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Bianca Jagger

Bianca Jagger, née Bianca Perez-Mora y Macías le à Managua, est une actrice, icône de la mode et avocate nicaraguayenne, auparavant mariée à Mick Jagger, chanteur des Rolling Stones. Elle a reçu de nombreux prix dont le prix Nobel alternatif en 2004.

Bianca Jagger
Bianca Jagger en octobre 2008.
Biographie
Naissance
Nom dans la langue maternelle
Blanca PĂ©rez-Mora MacĂ­as
Nom de naissance
Blanca PĂ©rez-Mora Macias
Nationalités
Formation
Activités
Conjoint
Mick Jagger (de Ă  )
Enfant
Autres informations
Distinction

Biographie

Jeunesse et Ă©tudes

Fille d'un commerçant en import-export aisé, Bianca Jagger bénéficie d'une éducation privilégiée jusqu'au divorce de ses parents en 1955[1]. Elle est ensuite élevée par sa mère, femme au foyer, militante politique (opposante à Somoza), dont les idées ont influencé la vision du monde de Bianca lorsqu'elle était adolescente[1].

Les faibles revenus du foyer maternel suffisent Ă  peine pour l'Ă©ducation de la fratrie, mais une bourse permet Ă  Bianca d'entreprendre des Ă©tudes Ă  l'Institut d'Ă©tudes politiques de Paris[2]. Elle est auditrice libre au sein de l'Ă©tablissement en 1963-1964[3].

Fascinée par la philosophie orientale, en particulier par le mouvement non-violent initié par Gandhi, Bianca Jagger voyage souvent en Inde.

De 1965 Ă  1974

En septembre 1970, Bianca Jagger rencontre Mick Jagger lors d'une fête après un concert des Rolling Stones. Leur mariage est célébré le 12 mai 1971[4], à Saint-Tropez, alors qu'elle est enceinte de quatre mois. Bianca Jagger est la première épouse de Mick Jagger. Leur fille, Jade, naît le 21 octobre 1971 à Paris. Son mariage avec Mick Jagger fait d'elle une figure de premier plan de la jet-set des années 1970, mais également une personnalité sensible au droit des femmes. Amie de l'artiste Andy Warhol, elle devient l'une des égéries de la célèbre discothèque new-yorkaise Studio 54. Le 24 décembre 1972, un tremblement de terre dévastateur au Nicaragua révèle l'engagement de Bianca Jagger en faveur des déshérités du monde[1]. Elle lève des fonds pour venir en aide à ses compatriotes, avec l'aide de son mari.

De 1975 Ă  1984

Bianca Jagger en 2006.

En mai 1978, Bianca Jagger demande le divorce au motif d'adultère de son mari avec Jerry Hall ; divorce prononcé en 1979. Bianca Jagger dira plus tard « Mon mariage a pris fin le jour de mon mariage ». Après son divorce, elle garde son nom de femme mariée.

De 1985 Ă  1995

Dans les années 1990, Bianca Jagger s'engage en politique, faisant campagne pour l'environnement ainsi qu'en faveur des droits de l'homme avec Amnesty International.

De 1995 Ă  2004

En 2001, deux faits marquants dans la vie de Bianca Jagger :

  • Elle effectue une visite en Zambie dans le cadre de la lutte contre le sida[5].
  • Elle participe Ă  une campagne visant Ă  boycotter Esso en raison des positions de la firme sur le traitĂ© de Kyoto[5].

Le 16 décembre 2003 à la Maison de l'Europe à Paris, le Secrétaire Général nomme Bianca Jagger « Ambassadrice de bonne volonté du Conseil de l'Europe pour la lutte contre la peine de mort » en raison de la lutte qu'elle mène depuis longtemps et de façon convaincante pour faire passer l'idée qu'un État civilisé ne doit pas donner la mort.

De 2005 Ă  2010

Ă€ l'occasion de la visite du dalaĂŻ-lama en Autriche, Bianca Jagger s'engage pour les droits de l'homme au Tibet en juin 2012.

Ambassadrice de bonne volontĂ© du Conseil de l'Europe, Bianca Jagger lance un appel au prĂ©sident Barack Obama afin qu'il dĂ©crète un moratoire au niveau fĂ©dĂ©ral. Selon elle, 3 500 personnes attendent leur exĂ©cution dans les prisons amĂ©ricaines.

Engagement

Bianca Jagger est connue pour son engagement en faveur des droits de l'homme et en particulier pour la lutte qu'elle mène contre la peine capitale et en faveur des droits des enfants :

  • En 2005 Bianca Jagger crĂ©Ă©e la Bianca Jagger Human Rights Foundation pour porter son combat contre le « dictateur » Daniel Ortega [6].
  • Elle participe Ă  la manifestation du Soutien Ă  la JournĂ©e mondiale et europĂ©enne contre la peine de mort, organisĂ©e le 10 octobre 2010 par Poster for tomorrow;
  • elle est Ă©galement membre d'honneur du Club de Budapest[7];
  • Ă  l'occasion de la visite du dalaĂŻ-lama en Autriche en juin 2012, elle s'engage pour les droits humains au Tibet;
  • en 2013, elle soutient publiquement le chef Raoni dans son combat contre le barrage de Belo Monte[8].

Reconnaissances

Bianca Jagger a reçu de nombreux prix en raison de son engagement en faveur de diverses causes humanitaires :

  • 1983 : Doctorat honoraire en humanitĂ©s par le StoneHill College (Massachusetts) pour son action en faveur des droits de l'homme.
  • 1994 : Prix de la JournĂ©e internationale de la terre des Nations unies pour ses efforts en faveur de la protection des peuplades indigènes d’AmĂ©rique latine et pour avoir fait cesser la destruction de la forĂŞt tropicale au Nicaragua et au Honduras.
  • 1996 : Prix de l’action humanitaire de la FĂ©dĂ©ration Hispanique de la Ville de New York « pour son engagement courageux en faveur de la justice et des droits de l'homme dans le monde ».
  • 1996 : « Femme de l’annĂ©e 1996 » par l’association caritative amĂ©ricaine Boys Town of Italy « pour son action rĂ©solue en faveur des droits des enfants dans toutes les rĂ©gions du globe ».
  • 1996 : Prix «Abolitionniste de l’annĂ©e» par la Coalition nationale pour l’abolition de la peine de mort (États-Unis) pour « les efforts inlassables qu’elle a dĂ©ployĂ©s et la dĂ©termination hĂ©roĂŻque dont elle a fait preuve pour faire gracier Guinevere Garcia ».
  • 1997 : Prix de la Planète verte de la Rainforest Alliance pour «son travail et ses rĂ©sultats remarquables en matière de conservation de l’environnement au cours des dix dernières annĂ©es».
  • 1997 : Media Spotlight Award for Leadership d’Amnesty International/États-Unis pour « son action en faveur des droits de l'homme dans le monde et son travail de sensibilisation Ă  la justice ».
  • 1997 : Bianca Jagger est entrĂ©e au Temple de la renommĂ©e de la Children’s Hospital Foundation de Miami pour avoir « dĂ©fendu la cause des droits de l'homme et des enfants partout dans le monde ».
  • 1998 : Prix de l’Union amĂ©ricaine pour les libertĂ©s civiles pour « son dĂ©vouement passionnĂ© Ă  la cause des droits de l'homme, Ă  l’abolition de la peine capitale et Ă  la promotion des droits civils ».
  • 2000 : Prix «Champion of Justice» de la NACDN (association amĂ©ricaine d’avocats pĂ©nalistes) pour avoir Ă©tĂ© une dĂ©fenseuse rĂ©solue et Ă©loquente de l’abolition de la peine de mort aux États-Unis.
  • 2004 : Prix Nobel alternatif, « pour son engagement dĂ©vouĂ© et sa campagne en faveur des droits de l'homme, pour la justice sociale et la protection de l'environnement »[a 1].
  • 2006 : World Citizenship Award from The Nuclear Age Peace Foundation
  • 2006 : Office of the Americas Peace and Justice Award
  • 2008 : Honorary Doctorate of Human Rights degree from Simmons College in Massachusetts

Citation

« Beaucoup d'entre nous peuvent agir pour faire une différence. Nous sommes à un tournant dangereux de l'histoire. Nous devons défendre nos principes et valeurs, nos droits humains, les libertés civiles et la primauté du droit. Si nous ne le faisons pas, notre monde sombrera davantage dans le chaos. »

— Bianca Jagger, Discours d'acceptation du prix Nobel alternatif, le 9 décembre 2004

Filmographie

Longs métrages

Séries télévisées

Notes et références

Notes

    Références

    • (fr) von LĂĽpke / Erlenwein le "Nobel" alternatif, 13 portraits de laurĂ©ats, La Plage, Sète, 2008
    • Autres sources
    1. Interview de Bianca Jagger 2003
    2. Un mariage rock' roll 1977
    3. Marie Scot, Sciences Po, le roman vrai, Sciences Po, les presses, (ISBN 978-2-7246-3915-5)
    4. Courte biographie 2010
    5. Interview par BBC News 2001
    6. Patrick Bèle, « Bianca Jagger: «Daniel Ortega a trahi la révolution nicaraguayenne» », sur Le Figaro, (consulté le ).
    7. (en) Bianca Jagger, membre d'honneur du Club de Budapest
    8. Liste des signataires de la pétition officielle du chef Raoni contre le barrage de Belo Monte - http://raoni.com/signataires-petition-1.php

    Annexes

    Bibliographie

    Sites en français

    Sites Ă©trangers

    Liens externes

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