Bibliothèque valencienne
La Bibliothèque valencienne Nicolau Primitiu (espagnol : Biblioteca Valenciana Nicolau Primitiu) est la bibliothèque régionale de Valence (Espagne). Elle est en tête du système valencien de bibliothèques et assure le dépôt légal de la Communauté valencienne. Sa mission est de recueillir, conserver et diffuser le patrimoine bibliographique valencien ainsi que tous les imprimés et les documents audiovisuels concernant la Communauté valencienne. Elle est chargée du développement du catalogue collectif du patrimoine bibliographique de Valence[1].
Histoire
La Bibliothèque valencienne trouve son origine dans la donation de la bibliothèque privée de D. Nicolau Primitiu Gómez Serrano en 1979, une collection de livres comprenant des incunables rares et des ouvrages espagnols des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles. Ce fonds précieux a été complété par de nombreuses donations qui sont venues enrichir les collections de la Bibliothèque valencienne. Avec la création du statut des autonomies en 1982, la Bibliothèque valencienne devient l'équivalent d'une bibliothèque nationale à l'échelle régionale, collectant et conservant toutes les publications faites dans la Communauté valencienne et la concernant. Elle relève directement du conseil régional valencien et du directeur ou de la directrice chargée de la culture et du patrimoine (actuellement l'écrivaine Carmen Amoraga).
Installée lors de sa création en 1979 dans un ancien hôpital psychiatrique, elle partage cet espace avec la bibliothèque publique de Valence. Après plusieurs projets avortés, la Bibliothèque valencienne trouve son siège définitif en 2000 dans le monastère San Miguel de los Reyes qui fait l'objet d'un important projet de réhabilitation qui dure 4 ans. Les coûteux robots qui transportaient les livres des magasins vers les salles de lecture, symbole de la modernité de la bibliothèque, sont aujourd´hui en panne[2].
Le portail de la bibliothèque numérique BiVALDI est lancé en 2002[3]. C'est la première bibliothèque numérique publique créée en Espagne avec des fonds numérisés du patrimoine bibliographique valencien.
En 2010, la Bibliothèque valencienne est rebaptisée Bibliothèque valencienne Nicolau Primitiu, en l'honneur de son premier donateur.
Fonds bibliographiques
La Bibliothèque valencienne garde près d'un million de documents et dispose d'un catalogue automatisé qui permet de les consulter via Internet. Cette imposante collection se compose de documents sur tous types de support du XIIIe au XXIe siècle, enrichie au fil du temps par de prestigieuses donations et des achats de bibliothèques d'érudits valenciens comme celles de Manuel Sanchis Guarner, Berta Singerman, Pere Maria Orts i Bosch o Miralles Ortolà .
La bibliothèque bĂ©nĂ©ficie de dĂ©pĂ´ts temporaires, parmi lesquels la Collection Cervantine de Francesc MartĂnez i MartĂnez qui constitue l'une des principales collections des Ă©ditions de l'Ĺ“uvre de Cervantès Ă l'Ă©chelle mondiale. La Bibliothèque valencienne a Ă©galement une importante collection de manuscrits dont le document le plus ancien date de 1274, il s'agit de la première charte de peuplement de Sant Mateu.
La bibliothèque possède également une importante collection patrimoniale de presse écrite, de revues et de catalogues, notamment le Diario de Valencia (1790-1835) et une collection de revues de l'époque de la Guerre civile. Le fonds des Editions valenciennes qui édita une grande partie des bandes dessinées et des romans populaires qui furent lus en Espagne dans la Seconde moitié du XXe siècle.
Les fonds graphiques sont Ă©galement très riches : photographies, cartes postales, dessins, gravures et cartes depuis le XVIe siècle dont une partie a fait l'objet d'une numĂ©risation. Les fonds de JosĂ© Huguet, Vicente PeydrĂł, JoaquĂn Sanchis Serrano “Finezas”, Mario GuillamĂłn, Francesc Jarque, JosĂ© Lázaro Bayarri, Publipress, Desfilis et une collection de photos aĂ©riennes renseignent la vie quotidienne et les coutumes valenciennes, ainsi que son histoire et ses paysages[4].
Fonds d'archives privées
Au fil des donations de bibliothèques et d'archives personnelles de personnalitĂ©s de la culture et des arts valenciens qui s'exilèrent durant la dictature franquiste, une section de l'exil rĂ©publicain valencien s'est constituĂ©[5]. La première donation fut celle de Vicente Llorens, historien de la littĂ©rature de l'exil lui-mĂŞme exilĂ© en AmĂ©rique. Le dĂ©partement des archives de l'exil rĂ©publicain est crĂ©Ă© deux ans plus tard avec l'arrivĂ©e des archives de Guillermina Medrano et Rafael SupervĂa. Les dernières archives entrĂ©es dans la section de l'exil rĂ©publicain valencien sont celles des artistes et animateurs radio de l'ORTF Adelita del Campo et Julián Antonio RamĂrez en 2016[6].
Un guide des sources "la bibliothèque de l'exil à la bibliothèque valencienne" a été réalisé pour se repérer dans cette riche documentation.
Notes et références
- « La Biblioteca Valenciana, una biblioteca nacional valenciana », sur BiD: textos universitaris de biblioteconomia i documentaci�,‎ (consulté le )
- (es) Ediciones El PaĂs, « 12 robots trasladan los libros en la Biblioteca Valenciana con un coste de 300 millones », El PaĂs,‎ (ISSN 1134-6582, lire en ligne, consultĂ© le )
- (ca) Generalitat Valenciana, « Biblioteca Valenciana Digital », sur bivaldi.gva.es, (consulté le )
- Europa Press, « La Biblioteca Valenciana publica online la colecciĂłn de fotografĂas de la Guerra Civil de 'Finezas' », sur www.europapress.es, (consultĂ© le )
- (es) Nerea Castro, « La Biblioteca Valenciana bucea en el exilio republicano », sur Cadena SER, (consulté le )
- « La Biblioteca Valenciana incorpora documentos personales de Adelita del Campo », sur La Vanguardia, (consulté le )