Beuzeville-sur-le-Vey
Beuzeville-sur-le-Vey est une ancienne commune de la Manche.
Beuzeville-sur-le-Vey | |
Église Saint-Martin | |
Administration | |
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Pays | France |
RĂ©gion | Normandie |
DĂ©partement | Manche |
Arrondissement | Saint-LĂ´ |
Commune | Carentan les Marais |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Baie du Cotentin |
Statut | Ancienne commune |
Code postal | 50500 |
GĂ©ographie | |
Coordonnées | 49° 18′ 53″ nord, 1° 09′ 06″ ouest |
Élections | |
DĂ©partementales | Carentan |
Historique | |
Fusion | 1837 |
Commune(s) d'intégration | Les Veys |
Localisation | |
Toponymie
Les formes les plus anciennes de la localité sont : Beuzevilla, Bensevilla en 1332[1], Beusevilla supra Vada en 1350-1361[1].
Signification : le « domaine de Boso », nom de personne d'origine germanique, racine bos (mauvais, méchant)[2].
Le déterminant -sur-le-Vey fait référence à la baie des Veys près de laquelle l'agglomération se trouve, et dont le nom est issu de l'ancien normand vei, vey, vé, forme dialectale normano-picarde du français gué (voir Les Veys). Plus précisément, la forme singulière -sur-le-Vey évoque le Petit Vey, gué sur la Vire près duquel l'ancienne paroisse était située.
Histoire
Au XVIe siècle, Beuzeville-sur-le-Vey était réputée pour ses pommes à cidre, comme l'atteste Julien du Paulmier, auteur d'un Traité du vin et du sidre en 1589 [3]: « Les meilleurs sidres de la Normandie se trouvent en Costentin, & en premier lieu à Beuzeville sur le Vé, chez le sieur duquel lieu se trouvent Chevalier, pomme rayee de rouge, grosse comme un œuf ou plus, aigrette comme Passe-pomme : mais plus succulente, de couleur un peu vermeille au dedans. Le pommier est moyen, & de menu bois. »
La commune fait partie du canton de Montmartin-en-Graignes avant d'intégrer celui de Carentan en 1801.
En 1837, Beuzeville-sur-le-Vey fusionne avec Auville-sur-le-Vey pour former la nouvelle commune des Veys.
À partir de la fusion de Beuzeville-sur-le-Vey avec Auville-sur-le-Vey, le nom de Beuzeville ne figure plus que très rarement sur les cartes. Il en a aujourd'hui totalement disparu, et correspond au hameau de l'Église aux Veys sur la carte IGN.
Notes et références
- LONGNON (Aug.) Pouillés de la Province de Rouen. (1903), t. 2, p. 329 B-C, 375 F.
- L'anthroponyme Boso est l'hypocoristique d'un nom germanique dont le premier élément est bos- « mauvais », tels que Boswald; cf. Marie-Thérèse Morlet, Les noms de personnes sur le territoire de l’ancienne Gaule du VIe au XIIe siècle, Paris, CNRS, t. I (les noms issus du germanique continental et les créations gallo-germaniques), 1968, p. 60b.
- Julien du Paulmier, Traité du vin et du sidre, Caen, 1589 (rééd. Éditions des champs, Bricqueboscq, 2003), p. 51.