Bohuslav Matěj Černohorský
Bohuslav Matěj Černohorský (baptisé à Nymburk, Royaume de Bohême, le — mort à Graz en duché de Styrie, le ), est un frère franciscain, organiste et compositeur tchèque.
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Naissance | |
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Décès |
(à 58 ans) Graz |
Activités |
Date de baptême | |
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Ordre religieux | |
Mouvement | |
Instruments |
Orgue à tuyaux, orgue (en) |
Avec Jan Dismas Zelenka, il est considéré comme le plus grand compositeur de l’époque baroque tchèque et « le père de la musique bohémienne ».
Biographie
Bohuslav Černohorský est le fils d'un instituteur organiste. Il effectue ses études de philosophie à l'université de Prague[1] et son noviciat à l'église Saint-Jacques où il est fait père minorite en 1703[2].
Il fait plusieurs séjours en Italie pour étudier et enseigner, occupant parallèlement un poste d'organiste à d'Assise (1711 et 1715) où il a pour élève Tartini. Puis il est chef de chœur à Padoue jusqu'en 1720. Il retourne en bohème, où il est nommé maître de chapelle à Saint-Jacques jusqu'en 1735 et à Saint-Jacob, où il a pour élève Gluck[3] - [1].
Le « padre Boemo », retourne à Padoue en tant qu'organiste entre 1731 et 1741. Nombre de manuscrit sont perdus lors d'un incendie en 1754, du monastère franciscain de Prague[2] - [1].
Ses autres élèves, outre Tartini et Gluck, sont notamment Jan Zach, Josef Seger, František Tůma et Haza[3].
Œuvre
Bohuslav Černohorský est surnommé « le Bach de Bohème » par Kretzchmar en raison de son habilité dans le langage contrapuntique. Sa réputation est telle que les écrivains tchèques le considèrent comme le fondateur de l'école, « le père de la musique bohémienne »[1]. Sa production dans un style fluide de goût italien vénitien, comprend de la musique sacrée et des œuvres pour orgue[4], dont il semble avoir fortement participé à son évolution dans la période baroque[3].
- Vesperæ Minus Solenne (1702–1710), pour chœur, 2 violons et orgue.
- Regina Cæli a 8 (1712), pour double chœur.
- Laudetur Jesus Christus (1729, pour soprano, alto, ténor, basse, cordes et orgue.
- Precatus est Moyses, pour soprano, alto, ténor, basse, 2 violons, alto, 3 trompettes et orgue.
- Quare Domine Irasceris, pour soprano, alto, ténor, basse, 2 violons, alto, 3 trompettes et orgue.
- Fugue en la mineur, pour orgue
- Toccata en ut majeur, pour orgue
Alexandre Guilmant a publié une Fugue en ré mineur pour orgue dans son École Classique de l'Orgue, morceaux d’Auteurs célèbres, cahier no 18 « Deux Fugues en ré mineur » (F. Roberday, le Père Czernohorsky), Paris, Durand, 1900.
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Discographie
Notes et références
- Baker 1995, p. 887.
- Gammond 1988, p. 353.
- Vignal 2005, p. 169.
- Encyclopédie de la musique 1995, p. 139.
Bibliographie
- Marc Vignal (dir.), Dictionnaire de la musique, Paris, Larousse, (1re éd. 1982), 1516 p. (OCLC 896013420, lire en ligne), p. 169.
- Peter Gammond et Denis Arnold (dir.) (trad. de l'anglais par Marie-Stella Pâris, Adaptation française par Alain Pâris), Dictionnaire encyclopédique de la musique : Université d'Oxford [« The New Oxford Companion to Music »], t. II : A à K, Paris, Éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », (1re éd. 1988), 1171 p. (OCLC 19339606, BNF 36632390), p. 353.
- Theodore Baker et Nicolas Slonimsky (trad. Marie-Stella Pâris, préf. Nicolas Slonimsky), Dictionnaire biographique des musiciens [« Baker's Biographical Dictionary of Musicians »], t. 1 : A–G, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », (réimpr. 1905, 1919, 1940, 1958, 1978), 8e éd. (1re éd. 1900), 4 728 p., « Czernohnorsky, Bohuslav », p. 887.
- Encyclopédie de la musique (trad. de l'italien), Paris, Librairie générale française, coll. « Le Livre de poche/Pochothèque. Encyclopédies d'aujourd'hui », , 1 142 (OCLC 491213341), p. 139.
Liens externes
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Ressources relatives à la musique :
- Discogs
- (en) International Music Score Library Project
- (en) Grove Music Online
- (en) MusicBrainz
- (en) Muziekweb
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