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Bien-ĂȘtre au travail

Le bien-ĂȘtre est liĂ© Ă  diffĂ©rents facteurs : la santĂ©, la rĂ©ussite sociale ou Ă©conomique, le plaisir, la rĂ©alisation de soi, l'harmonie avec soi-mĂȘme et avec les autres. Selon le dictionnaire Larousse, le bien-ĂȘtre correspond Ă  « un Ă©tat agrĂ©able rĂ©sultant de la satisfaction des besoins du corps et du calme de l’esprit ». L’acception du bien-ĂȘtre peut ainsi renvoyer Ă  divers domaines tels que le mode de vie, l'Ă©cole, le travail, la santĂ©, l’économie ou encore la sociĂ©tĂ©.

Plus particuliĂšrement, le « bien-ĂȘtre au travail » (BET) renvoie Ă  l'ensemble des facteurs, plus ou moins identifiables, susceptibles d'influer sur le ressenti des employĂ©s par rapport Ă  leur lieu et conditions de travail. Cette notion se veut de portĂ©e plus large que les notions de santĂ© physique et mentale.

La problĂ©matique du bien-ĂȘtre au travail

La notion de bien-ĂȘtre au travail se rattache au courant de la psychologie positive. ConsidĂ©rant que la focalisation de la psychologie vers la souffrance et le pathologique ne pouvait pas ĂȘtre la seule entrĂ©e de cette discipline, ce courant s'est intĂ©ressĂ© Ă  des notions comme le bien-ĂȘtre, le bonheur, le flow[1]. Certains auteurs se sont penchĂ©s sur les dimensions constitutives du bien-ĂȘtre au travail[2]. Une partie d'entre eux se sont attachĂ©s Ă  dĂ©finir et Ă  dĂ©terminer les dimensions qui composent le bien-ĂȘtre au travail, ont cherchĂ© Ă  mieux prĂ©ciser son articulation avec le bien-ĂȘtre au sens gĂ©nĂ©ral et ont voulu voir comment l'utiliser dans la prĂ©vention des risques psychosociaux[2].

A l'inverse, selon Althaus, Grosjean et Brangier qui s'inscrivent dans le courant des approches systĂ©miques, le bien-ĂȘtre gagne Ă  ĂȘtre considĂ©rĂ© comme un processus plutĂŽt qu'un Ă©tat. Celui-ci se construit tout au long de la vie, en interaction avec l'environnement dans lequel l’individu Ă©volue. DĂšs lors, ces auteurs considĂšrent que "le bien-ĂȘtre au travail ne saurait se rĂ©duire Ă  une liste de critĂšres plus ou moins satisfaits dans une situation donnĂ©e, mais doit ĂȘtre envisagĂ© comme un processus complexe qui se construit, s’organise et se rĂ©gule Ă  partir de l’individu dans son systĂšme organisationnel" [3].

Selon le dictionnaire des risques psychosociaux, le collectif PEROSH qui rassemble les instituts de pays d'Europe conduisant des recherches sur les risques professionnels et leur prĂ©vention, a organisĂ© une rĂ©flexion visant Ă  prĂ©ciser les contours du bien-ĂȘtre au travail faisant consensus pour ces instituts. Les experts de ce rĂ©seau de recherche suggĂšrent[4] que le bien-ĂȘtre doit ĂȘtre considĂ©rĂ© comme un Ă©tat subjectif caractĂ©ristique d’un fonctionnement social optimal. Pour eux, une personne en Ă©tat de bien-ĂȘtre est reconnaissable par son intelligence sociale, ce qui va lui permettre de fonctionner de maniĂšre optimale dans un groupe humain. PEROSH note en outre que le bien-ĂȘtre n'est pas synonyme de parfaite santĂ© : l'optimum garde un sens pour les personnes souffrant de handicap ou de maladies chroniques. Le maintien de la capacitĂ© Ă  se rĂ©aliser dans le travail fait Ă©galement partie des Ă©lĂ©ments retenus dans ce consensus[5]. Le collectif Perosh organise rĂ©guliĂšrement une confĂ©rence consacrĂ©e au bien-ĂȘtre au travail (en).

Abaidi et Drillon retiennent deux modĂšles antĂ©rieurs de bien-ĂȘtre au travail, le modĂšle de Robert (2007)[6] ou celui de Dagenais-Desmarais (2010)[2].

Le dictionnaire des risques psychosociaux considĂšre qu'il faut distinguer trois acceptions du bien-ĂȘtre : respectivement le bien-ĂȘtre hĂ©donique, axĂ©s sur la recherche du plaisir, le bien-ĂȘtre eudĂ©monique, associĂ© au plaisir de faire des choses utiles et une troisiĂšme forme centrĂ©e sur l'authenticitĂ©, sur le fait d'exprimer notre nature profonde en accord avec le monde extĂ©rieur : « Sur un plan intrapersonnel, le travail qui conduit au bien-ĂȘtre est celui qui permet de mettre en action notre nature profonde, qui ne nous oblige pas Ă  tricher Ă  nos propres yeux, Ă  trahir nos valeurs. Sur un plan interpersonnel, il s’agit de manifester notre respect d’autrui, notre Ă©thique dans le rapport Ă  l’autre, notre souci des normes sociales. Ainsi, " la souffrance empathique Ă©prouvĂ©e par des travailleurs de la filiĂšre viande face Ă  ce qu’ils vivent comme de la maltraitance animale est un exemple de situation de travail qui perturbe une propension Ă  la compassion envers les animaux, qui correspond Ă  une valeur profondĂ©ment ancrĂ©e intra- ou interpersonnelle[5]. »

Le modĂšle de Robert

Abaidi et Drillon considĂšrent que Robert a dĂ©veloppĂ© une modĂ©lisation du bien-ĂȘtre au travail novatrice[6] - [2]. Selon elle, le bien-ĂȘtre au travail est un des Ă©lĂ©ments qui influencent le bien-ĂȘtre global, Ă  cĂŽtĂ© d'autres facteurs tels que ses relations amicales, familiales, son rĂ©seau social, sa possibilitĂ© d’avoir des loisirs ou encore le travail.

Le modĂšle de Robert distingue « le bien-ĂȘtre de la personne au travail » et « le bien-ĂȘtre du travailleur ». À ce niveau, il effectue encore une diffĂ©rence entre les facteurs essentiels et les facteurs pĂ©riphĂ©riques influant sur le bien-ĂȘtre[2].

Le bien-ĂȘtre de la personne au travail est affectĂ© par des facteurs essentiels tels que le respect de son intĂ©gritĂ© physique et morale comprenant la protection de sa santĂ©, de sa sĂ©curitĂ© ou l’absence de harcĂšlement. Des facteurs pĂ©riphĂ©riques vont aussi jouer sur son bien-ĂȘtre tels que le confort de la vie au travail, la possibilitĂ© d’exercer dans un cadre agrĂ©able, de disposer de distributeur...

Le bien-ĂȘtre du travailleur se diffĂ©rencie car, selon le chercheur, trois facteurs influent sur son bien-ĂȘtre : la possibilitĂ© d’effectuer ses tĂąches sans en ĂȘtre empĂȘchĂ©, de disposer des conditions nĂ©cessaires Ă  la rĂ©alisation de sa mission et enfin qu’il n’existe pas de contradiction entre la pratique et le sens idĂ©al qu’il confĂšre Ă  son travail. Il sera aussi influencĂ© par des facteurs pĂ©riphĂ©riques tels que la facilitĂ© qui peut lui ĂȘtre donnĂ©e dans l’exercice spĂ©cifique de ses tĂąches.

Le modĂšle dĂ©veloppĂ© par Robert prend en compte les Ă©motions positives ou nĂ©gatives que l’individu ressent lors de l’exercice de son travail qui peuvent influer sur son travail et la cohĂ©rence qu’elles ont avec son rĂŽle. Selon cet auteur, le rĂŽle est « l’idĂ©e que la personne au travail accepte un certain nombre de rĂšgles, qu’elle s’efforcera de respecter, mĂȘme si elles peuvent la contraindre Ă  Ă©prouver des Ă©motions nĂ©gatives » et la cohĂ©rence est « le processus par lequel une Ă©motion ressentie devient tolĂ©rable ou non ».

Selon Robert, les Ă©motions ressenties par l’individu affectent le bien-ĂȘtre au travail diffĂ©remment si l’individu considĂšre qu’elles font partie de son rĂŽle ou non. Ainsi, si l’individu ressent une Ă©motion nĂ©gative, mais qu’il pense qu’elle fait partie de son mĂ©tier, alors son bien-ĂȘtre au travail ne sera pas affectĂ©. En revanche, s’il ressent une telle Ă©motion et qu’elle n’est pas en cohĂ©rence avec son rĂŽle, cela affectera de maniĂšre nĂ©gative son bien-ĂȘtre au travail.

Ainsi, les Ă©motions ressenties par un travailleur dans l’exercice de son rĂŽle pourront affecter de maniĂšre positive ou nĂ©gative son bien-ĂȘtre, et, Ă  l’inverse, il pourra avoir un impact sur les interactions et les liens qu’il entretient avec sa situation de travail.

Le bien-ĂȘtre au travail comme axe de prĂ©vention des risques sociaux et facteur de productivitĂ© en entreprise

Sur la base d’une Ă©tude exploratoire visant Ă  identifier les dimensions composant le bien-ĂȘtre au travail selon les salariĂ©s, deux chercheurs ont Ă©tĂ© amenĂ©s Ă  considĂ©rer que le concept de bien-ĂȘtre au travail gagne Ă  ĂȘtre envisagĂ© de concert avec les risques psychosociaux. Pour eux, le bien-ĂȘtre au travail est global et renvoie Ă  l’environnement de travail, aux caractĂ©ristiques du poste, aux sentiments de reconnaissance ou d’épanouissement Ă©prouvĂ©s par les salariĂ©s. Les risques psychosociaux renvoient, quant Ă  eux, aux aspects psychologiques de vie sociale au travail[2].

Selon ces chercheurs, le dĂ©veloppement d’une politique de bien-ĂȘtre au travail peut permettre de prĂ©venir et d’éviter le dĂ©veloppement de ces risques particuliers[7].

Pour amĂ©liorer le bien-ĂȘtre au travail, les chercheurs suggĂšrent de se fonder sur les cinq piliers gĂ©nĂ©rateurs de bien-ĂȘtre au travail dĂ©finis par l’ANACT : le sens que l’on donne au travail, la charge de travail, le support social, la possibilitĂ© de dĂ©veloppement personnel et professionnel et la reconnaissance des pairs. S’appuyer sur ces piliers pour dĂ©velopper une politique de bien-ĂȘtre au travail, amĂšne Ă  prĂ©venir le dĂ©veloppement des risques psychosociaux et le dĂ©veloppement de situation de mal-ĂȘtre dans l’entreprise.

Enfin, Ă  travers leur Ă©tude, les chercheurs dĂ©montrent qu’amĂ©liorer le bien-ĂȘtre au travail « prĂ©sente une valeur ajoutĂ©e managĂ©riale ». En effet, amĂ©liorer le bien-ĂȘtre des salariĂ©s aurait un impact positif sur la compĂ©titivitĂ© et la productivitĂ© de l’entreprise, ainsi qu,Ă  plus long terme, sur l’engagement et la fidĂ©lisation des salariĂ©s.

Le bien-ĂȘtre au travail en France

L’évolution du bien-ĂȘtre au travail dans le droit positif

Le concept de santĂ© a progressivement Ă©voluĂ© jusqu’à la prise en compte de la santĂ© mentale et du bien-ĂȘtre du salariĂ© au travail. DĂšs 1946, l’OMS dĂ©finit la santĂ© comme « un Ă©tat de complet bien-ĂȘtre physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmitĂ© »[8]. Selon RenĂ© de Quenaudon, cette dĂ©finition de la santĂ© est Ă  mettre en lien avec celle du bien-ĂȘtre au travail[9].

NĂ©anmoins, il faut attendre le XXIe siĂšcle pour que la notion de bien-ĂȘtre au travail apparaisse en matiĂšre de santĂ© au travail.

Le XIXe siĂšcle

En France, le droit du travail naĂźt au cours de la RĂ©volution industrielle au XIXe siĂšcle. Face Ă  l’essor de la Grande industrie, il apparaĂźt nĂ©cessaire de protĂ©ger la santĂ© physique des femmes et des enfants considĂ©rĂ©s comme les travailleurs les plus vulnĂ©rables.

ParallĂšlement, l’État organise la rĂ©paration des atteintes corporelles subies par les travailleurs Ă  l’occasion ou par le fait du travail. La loi du 9 avril 1898 crĂ©er ainsi le rĂ©gime juridique relatif Ă  la responsabilitĂ© de l’employeur, accompagnĂ©e d’une rĂ©paration forfaitaire[10].

Le XXe siĂšcle

Selon Olivier Bachelard, le point de dĂ©part de l'Ă©volution de la notion de santĂ© au travail au XXe siĂšcle est la crĂ©ation en 1973 de l'Agence nationale pour l'amĂ©lioration des conditions de travail (Anact)[11]. Elle apparait aujourd’hui comme un acteur essentiel de la promotion du bien-ĂȘtre au travail. Il s’agit d’un Ă©tablissement public Ă  caractĂšre administratif qui a pour mission notamment de promouvoir la santĂ© au travail et la qualitĂ© de vie au travail[12] - [13]. L’Anact agit sur le terrain du bien-ĂȘtre au travail, notamment en proposant des formations aux entreprises ou en soutenant leurs initiatives[14].

Dans les annĂ©es 1980, l’amĂ©lioration des conditions de travail constitue un vĂ©ritable enjeu en droit du travail, ce qui est notamment illustrĂ© par la crĂ©ation du ComitĂ© d’hygiĂšne, de sĂ©curitĂ© et des conditions de travail avec la loi Auroux du 23 dĂ©cembre 1982[15] - [16]. Puis, dans les annĂ©es 1990, apparaĂźt la notion de qualitĂ© de vie au travail[17]. Ces deux mouvements poursuivent une logique plus gĂ©nĂ©rale de prĂ©vention des risques d’atteinte Ă  la santĂ© des salariĂ©s[18]. Cette logique est consacrĂ©e par la directive-cadre du 12 juin 1989 qui introduit des principes gĂ©nĂ©raux de prĂ©vention des risques, transposĂ©e en droit français par la loi du 31 dĂ©cembre 1991[19] - [20].

Le XXIe siĂšcle

C’est au XXIe siĂšcle que la protection de la santĂ© mentale devient une partie intĂ©grante de la santĂ© au travail : le bien-ĂȘtre au travail devient alors une vĂ©ritable prĂ©occupation.

Dans ce cadre, dans un premier temps, se pose la question, au cours des années 1980, de la qualité de vie au travail, puis, dans un second temps, dans les années 1990, celle de l'équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle avec notamment l'adoption des lois Aubry sur la réduction du temps de travail[21] - [22] - [23].

C’est la loi du 17 janvier 2002 qui introduit la notion de santĂ© mentale Ă  l’article L. 4121-1 du Code du travail prĂ©cisant ainsi que « L’employeur prend les mesures nĂ©cessaires pour assurer la sĂ©curitĂ© et protĂ©ger la santĂ© physique et mentale des travailleurs »[24] - [25]. À ce titre, l’employeur doit mettre en Ɠuvre des actions de prĂ©vention sur le fondement de neuf principes gĂ©nĂ©raux inscrits Ă  l’article L. 4121-2 du Code du travail[26]. De ce fait, l’employeur est garant de la santĂ© et la sĂ©curitĂ© de ses salariĂ©s. Or, selon Alexandre Reymann, cette obligation de sĂ©curitĂ© de rĂ©sultat implique Ă©galement pour l’employeur de garantir et de promouvoir le bien-ĂȘtre au travail de ses salariĂ©s[27].

ParallĂšlement, la jurisprudence de la Cour de cassation consacre une obligation de sĂ©curitĂ© de rĂ©sultat Ă  la charge de l’employeur Ă  l’occasion de cinq arrĂȘts « Amiante » du 28 fĂ©vrier 2002[28] - [29].

Finalement, dans les annĂ©es 2010, apparaissent les notions de bonheur ou de bien-ĂȘtre au travail, mĂȘme si dĂšs 2004, Maurice ThĂ©venet, professeur d'Ă©conomie et de management, aborde le premier cette question du bien-ĂȘtre au travail[30] - [31].

Dans les annĂ©es 2010, le rapport intitulĂ© « Bien-ĂȘtre et efficacitĂ© au travail – dix propositions pour amĂ©liorer la santĂ© psychologique au travail » est rendu au Premier ministre[32]. Selon les auteurs de ce rapport, l’approche n’est pas celle « du seul traitement de la souffrance », au contraire, l’amĂ©lioration de la santĂ© psychologique au travail doit passer par la prise en compte du bien-ĂȘtre au travail et de la valorisation des salariĂ©s. De mĂȘme, le bien-ĂȘtre au travail devient un vĂ©ritable enjeu pour les entreprises puisqu’il est vecteur de performance et d’efficacitĂ© : « ce sont les salariĂ©s qui font la performance de l’entreprise ». À ce titre, le rapport dĂ©veloppe dix propositions ayant vocation Ă  amĂ©liorer la santĂ© psychologique au travail Ă  travers le management ainsi que les partenaires sociaux.

Le plan de santĂ© au travail 2016-2020 (PST 3) met Ă©galement en avant cette approche plus large de la santĂ© au travail, qui ne se limite plus aux affections physiques[33] - [34]. Ainsi, « la santĂ© n’est plus, dans ce contexte, abordĂ©e uniquement au prisme de la pathologie, mais selon une approche qui privilĂ©gie la promotion de la santĂ© et le bien-ĂȘtre des travailleurs ».  

Le bien-ĂȘtre au travail se prĂ©sente alors Ă  la fois comme un enjeu en termes de performance des entreprises, mais Ă©galement comme un Ă©lĂ©ment de la prĂ©vention des risques en santĂ© au travail.

Le bien-ĂȘtre au travail et les nĂ©gociations collectives

Selon l’article rĂ©digĂ© par le professeur Franck HĂ©as, le Code du travail cite Ă  plusieurs reprises la notion de « bien-ĂȘtre », mais cela reste un concept secondaire[35] - [36] - [37] - [38] - [39]. En effet, aucune loi ne prĂ©voit de dispositions contraignantes sur le bien-ĂȘtre au travail, contrairement au droit comparĂ©.

Ainsi, une nĂ©gociation collective portant sur le bien-ĂȘtre au travail peut ĂȘtre abordĂ©e dans le cadre de nĂ©gociations non spĂ©cifiques, portant par exemple sur la qualitĂ© de vie au travail, les risques psychosociaux, la responsabilitĂ© sociĂ©tale des entreprises et le droit Ă  la dĂ©connexion.

Notons que le niveau de l’entreprise est le niveau privilĂ©giĂ© des nĂ©gociations collectives relative Ă  la santĂ© des travailleurs en vertu des articles L. 2253-1 et suivants du Code du travail[40] - [41].

La qualitĂ© de vie au travail : source de bien-ĂȘtre au travail

La notion de qualité de vie au travail (QVT) renvoie, selon l'INRS, aux conditions et aux caractéristiques du travail qui contribuent à la motivation, la performance et la satisfaction au travail.

Sa dĂ©finition telle qu'elle prĂ©cisĂ© dans l' accord national interprofessionnel (ANI) de 2013 « vers une politique d’amĂ©lioration de la QualitĂ© de Vie au Travail et de l’ÉgalitĂ© Professionnelle », renvoie directement au bien-ĂȘtre au travail[42].

Le rĂ©gime juridique de la qualitĂ© de vie au travail issu de l’ANI du 19 juin 2013 consacrant la notion de qualitĂ© de vie au travail[42] consacre le dialogue social et l’expression des salariĂ©s au travail comme points principaux de la qualitĂ© de vie au travail. Plus rĂ©cemment, le cadre juridique de la qualitĂ© de vie au travail a imposĂ© des nĂ©gociations obligatoires aux entreprises d’au moins cinquante salariĂ©s,portant sur l’égalitĂ© professionnelle entre les femmes et les hommes et sur la qualitĂ© de vie au travail[43] - [44]. Par ce biais, les entreprises abordent le sujet du bien-ĂȘtre au travail[45].

La prĂ©vention des risques psychosociaux : promotion du bien-ĂȘtre au travail

Selon le ministĂšre du Travail, la notion de risques psychosociaux (RPS) dĂ©signe « les risques pour la santĂ© mentale, physique et sociale, engendrĂ©s par les conditions d’emploi et les facteurs organisationnels et relationnels susceptibles d’interagir avec le fonctionnement mental ». Il n'existe pas encore de dĂ©finition juridique ni d'Ă©valuation statistique, des risques psychosociaux en France[46].

On dĂ©signe alors, a minima, le stress au travail, l’épuisement professionnel ainsi que les violences internes et externes rencontrĂ©es par les travailleurs.

Selon le rapport de l'INRS, la notion de bien-ĂȘtre au travail est donc plus large que les notions de santĂ© physique et mentale qu’englobe les risques psychosociaux. En effet, cette notion prend en compte le rapport subjectif de l’individu avec son environnement de travail[47].

La prĂ©vention des risques psychosociaux est incontournable pour les entreprises, elle se prĂ©sente en amont du bien-ĂȘtre au travail et de la qualitĂ© de vie au travail. Elle s’inscrit dans l’obligation qui incombe aux employeurs d’assurer la sĂ©curitĂ© et de protĂ©ger la santĂ© physique et mentale des travailleurs[47].

Cette obligation incombant Ă  l’employeur est complĂ©tĂ©e par des accords collectifs, tels que les accords nationaux interprofessionnels sur le stress en 2008 et sur le harcĂšlement et la violence au travail en 2010.

La responsabilitĂ© sociĂ©tale des entreprises : recherche du bien-ĂȘtre au travail

La responsabilité sociétale des entreprises ou RSE (en anglais, Corporate Social Responsibility ou CSR) désigne la prise en compte, par les entreprises, sur base volontaire, des enjeux sociaux et éthiques dans leurs activités. Les activités des entreprises sont ici entendues au sens large : activités économiques, interactions internes (salariés, dirigeants, actionnaires) et externes (fournisseurs, clients, autres).

Selon le professeur RenĂ© de Quenaudon, peu de textes du Code du travail font allusion au bien-ĂȘtre au travail, nĂ©anmoins ce concept est utilisĂ© dans le cadre de la responsabilitĂ© sociĂ©tale des entreprises[48]. La recherche du bien-ĂȘtre au travail rĂ©sultant de la dĂ©marche prĂ©ventive et de l’organisation des conditions d’emploi, il s’avĂšre primordial que l’objectif se trouve au sein d’autres accords collectifs ou textes d’entreprises tels que les textes en rapport avec la responsabilitĂ© sociĂ©tale des entreprises[49].

La responsabilité sociétale des entreprises en France est encadrée par la loi Grenelle II qui renforce fortement les devoirs des entreprises et les exigences de publication en matiÚre de responsabilités sociétale et environnementale des entreprises.

Ainsi, le groupe Arcelor a conclu un accord mondial en 2005 sur la responsabilitĂ© sociĂ©tale qui dĂ©finit parmi ses objectifs principaux « la sĂ©curitĂ©, le bien-ĂȘtre au travail, l'environnement, la performance Ă©conomique et le dialogue avec tous les partenaires »[49].

Le droit à la déconnexion

Un autre levier de nĂ©gociation du bien-ĂȘtre au travail, par l’amĂ©lioration de la qualitĂ© de vie, est le droit Ă  la dĂ©connexion consacrĂ© par la loi Travail du 8 aoĂ»t 2016. Il s’agit d’un sous-thĂšme de la nĂ©gociation obligatoire d’entreprise relative Ă  l’égalitĂ© professionnelle et la qualitĂ© de vie au travail.

Au niveau français : Ă©tude de la DARES « Travail et bien-ĂȘtre psychologique »

Dans cette étude, la DARES adopte une approche typologique et montre que le vécu au travail diffÚre en fonction des « situations de travail » qui sont potentiellement nombreuses.

Elle s’est fondĂ©e sur deux typologies. La premiĂšre mĂ©thode part du ressenti des travailleurs concernant leurs possibilitĂ©s d’épanouissement dans le travail, apprĂ©hendĂ©es Ă  travers la thĂ©orie des capacitĂ©s de Sen-Nussbaum[50].

La seconde mĂ©thode, « plus objective », se sert de neuf indicateurs synthĂ©tiques des diverses dimensions des conditions de travail et des facteurs psychosociaux retracĂ©s par l’enquĂȘte CT-RPS 2016[51] - [52].

PremiĂšre typologie :

  • Classe 1 : les « insĂ©curisĂ©s » (15 %).
  • Classe 2 : les « satisfaits » (41 %).
  • Classe 3 : les « empĂȘchĂ©s » (17%).
  • Classe 4 : les « invisibles » (19 %).
  • Classe 5 : les « mĂ©contents » (8 %).

Seconde typologie :

La DARES a choisi de se concentrer sur neuf indicateurs synthĂ©tiques, Ă©tablis Ă  partir de 34 variables issus de questions de l’enquĂȘte CT-RPS (Condition de travail – risques psychosociaux) qui sont la pĂ©nibilitĂ© physique, les contraintes d’organisation du temps de travail, l'intensitĂ© du travail, les conflits Ă©thiques, la demande Ă©motionnelle, l'insĂ©curitĂ© de la situation de travail, l'autonomie, le soutien social et la reconnaissance.

À partir de ces indicateurs, la DARES a dĂ©veloppĂ© une typologie de six classes de travailleurs.

  • Classe 1 : les « confortables » (33% des rĂ©pondants).
  • Classe 2 : les « stressĂ©s et empĂȘchĂ©s » (15%).
  • Classe 3 : les « isolĂ©s » (11%).
  • Classe 4 : les « prĂ©caires laborieux » (15 %).
  • Classe 5 : les « passifs » (11 %).
  • Classe 6 : les « accablĂ©s » (14 %).

En conclusion, les rĂ©sultats obtenus par les deux typologies peuvent ĂȘtre reliĂ©s : les « satisfaits » sont largement des « confortables », les « empĂȘchĂ©s » se retrouvent Ă  la fois dans les « stressĂ©s empĂȘchĂ©s » et les « accablĂ©s », les « insĂ©curisĂ©s » sont relativement nombreux dans la catĂ©gorie des « prĂ©caires laborieux », les « mĂ©contents » sont en grande partie parmi les « accablĂ©s » ; cependant, seuls les « invisibles » se classent en partie dans chacune des catĂ©gories.

Finalement, la DARES conclut que le travail aurait un effet positif sur la santĂ© mentale pour environ deux actifs sur cinq, le travail dĂ©graderait la santĂ© mentale de deux actifs sur cinq, tandis qu’il serait neutre pour un actif sur cinq[53].

Au niveau international : le baromĂštre Edenred-Ipsos

La 11e Ă©dition du baromĂštre Edenred-Ipsos menĂ©e en 2016 auprĂšs de 14 400 salariĂ©s dans quinze pays Ă  travers le monde (Allemagne, Belgique, BrĂ©sil, Chili, Chine, Espagne, France, Inde, Italie, Japon, Mexique, Pologne, USA, Royaume-Uni, Turquie) s'est penchĂ©e sur la question du bien-ĂȘtre au travail[54].

Cette Ă©tude porte sur plusieurs problĂ©matiques : Qu'est-ce que le bien-ĂȘtre au travail ? Quelle perception en ont les salariĂ©s ? Varie-t-il d'un pays Ă  un autre ? Comment le mesurer ? Et comment l'amĂ©liorer ?

Ainsi, selon l’étude, 71% des salariĂ©s interrogĂ©s affichent des scores positifs sur le bien-ĂȘtre au travail. Deux pays se dĂ©marquent particuliĂšrement aux extrĂ©mitĂ©s. L’Inde dĂ©tient le record de satisfaction, avec prĂšs de neuf salariĂ©s indiens sur dix positifs (88%). Et le Japon, loin derriĂšre les autres pays avec seulement 44% des salariĂ©s japonais se dĂ©clarant bien dans leur travail. Les pays d’AmĂ©rique (Mexique 81%, États-Unis 77%, Chili 77% et BrĂ©sil 77%) sont en tĂȘte juste aprĂšs l’Inde quand l’Europe (Allemagne 74%, UK 71%, Pologne 70%, Belgique 70%, Espagne 68%, France 67%, Turquie 65%, Italie 63%) et la Chine (71%) arrivent derriĂšre les Ă©conomies Ă  forte croissance. Ces rĂ©sultats, Ă©galement en lien avec le marchĂ© de l’emploi ou l’environnement Ă©conomique local, doivent Ă©galement ĂȘtre lus sous le prisme des biais culturels inhĂ©rents Ă  ce type d’enquĂȘtes[55].

Le bien-ĂȘtre au travail dans le monde

Dans l’Union EuropĂ©enne

La notion de bien-ĂȘtre au travail n'est apparue que trĂšs tardivement dans l'histoire europĂ©enne.

Aujourd’hui, la santĂ© et la sĂ©curitĂ© au travail reprĂ©sentent un des thĂšmes importants de la politique sociale de l’Union, mais c’est dĂšs 1951 que la CommunautĂ© europĂ©enne du charbon et de l’acier (CECA) s’y est intĂ©ressĂ©e. Bien que la santĂ© fut jugĂ©e importante dĂšs la construction de l'Europe, le bien-ĂȘtre au travail, en soi, a Ă©tĂ© une prĂ©occupation tardivement.

En 1974, fut créé le comité consultatif pour la sécurité, l'hygiÚne et la protection de la santé sur le lieu de travail et de nombreuses directives relatives à la protection des travailleurs[56].

En 1987, l’adoption de l’Acte unique europĂ©en marqua une Ă©tape majeure. Pour la premiĂšre fois, la question de la santĂ© et de la sĂ©curitĂ© au travail fut introduite dans le traitĂ© CEE[57]. La directive du 12 juin 1989 prĂ©cise les modes d'action pour l'amĂ©lioration de la sĂ©curitĂ© et de la santĂ© des travailleurs[58] - [59].

En mars 2000, lors du Conseil europĂ©en de Lisbonne, l’Union, s’étant fixĂ©e pour objectif de crĂ©er davantage d’emplois de meilleure qualitĂ©, a dĂ©fini une stratĂ©gie communautaire sur la santĂ© et la sĂ©curitĂ© au travail pour la pĂ©riode 2002-2006, qui adopta explicitement une approche globale du bien-ĂȘtre au travail[60].

Cette nouvelle stratĂ©gie communautaire Ă©voque de profonds changements impactant la sociĂ©tĂ©, l’emploi, et le monde du travail (fĂ©minisation du monde du travail, allongement de la durĂ©e de vie au travail, ralentissement de la natalitĂ© et concurrence asiatique sur les emplois peu qualifiĂ©s) et note l’émergence de nouveaux risques, notamment psychosociaux. Ces deux catĂ©gories de facteurs militent pour une amĂ©lioration de la qualitĂ© des emplois et du travail, dont un environnement de travail sain, sĂ»r et motivant constitue une composante essentielle. Ainsi, promouvoir un vĂ©ritable « bien-ĂȘtre au travail », qui soit autant physique que moral et social, et ne se mesure pas seulement par une absence d’accidents ou de maladies professionnelles est devenue une prioritĂ© pour l’Union.

L’organisation European Agency for Safety and Health at Work s'est particuliĂšrement intĂ©ressĂ©, en 2013, Ă  l'Ă©tude du bien-ĂȘtre au travail dans un rapport europĂ©en[61].

La Belgique

Dans le contexte europĂ©en en mutation, la Belgique a transposĂ© la directive-cadre de 1989 avec la loi du 4 aoĂ»t 1996 relative au bien-ĂȘtre des travailleurs lors de l’exĂ©cution de leur travail qui constitue le socle de la lĂ©gislation sur la sĂ©curitĂ© et la santĂ© au travail. Sur la base de la « loi bien-ĂȘtre » ont Ă©tĂ© pris un ensemble d’arrĂȘtĂ©s d’exĂ©cution rassemblĂ©s pour la plupart dans le Code sur le bien-ĂȘtre au travail[62].

La lĂ©gislation Belge a adoptĂ© une approche large du bien-ĂȘtre au travail. En outre, elle l'a dĂ©fini comme l'ensemble des facteurs relatifs aux conditions de travail dans lesquelles le travail est exĂ©cutĂ© : la sĂ©curitĂ© au travail, la protection de la santĂ© du travailleur, les aspects psychosociaux du travail, l’ergonomie, l’hygiĂšne du travail et l’embellissement des lieux de travail.

Sur cette base, chaque employeur se doit d’intĂ©grer dans le management complet de l’entreprise une politique du bien-ĂȘtre basĂ©e sur les principes gĂ©nĂ©raux visant Ă  Ă©viter les risques, les supprimer ou les rĂ©duire Ă  la source, prĂ©fĂ©rer les mesures de protection collectives aux mesures individuelles ou encore veiller Ă  la formation et l'information des travailleurs.

Afin de détecter des risques pour les travailleurs, chaque employeur doit aussi disposer d'un service interne pour la prévention et la protection au travail et devra, dans certains aspects de cette mission, faire appel à un service externe pour la prévention et la protection au travail.

À l’occasion du vingtiĂšme anniversaire de la loi de 1996, la Belgique a mis en Ɠuvre une nouvelle stratĂ©gie nationale concernant le bien-ĂȘtre au travail. Celle-ci met l’accent sur quatre objectifs stratĂ©giques : la promotion d'un travail sain et sĂ»r, le renforcement de la participation au marchĂ© du travail, le renforcement de la prĂ©vention ainsi que le renforcement de la culture de prĂ©vention.

L’objectif est de veiller Ă  ce que la lĂ©gislation en vigueur s’adapte aux nouveaux dĂ©fis que pose le monde du travail en constante Ă©volution et de dĂ©velopper une politique de l’emploi humain qui accorde une large prioritĂ© au renforcement de la qualitĂ© de la vie, de la santĂ© et de la sĂ©curitĂ© des travailleurs durant leur vie professionnelle quotidienne[63].

Le Royaume-Uni

La lĂ©gislation britannique sur la santĂ© et la sĂ©curitĂ© indique que l’employeur est tenu, « dans la mesure oĂč cela est raisonnablement possible », de veiller Ă  la santĂ©, Ă  la sĂ©curitĂ© et au bien-ĂȘtre au travail de ses salariĂ©s. Mais, comme le rapporte les chercheurs du site internet worker-participation.eu, l'employeur doit Ă©galement consulter les reprĂ©sentants des travailleurs afin que le personnel et lui-mĂȘme coopĂšrent efficacement en vue de promouvoir et de dĂ©velopper des mesures visant Ă  garantir la santĂ© et la sĂ©curitĂ© au travail[64].

Les pays scandinaves

« Arbejdsglaede » est une notion scandinave qui exprime la joie et la satisfaction de faire quelque chose. En français, on pourrait traduire ce mot littĂ©ralement par « joie au travail », et plus particuliĂšrement, cela renvoie Ă  la satisfaction au travail. Ce mot est couramment utilisĂ© au Danemark, mais aussi en SuĂšde et en NorvĂšge et, comme le souligne LoĂŻc Masselier, pour le site internet quokkapi.com (mĂ©dia collaboratif dĂ©diĂ© au bien-ĂȘtre au travail), on l’utilise pour dĂ©signer le bonheur au travail, le plaisir pris Ă  accomplir la tĂąche assignĂ©e, Ă  travailler avec les autres collaborateurs, mais Ă©galement vis-Ă -vis de notre rĂ©munĂ©ration et des avantages retirĂ©s, enfin, cela vise enfin le plaisir pris quant Ă  la reconnaissance et au respect de notre travail[65].

Liens externes

Bibliographie

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Articles connexes

Notes et références

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