Blancheporte

En 1806, la famille d'Alexis Dassonville s'installe à Tourcoing et fabrique et vend ses étoffes sur la Grand-Place de la commune[3]. L'entreprise n'en est qu'une parmi toutes celles que compte l'industrie textile dans la cité[3]. La filature reste dans la famille Dassonville jusqu'en 1890, où elle est rachetée par la société Legrand et C^ie[3].

Le 29 mai 1920, l’usine prend le nom d'« Usine de Blanche Porte » (d’après le hameau auquel elle était rattachée)[3]. Elle se spécialise dans le drap « chaîne retors »[3], des draps qui résistent selon leur publicité de l'époque « à plus de cent lessives »[3]. Dans le même temps, l'entreprise communique au travers de prospectus et d'encarts publicitaires dans les magazines féminins de l'époque. En 1921, l'entreprise se lance, déjà, dans la vente à distance et met en place les points de dépôt[3]. Dès 1924, les commandes sont expédiées en 48 heures et le fichier client compte 45 000 adresses[3]. En 1931, le patron, Théo Wibaux-Wattinne, et ses héritiers André et Raymond se tuent dans une avalanche au mont Chenaillet ; c'est l'épouse Gabrielle Wibaux-Wattinne qui prend les commandes de l'entreprise[3]. En 1934, elle fait éditer le premier catalogue blanc de six pages, à 300 000 exemplaires. Pour la première fois de l'habillement faisait son entrée dans l'entreprise[3]. Peu à peu, Blancheporte abandonne la fabrication et devient distributeur à distance de vêtements et de linge de maison.

Jusqu'en 1955, l'activité principale de l'entreprise reste le tissage et la vente en gros ; la vente par correspondance reste une activité annexe[3]. En 1956, la Tunisie devient indépendante, et de ce fait, Blanche Porte perd ses débouchés en Afrique du Nord[3]. C'est la fin de l'activité industrielle en 1963[4]. L'entreprise spécialise son activité dans la vente par correspondance du fait de la volonté de Raymond Wibaux, le fils de Gabrielle[4]. Au début des années 1970, la première collection homme fait son apparition dans leur catalogue[4]. L'entreprise est prospère mais le 25 février 1976, un incendie ravage les stocks[4].

En 1983, le Groupe 3SI (à l'époque 3 Suisses International) prend une part majoritaire dans le capital[5]. L'entreprise emploie alors 1 000 employés[4]. Blancheporte se place alors n^o 3 français de la vente à distance[5]. En 1985, le catalogue est édité à six millions d'exemplaires[5]. Durant les années 1990, l'entreprise connaît la déchéance : réduction d'effectif et réorganisation[5]. Depuis les années 2000, l'entreprise se recentre vers la clientèle sénior[5]. En 2007, la Blanche Porte devient Blancheporte pour amplifier le changement de cap[6]. Depuis l'entreprise édite deux catalogues généraux par an et une dizaine de catalogues spécialisés[6]. En juin 2015, 3Si annonce la vente de ses filiales Becquet, Blancheporte et Venca[7].

En mars 2016, Blancheporte est repris par son directeur général Frank Duriez[8] et de Dany Gosset, son experte .

En 2018, le président annonce avoir réalisé 171 millions de chiffre d'affaires en 2017 avec un effectif de 200 personnes et retrouvé la rentabilité après 10 ans de pertes[9]