AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

BibliothĂšque de Don Quichotte

La BibliothÚque de Don Quichotte (en espagnol : Biblioteca de Don Quijote[N 1]) est une sorte de bibliothÚque idéale que Miguel de Cervantes prend le temps d'élaborer pendant que trois de ses personnages l'examinent dans le sixiÚme chapitre de la premiÚre partie de Don Quichotte.

Don Quichotte dans sa bibliothÚque, Gustave Doré, 1863.

Des ouvrages consultĂ©s et examinĂ©s, seuls quelques-uns sont conservĂ©s, tandis que les autres sont brĂ»lĂ©s. Les Ɠuvres sauvĂ©es correspondent aux idĂ©aux et aux principes de Cervantes.

Ce chapitre de la bibliothÚque est important dans le développement du personnage de Don Quichotte, car il représente l'origine de sa folie.

Contexte de l'Ă©laboration de la liste

AccÚs de folie du héros de Don Quichotte qui poussera ses proches à brûler ses livres. Illustration de Ricardo Balaca.
Avec l'aide de la servante, le curé, le barbier et sa niÚce s'apprÚtent à entrer dans la bibliothÚque d'Alonso Quichano.

C'est le sujet central du chapitre VI[N 2] de la premiĂšre partie de Don Quichotte[3]. Par l'intermĂ©diaire d'une conversation entre le barbier, sa niĂšce et le curĂ© Pero Perez dans la fiction, il Ă©voque et donne son opinion sur « plus de cent gros volumes fort bien reliĂ©s, et quantitĂ© d’autres petits », dont plusieurs romans de chevalerie, des romans pastoraux, ainsi que des poĂšmes Ă©piques.

La particularitĂ© de cette bibliothĂšque, c'est que Cervantes ne fait pas l'Ă©loge de tous les ouvrages[N 3]. En effet, les trois personnages sont arrivĂ©s tĂŽt chez Don Quichotte et, tandis que le barbier et sa niĂšce souhaitent brĂ»ler tous les livres de la bibliothĂšque qui « font du mal » Ă  Alonso Quichano, le curĂ© dĂ©cide qu'il vaut mieux en Ă©tudier les titres et voir si certains doivent ĂȘtre sauvĂ©s malgrĂ© tout. Ainsi, plusieurs sont victimes d'un autodafĂ© rĂ©alisĂ© Ă  la fin du chapitre ; la bibliothĂšque idĂ©ale se compose donc au fur et Ă  mesure de la conservation des Ɠuvres.

Cervantes se livre Ă  la description de la composition des collections de l'Ă©poque — voire Ă  leur taxinomie (en les personnifiant souvent) —, mais aussi de la façon dont sont jugĂ©s les livres et leur valeur, en Ă©voquant des mĂ©thodes curieuses, basĂ©es sur la taille du livre ou le matĂ©riau dans lequel il est reliĂ©[1].

Liste des Ɠuvres

La BibliothÚque de Don Quichotte, gravure apparue dans la revue littéraire Le Livre en 1885[6].

La liste est faite dans l'ordre oĂč les Ɠuvres sont citĂ©es, et les noms français sont ceux dĂ©terminĂ©s par le traducteur du Quichotte de la version de rĂ©fĂ©rence, Louis Viardot.

Livres mentionnés dans le chapitre VI

Livres mentionnés dans le chapitre VII

  • La CarolĂ©a (1560 ou 1585[N 8]), de JerĂłnimo Sempere (es) ou Juan Ochoa de la Salde
  • LĂ©on d’Espagne (1586), de Pedro de la Vecilla Castellanos
  • Les Gestes de l’empereur (1549), de Louis d'Avila ou El Carlo famoso (1566), de Luis Zapata de Chaves (es)[N 9]

Livres conservés et composant donc la bibliothÚque idéale

Examen des livres de Don Quichotte.

Lors de l'examen, plusieurs de ces livres sont sauvés, pour les raisons indiquées :

Romans de chevalerie
  • Les quatre volumes d'Amadis de Gaule. Parce que, selon le curĂ©, il s'agit du livre « fondateur » car il est le « premier livre de chevalerie qu’on ait imprimĂ© en Espagne » ; le barbier ajoute que « c’est le meilleur de tous les livres de cette espĂšce qu’on ait composĂ©s » et que du fait qu'il soit « unique en son genre », il faille le sauver ;
  • Palmerin d’Angleterre. Parce que selon le curĂ©, le livre est « trĂšs-bon en lui-mĂȘme ; ensuite, parce qu’il passe pour ĂȘtre l’ouvrage d’un spirituel et savant roi du Portugal. Toutes les aventures du chĂąteau de Miraguarda sont excellentes et d’un heureux enlacement ; les propos sont clairs, sensĂ©s, de bon goĂ»t, et toujours appropriĂ©s au caractĂšre de celui qui parle, avec beaucoup de justesse et d’intelligence » ;
  • Don BĂ©lianis. Le curĂ© juge que le livre doit ĂȘtre sauvĂ© Ă  condition que l'on y supprime quelques chapitre qui contiennent trop d'excĂšs d'imagination — d'« impertinences » —;
  • Tirant le Blanc. Pour son style excellent et parce que c'est un « trĂ©sor d’allĂ©gresse et une mine de divertissements »
Romans pastoraux

Quand le curĂ© rĂ©alise qu'il y a des romans pastoraux, il suggĂšre de ne pas les brĂ»ler, car il ne feront de mal Ă  personne, au contraire des romans de chevalerie. « Ce sont des livres d’innocente rĂ©crĂ©ation, sans danger pour le prochain. » Mais sous l'injonction de la niĂšce, ils dĂ©cident de les jeter au feu, sauf les suivants :

  • La Diane de Montemayor. Le curĂ© souhaite le conserver Ă  condition qu'on supprime la partie de l'Onde ainsi que les vers d'art majeur (es)[N 10] ;
  • Diane amoureuse. Sans autre raison que de lui donner un caractĂšre divin, en opposition avec la Diane (Seconde du Salmantin), digne des « condamnĂ©s de la basse-cour » ;
  • Les dix livres de Fortune d’amour. Le curĂ© en fait l'apologie : « jamais on n’a composĂ© livre si gracieux et si extravagant. Dans son espĂšce, c’est le meilleur et l’unique de tous ceux qui ont paru Ă  la clartĂ© du jour » ;
  • Le Berger de Philida. Parce que le protagoniste est un ingĂ©nieux courtisan ;
  • Chansonnier de Lopez Maldonado. Quoique long, le curĂ© le trouve ravissant et doux ;
  • La Galatea. Parce que le livre propose quelque chose, mais ne conclut sur rien, et que le curĂ© souhaite lire la suite pour en connaĂźtre la fin ;
PoĂšmes Ă©piques

« En voici trois autres qui viennent ensemble. Ce sont l’Araucana de don Alonzo de Ercilla, l’Austriade de Juan Rufo, jurĂ© de Cordoue, et le Monserrat, de Cristoval de ViruĂšs, poĂ«te valencien. — Tous les trois, dit le curĂ©, sont les meilleurs qu’on ait Ă©crits en vers hĂ©roĂŻques dans la langue espagnole, et ils peuvent le disputer aux plus fameux d’Italie. Qu’on les garde comme les plus prĂ©cieux bijoux de poĂ©sie que possĂšde l’Espagne »

Le curĂ© ajoute in extremis aux rescapĂ©s Les Larmes d'AngĂ©lique, « car son auteur fut un des fameux poĂ«tes, non-seulement d’Espagne, mais du monde entier, et il a merveilleusement rĂ©ussi dans la traduction de quelques fables d’Ovide. »

Ouvrages en suspens

Dans le chapitre VII, le narrateur remarque qu'il y a trois livres que le curĂ© aurait probablement sauvĂ©s s'il les avait vus : La CarolĂ©a, LĂ©on d’Espagne et Les Gestes de l’empereur[4].

Par ailleurs, lorsque le curĂ© Ă©voque Ludovico Ariosto, il rejette avec force tous « les ouvrages en vers dans une autre langue ; quelque soin qu’ils mettent, et quelque habiletĂ© qu’ils dĂ©ploient ». Mais il souhaite mettre de cĂŽtĂ© « tous ceux qu’on trouvera parlant de ces affaires de France, soient descendus et dĂ©posĂ©s dans un puits sec, jusqu’à ce qu’on dĂ©cide, avec plus de rĂ©flexion, ce qu’il faut faire d’eux », en exceptant Bernard del Carpio et Roncevaux, qu'il condamne[3].

Analyse

Du choix des livres

Autodafé et sélection des livres.

Antonio Molina Flores considÚre avant tout qu'au travers de la volonté du curé de sauver certains livres, il offre à ses personnages une capacité de discernement et donc de liberté. Mais tandis que l'ignorante servante veut tout brûler, le curé, le plus versé et libéral, voit sa liberté réduite, tout en parvenant à en sauver au moyen de l'examen de la critique de ses compagnons[10].

Américo Castro, célÚbre hispaniste, commente dans son livre El pensamiento de Cervantes[11] que « Cervantes explique consciemment l'analyse rationnelle de la réalité[N 11] » : il réunit les ouvrages dont les points communs sont la vraisemblance et la clarté avec lesquelles ils sont écrits. Il s'agit de ses guides littéraires et souhaite que le lecteur le comprenne. Il explique également son crédo intellectuel dans des vers du chapitre VI du Voyage au Parnasse :

« Palpable vi... mas no se si lo escriva,

que a las cosas que tienen de impossibles
siempre mi pluma se ha mostrado esquiva;
las que tienen vislumbre de posibles,
de dulces, de suaves y de ciertas,

esplican mis borrones apazibles. »

— Miguel de Cervantes, chapitre VI du Voyage au Parnasse[12]

« J'ai vu de façon palpable... mais je ne sais si je dois l'écrire,

que ce que les choses ont d'impossible
ma plume a toujours prouvé qu'elle les esquivait ;
ce dont on entrevoit les possibles,
de douces, de tendres et de vraies,

expliquent mes paisibles taches d'encre. »

Juan Bautista Avalle-Arce (es), spĂ©cialiste de Cervantes, analyse dans Don Quijote como forma de vida[13] la bibliothĂšque de Don Quichotte. Il note qu'elle ne contient aucune Ɠuvre dramatique, et surtout que certains genres — pourtant trĂšs diffusĂ©s Ă  l'Ă©poque — sont ignorĂ©s, tels que la littĂ©rature ascĂ©tique (es) et son dĂ©rivĂ©, la littĂ©rature mystique (es), la philosophie et le romancero. Il considĂšre que sa bibliothĂšque n'est pas Ă  la page de son Ă©poque et qu'elle ne contient aucun best-seller de son Ă©poque : en effet, le livre le plus rĂ©cent est Le Berger d'IbĂ©rie (1591). Il devient plus sĂ©vĂšre avec Cervantes en expliquant qu'« il n'a pas progressĂ© depuis sa jeunesse. Il s'est toujours comportĂ© comme un enfant incarnĂ© dans un corps de vieux[N 12] ». Avalle-Arce pense que de la mĂȘme maniĂšre qu'un croyant base sa vie autour du livre sacrĂ© de sa foi, Cervantes semble dĂ©pendant du roman de chevalerie, en particulier l'Amadis. Mais selon Edward Baker, qui analyse le concept de littĂ©rature dans la premiĂšre partie de son Ă©tude, La biblioteca de don Quijote, c'est le protagoniste qui lit comme n'importe quel lecteur de son Ă©poque[14]. Don Quichotte serait un lecteur de livres rĂ©crĂ©atifs, dont l'isolement et le dĂ©faut d'apport extĂ©rieur positif le rendent asocial et Ă  la recherche d'une autre identitĂ© qu'il cherche Ă  matĂ©rialiser Ă  partir de personnages extravagants[15].

Cervantes réalise un jeu littéraire novateur en présentant une collection de livres qui peuvent exister individuellement, mais pas comme collection. Celui-ci, présenté comme ayant peu de moyen financiers, semble pourtant avoir une bibliothÚque trÚs impressionnante indiquant qu'il dépense tout son argent dans celle-ci[N 13]. Tout ceci est une partie fondamentale de sa folie.

À noter qu'Edward Baker fait un rapprochement entre les trois classifications discursives de l'Ɠuvre et les trois mĂ©thodes classiques de classification d'une bibliothĂšque : l'idĂ©ale (celle de Francisco de Araoz[17]), la rĂ©elle (celle de Lorenzo RamĂ­rez de Prado[18]) et la mĂ©taphorique (celle de NicolĂĄs Antonio[19]).

Le principe donquichottesque

Alonso Quichano ou Don Quichotte ?

Mariano PĂ©rez Álvarez fait une analyse plus psychologique de Don Quichotte dans PsicologĂ­a del Quijote. Il Ă©voque le « principe donquichottesque Â» qui correspond Ă  l'adoption de l'identitĂ© de personnages littĂ©raires. Selon lui, « la dialectique personne/personnage qui constitue une personne rĂ©elle se trouve en chaque de nous Ă  un niveau relatif. » C'est au travers des livres Ă©voquĂ©s que Cervantes suivrait ce schĂ©ma[20].

La piÚce de la bibliothÚque est un refuge fermé que le lecteur rompt dans le Quijote « en transformant l'espace de la quotidienneté qu'occupent les autres personnages en espace de lecture[N 14] ». Ainsi l'on se figure un Don Quichotte qui sort de cet espace fermé vers l'extérieur afin de mettre en pratique ce qu'il a appris dans les livres et afin d'agrandir son monde bibliographique[21]. Pour Edward Baker, cet épisode symbolise une rupture : le passage d'une vie tranquille à une autre plus active[22].

Ainsi, la fuite du protagoniste se forge dans l'ennui de sa vie personnelle et dans la volontĂ© de vivre une vie romantique[23] : il « vit en tournant le dos au dĂ©sir, aux besoins d'altĂ©ritĂ© que lui transmettent les livres[N 15] », ce qui lui produit une double aliĂ©nation : de son patrimoine et de sa personnalitĂ©, tous les deux dans cette façon de se dĂ©connecter de la rĂ©alitĂ©, de confondre ce qui est rĂ©el avec ce qui provient de ses lectures[25]. Sa folie serait aussi expliquĂ©e par l'absence historique de tout entrelacs relatifs aux auteurs, aux Ɠuvres ou aux lecteurs provenant de l'extĂ©rieur : cela situe le personnage hors de son temps[26].

Antonio Molina Flores voit lui l'implantation définitive de la folie dans l'esprit d'Alonso Quichano quand ses livres sont brûlés. En effet, entreposés dans sa bibliothÚque, ces livres étaient visibles, car lus puis laissés de cÎté. Mais une fois brûlés, ils n'existent plus que dans l'imagination du lecteur, qui s'en servira tout au long de l'histoire, aussi bien dans ses délires que pour se sortir de certaines situations : il ne cherche plus à lire de livre, il les écrit en les vivant[10].

Influence sur d'autres auteurs

Plusieurs écrivains de différents pays se sont essayés à la reconstitution et à la classification de la bibliothÚque de Don Quichotte, comme Martí de Riquer, Edward C. Riley (es) ou Daniel Eisenberg[1].

Il y a par ailleurs eu plusieurs tentatives, aprĂšs l'Ɠuvre de Cervantes, d'Ă©laborer une anthologie des meilleurs romans de chevalerie. Mais Rafael Ramos, de l'universitĂ© de GĂ©rone, considĂšre que la plupart d'entre elles — y compris les plus prestigieuses[N 16] — ne fait que reprendre les livres sauvĂ©s de la bibliothĂšque d'Alonso Quichano. Il ajoute qu'aucun auteur n'a osĂ© sĂ©lectionner un ouvrage critiquĂ© par Cervantes jusqu'Ă  la publication d'AntologĂ­a de libros de caballerĂ­as castellanos[31], coordonnĂ© par JosĂ© Manuel LucĂ­a MegĂ­as en 2001[32].

Version de référence

Notes et références

Notes

  1. On fait Ă©galement rĂ©fĂ©rence Ă  elle en langue espagnole par l'expression « Donoso escrutino[1] Â» (« brillant examen Â» ou « examen spirituel Â»), en fait tirĂ©e du titre du chapitre, dont le nom complet en espagnol est « Del donoso y grande escrutinio que el cura y el barbero hicieron en la librerĂ­a de nuestro ingenioso hidalgo[2] Â» (traduit en français : « De la grande et gracieuse enquĂȘte que firent le curĂ© et le barbier dans la bibliothĂšque de notre ingĂ©nieux Hidalgo[3] Â».
  2. Il Ă©voque Ă©galement trois Ɠuvres supplĂ©mentaires dans le Chapitre VII[4].
  3. Dans la lettre LXXVIII des Lettres persanes, l'un des personnages transmet une lettre d'un Français voyageant en Espagne, qui fait ce commentaire : « Vous pourrez trouver de l'esprit et du bon sens chez les Espagnols ; mais n'en cherchez point dans les livres. Voyez une de leurs bibliothÚques [...] le tout rassemblé par quelque ennemi secret de la raison humaine.
    Le seul de leurs livres qui soit bon est celui qui a fait voir le ridicule de tous les autres »
    , en référence à la bibliothÚque de Don Quichotte[5].
  4. La paternitĂ© de cette Ɠuvre, que Louis Viardot attribuait en 1836 Ă  une Ă©crivaine portugaise non identifiĂ©e, serait finalement attribuĂ©e Ă  Francisco VĂĄzquez (es)[7].
  5. L'attribution est incertaine. L'Ɠuvre est constituĂ©e de six parties. Les deux premiĂšres seraient attribuĂ©es au roi Jean II ou plus vraisemblablement Francisco de Moraes. Les deux suivantes sont l'Ɠuvre de Diego Fernandez[8]. Enfin, l'auteur des deux derniers est Baltazar Gonzalez Lobato, portugais, comme les autres.
  6. Il s'agit en fait de la deuxiĂšme partie de la Diane de Jorge de Montemayor ; le Salmantin, qui veut dire « de Salamanque Â», est l'auteur, Alonso PĂ©rez, originaire de cette ville.
  7. La Diane amoureuse est une suite de la Diane de Jorge de Montemayor. Dans le Quichotte, c'est cette version — et non celle d'Alonso PĂ©rez — qui sera sauvĂ©e du feu.
  8. Deux poĂšmes contemporains Ă  Cervantes sont intitulĂ©s La Carolea : celui de JerĂłnimo Sempere (es) (1560) et celui de Juan Ochoa de la Salde (1585).
  9. Dans le texte original, l'Ɠuvre mentionnĂ©e est la premiĂšre, de Louis d'Avila. Mais Louis Viardot note qu'il s'agit plutĂŽt de la deuxiĂšme, de Luis Zapata de Chaves, le texte original Ă©tant selon lui soit une erreur de l'auteur soit une erreur de l'imprimeur.
  10. Un vers d'art majeur est un vers dont la métrique possÚde neuf syllabes ou plus, dans la poésie en espagnol. Ces vers sont en général utilisé pour traiter de sujets graves et sont destinés à une poésie culte et non populaire.
  11. Texte original : « Cervantes explica conscientemente el anålisis racional de la realidad ».
  12. Texte original : « No progresó desde su juventud. Siempre se comportó como un muchacho encarnado en el cuerpo de viejo. »
  13. Daniel Eisenberg, cervantiste amĂ©ricain, estime Ă  2 700 rĂ©aux la bibliothĂšque, mais Edward Baker l'estime lui Ă  4 000[16].
  14. Texte original : « transformando el espacio de la cotidianidad que ocupan los demås personajes en espacio de lectura[21] »
  15. Texte original : « vive de espaldas al deseo, a las apetencias de alteridad que le transmiten sus libros[24] »
  16. En Espagne, celles de Pascual de Gayangos (1857)[27], Adolfo Bonilla y San Martín (1907–1908)[28], Felicidad Buendía (1954)[29] et de Daniel Eisenberg (2000)[30].

Références

  1. (es) Vicente PĂ©rez de LeĂłn, « Review of Edward Baker's La biblioteca de don Quijote », Cervantes: Bulletin of the Cervantes Society of America, vol. 19, no 1,‎ , p. 142-145 (lire en ligne).
  2. Voir le Chapitre VI en espagnol sur WikiSource
  3. Miguel de Cervantes (trad. Louis Viardot), « Chapitre VI. De la grande et gracieuse enquĂȘte que firent le curĂ© et le barbier dans la bibliothĂšque de notre ingĂ©nieux Hidalgo. », dans Don Quichotte, t. 1, Paris, J.-J. Dubochet, (lire sur Wikisource), p. 103-113.
  4. Miguel de Cervantes (trad. Louis Viardot), « Chapitre VII. De la seconde sortie de notre bon chevalier Don Quichotte de la Manche. », dans Don Quichotte, t. 1, Paris, J.-J. Dubochet, (lire sur Wikisource), p. 114-123.
  5. Montesquieu, Lettres persanes, Paris, folio classique, , 461 p. (ISBN 2-07-042934-2, BNF 39010302), p. 192.
  6. Octave Uzanne, Le Livre : revue du monde littéraire, Paris, A. Quantin, 1880-1889, 700 p. (OCLC 763902817, BNF 32808684, lire en ligne).
  7. (es) « Fiche de Palmerín de Olivia », sur Cervantes Virtual (consulté le ).
  8. (es) Eugenio de Ochoa et Leandro Fernåndez de Moratín, Tesoro del teatro español : Orígenes del teatro español, Madrid, Baudry, , 580 p. (lire en ligne), p. 43.
  9. Georges de Montemayor (trad. Nicolas Colin), Les sept livres de la Diane, Reims, Jean de Foigny, , 424 p. (BNF 30969452, lire en ligne).
  10. (es) Antonio Molina Flores, « Las Bibliotecas invisibles », dans Anna-Teresa Tymieniecka, The Visible and the Invisible in the Interplay between Philosophy, Literature and Reality, Springer Science & Business Media, , 324 p. (ISBN 9781402000706, lire en ligne).
  11. (es) Américo Castro, El Pensamiento de Cervantes, Madrid, (OCLC 813675133).
  12. (es) Miguel de Cervantes, « Chapitre VI », dans Viaje del Parnaso, Madrid, Juan de la Cuesta, (lire sur Wikisource), p. 30.
  13. (es) Juan Bautista Avalle-Arce, Don Quijote como forma de vida, Madrid, FundacioÂŽn Juan March, , 295 p. (ISBN 978-84-7039-244-3).
  14. Baker 1997, p. 14.
  15. Baker 1997.
  16. Baker 1997, p. 129.
  17. (la) Francisco de Araoz, De bene disponenda bibliotheca, Madrid, Ex officina F. Martinexz, , 180 p. (OCLC 3678553, lire en ligne).
  18. (es) Lorenzo RamĂ­rez de Prado et JoaquĂ­n de Entrambasaguas, La biblioteca de RamĂ­rez de Prado, Madrid, Consejo superior de investigaciones cientificas, (OCLC 645666615).
  19. (la) NicolĂĄs Antonio, Biblioteca Hispana Nova : sive Hispanorum scriptorum qui ab anno MD. ad MDCLXXXIV. floruere notitia, Ibarra, JoaquĂ­n, Viuda y herederos de, , 690 p. (OCLC 433126997).
  20. (es) José Gabriel Gonzålez Molina, « Capítulo VI. Escrutino de la librería », sur lecturasdelquijote.blogspot.fr, (consulté le ).
  21. Baker 1997, p. 67.
  22. Baker 1997, p. 91.
  23. Baker 1997, p. 93.
  24. Baker 1997, p. 131.
  25. Baker 1997, p. 134.
  26. Baker 1997, p. 170.
  27. (es) Pascual de Gayangos et Garci RodrĂ­guez de Montalvo, Libros de caballerĂ­as, Madrid, Atlas, , 580 p. (OCLC 349324).
  28. (es) Adolfo Bonilla y San Martín, Libros de caballerías, Madrid, Bailly/Bailliére, 1907-1908, 2 vol. (OCLC 1286855).
  29. (es) Felicidad Buendía, Libros de caballerías españoles : El caballero Cifar, Amadís de Gaula, Tirante el Blanco..., Madrid, Aguilar, , 1762 p. (OCLC 223796).
  30. (es) Daniel Eisenberg et MarĂ­a Carmen MarĂ­n Pina, BibliografĂ­a de los libros de caballerĂ­as castellanos, Saragosse, Prensas Universitarias de Zaragoza, , 516 p. (ISBN 978-1-4416-6617-8).
  31. (es) José Manuel Lucía Megías, Antología de libros de caballerías castellanos, Alcalå de Henares, Centro de Estudios Cervantinos, , 516 p. (ISBN 84-88333-49-8).
  32. (es) Rafael Ramos, « Critique de AntologĂ­a de libros de caballerĂ­as castellanos », Bulletin of the Cervantes Society of America, vol. 22, no 2,‎ , p. 192 (lire en ligne).

Annexes

Bibliographie

  • (es) Edward Baker, La biblioteca de don Quijote, Madrid, Marcial Pons, , 198 p. (ISBN 978-84-7248-508-2).
  • (es) Josefina R. Aldecoa, La biblioteca de don Alonso Quijano : (Don Quijote, part. I, cap. vi), Madrid, BibliothĂšque nationale d'Espagne, , 36 p. (OCLC 229130674).

Articles connexes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.