Blonde Cobra
Blonde Cobra est un court métrage expérimental de 1963 réalisé par le cinéaste Ken Jacobs.
RĂ©alisation | Ken Jacobs |
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Scénario | Ken Jacobs |
Acteurs principaux |
Ken Jacobs |
Pays de production | États-Unis |
Genre |
Underground Expérimental |
Durée | 33 minutes |
Sortie | 1963 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Liminaire
Ce film underground unique et, à l'époque, très controversé est maintenant « généralement considéré comme un des chefs-d'œuvre du cinéma underground new-yorkais » et est un « témoignage audiovisuel des dons tragi-comiques de l'inimitable Jack Smith »[1].
Michele Pierson, David E. James et Paul Arthur écrivent que le film contient des « coups de gueule vertigineux quasi autobiographiques » qui tournent au sadisme.
Le film
Quelques séquences
Une séquence du film montre Jack Smith[2] maquillé, portant des robes, jouant avec des poupées et fumant de la marijuana.
- Le petit garçon seul
Un petit garçon vivant dans une grande maison de dix pièces est cité comme étant « potentiellement répugnant pour de nombreux téléspectateurs » en raison de l'exploration du sadisme envers les enfants et de la sexualité infantile. Dans cet épisode, le narrateur avoue avoir "fait sauter le pénis" d'un garçon de 7 ans avec une allumette.
- Let's Call the Whole Thing Off
La séquence Let's Call the Whole Thing Off[3] décrit de façon burlesque le film de Robert Siodmak de 1944, Le Signe du cobra (Cobra Woman).
La dernière scène montre Smith poignardant un homme à la poitrine.
Autres éléments
Le film contient de nombreux autres éléments qui ont choqué à l'époque de la sortie du film, comme des références à la nécrophilie, l'utilisation du mot "con", la possession d'un gode géant et le portrait de travestis.
Les sĂ©quences sont sĂ©parĂ©es par de longues amorces noires oĂą l'on entend des histoires dĂ©bitĂ©es par Smith de sa voix nasillarde typique, des extraits d'Ă©missions radiophoniques ou des mĂ©ditations smithiennes, dont parmi les plus mĂ©morables, "Pourquoi me raser quand je ne vois pas une bonne raison de vivre" ou "La vie est un triste mĂ©tier", citant Greta Garbo et MarĂa Montez et, comme histoire, la confession des rĂŞves lesbiens d'une religieuse.
Fiche technique
- Titre : Blonde Cobra
- RĂ©alisateur : Ken Jacobs
- Scénariste : Ken Jacobs
- Couleur : noir et blanc / couleurs
- Genre : film expérimental
- Durée : 33 minutes
Distribution
- Ken Jacobs
- Jack Smith : Madame Nescience
Bibliographie
- Marc Siegel, « Blonde Cobra », in: 1001 films à voir avant de mourir, Omnibus, 2007 (troisième édition) (ISBN 978-2-258-07529-0) p. 415
- (en) Snow, Michael, The Collected Writings of Michael Snow, Wilfrid Laurier Univ. Press, 1994, p. 285 (ISBN 978-0-88920-243-6)
- (en) Pierson, Michele ; James, David E. ; Arthur, Paul, Optic Antics: The Cinema of Ken Jacobs, Oxford University Press, 19 April 2011, p. 27 (ISBN 978-0-19-538497-0)
- (en) Moon, Michael, A Small Boy and Others: Imitation and Initiation in American Culture from Henry James to Andy Warhol, Duke University Press, January 1998, p. 88 (ISBN 0-8223-2173-4)
- (en) Radner, Hilary ; Luckett, Moya, Swinging Single: Representing Sexuality in the 1960s, University of Minnesota Press, 1999, p. 69 (ISBN 978-0-8166-3351-7)
Notes et références
- 1001 films Ă voir avant de mourir
- Jack Smith est un photographe, un cinéaste et muse homosexuelle de l'avant-garde artistique new-yorkaise des années 1960 et 1970.
- Chanson Ă©crite par George et Ira Gershwin pour le film Shall We Dance de 1937.
Liens externes
- Ressources relatives Ă l'audiovisuel :
- Allociné
- Cinémathèque québécoise
- (en) IMDb
- (de) OFDb
- (en) Rotten Tomatoes
- (mul) The Movie Database
Source
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Blonde Cobra » (voir la liste des auteurs).