ă©tĂ©. Les QJX 2 et QJX 5 valent respectivement 6,1 et 11 m3/s. Le QJX 10 ou dĂ©bit journalier calculĂ© de crue dĂ©cennale est de 14 m3/s, le QJX 20 de 17 m3, tandis que le QJX 50 n'a pas Ă©tĂ© calculĂ© faute de durĂ©e d'observation suffisante.

Le dĂ©bit journalier maximal enregistrĂ© Ă  Saint-Sauveur-Camprieu durant cette pĂ©riode, a Ă©tĂ© de 15 m3/s le 31 octobre 1963. En comparant cette valeur Ă  l'Ă©chelle des QJ de la rivière, l'on constate que cette crue Ă©tait seulement d'ordre dĂ©cennal et donc destinĂ©e Ă  se reproduire frĂ©quemment.

Le Bonheur est une rivière extrĂŞmement abondante. La lame d'eau Ă©coulĂ©e dans son bassin versant est de 1 238 millimètres annuellement, ce qui est près de quatre fois supĂ©rieur Ă  la moyenne d'ensemble de la France (320 millimètres), et dĂ©passe mĂŞme les moyennes du bassin du Chassezac (1 024 millimètres) et de l'Ardèche (908 millimètres). Le dĂ©bit spĂ©cifique (ou Qsp) atteint le chiffre très Ă©levĂ© de 39,1 litres par seconde et par kilomètre carrĂ© de bassin.

Annexes

Articles connexes


Liens externes

Notes et références

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.