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Bertille de Baudinière

Bertille de Baudinière, née à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) en 1955, est une artiste peintre française.

Biographie

D'une santé fragile, Bertille de Baudinière découvre le dessin dans sa prime jeunesse lorsque sa mère lui offre une boîte de couleurs. Elle va à la faculté de Rennes et suis les cours du soir de dessin de l'école régionale des beaux-arts de la ville. Son professeur l'invite à poursuivre sa formation à Paris contre l'avis de ses parents. Élève de Jean Bertholle et Olivier Debré, elle est diplômée de l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris.

Elle travaille principalement en France, au Japon et aux États-Unis. Son travail sur ces trois continents intègre des problématiques de nature et de société avec la recherche de nouvelles techniques et mediums. En s'inspirant des mouvements de l'abstraction lyrique et du Mono-ha, son œuvre est une fusion des civilisations de l'Occident et de l'Extrême-Orient[1].

De 1983 à 1985, Bertille de Baudinière est artiste résidente à la Fondation des États-Unis. En 1986, elle reçoit la bourse de recherche Monbusho du gouvernement japonais et rentre à Tokyo Geidai où elle obtient une maîtrise en 1990 sous la direction du maître Kazumichi Sakamoto. En 1990, elle est artiste résidente à Omaha au Bemis Center for Contemporary Arts[2].

En 1989, elle commence à Tokyo la série Green Earth qui sera suivie par Red Earth en 1990 aux États-Unis, et Blue Earth en France en 2004 : trois études sur la Terre qu'elle reprendra à différents intervalles jusqu'à maintenant. Elle s'intéresse par ailleurs au monde numérique (Écrans-Lumière, Painting by Numbers, Painting by Letters, Pixels), des faits historiques marquants (Guantanamo, Voilage, Sécurité) et des observations personnelles (New Yok Light, Harlem, Paris Time, Planètes)[3].

Depuis son séjour au Japon, Bertille de Baudinière utilise des pigments naturels (Nihonga) mélangés à la caséine et l'eau, répartis sur la toile ou sur du papier de riz, en référence à la philosophie Zen. Pour son côté pratique, elle préfère utiliser la peinture acrylique aux États-Unis.

De retour en France en 1993, elle repart aux États-Unis de 2009 à 2013. Depuis cette date, elle vit et travaille entre Paris et Long Island City à New York. En 2012, lors d'un de ses retours à Paris, elle développe une technique nouvelle en utilisant des terres naturelles de différentes parties du monde qui, mélangées au médium, donnent des réactions chimiques différentes l'une de l'autre, selon leur composition organique[4].

« Ce qui m'attire le plus et se reflète dans mon travail sont les oppositions, les différences, les conflits et la mobilité qui signifient la vie telle qu'elle est vécue », dit-elle[5].

Ses peintures ont illustré des articles dans Le Monde diplomatique à trois reprises, dont Violence, peinture abstraite à l'acrylique, publiée en une après les attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis.

Bertille de Baudinière a un atelier dans le 13e arrondissement de Paris. Elle a fondé et dirige une école d'enseignement de peinture, de dessin et de l'histoire de l'art pour enfants et adultes dans le 17e arrondissement de Paris.

RĂ©ception critique

  • « Il y a quelque chose dans le travail de cette artiste, qui ne peut m'empĂŞcher d'attirer mon attention et me donne la sensation d'une atmosphère paisible tout autour de moi. » — Nobuo Yamagishi[6]
  • « L'espace de ses peintures est tachĂ© et recouvert d'encre de Chine, puis la terre verte sort faiblement mais rĂ©solument. Ce sera le vert de la terre et son souhait très fort de garder la nature immuable. » — Kazumichi Sakamoto[7]
  • « Si l'Ĺ“uvre d'Artaud a inspirĂ© Bertille de Baudinière, non seulement en tant que sujet pictural, mais aussi par attachement Ă  l'Orient, elle s'en rĂ©clame nĂ©anmoins Ă  travers un plus vaste projet : l'artiste doit s'engager afin de rĂ©vĂ©ler par sa vision la face profonde de l'HumanitĂ©. » — Annie Claustres[8]

Expositions

Ĺ’uvres dans les collections publiques

Allemagne
États-Unis
France

Publications

  • Avec Kazumichi Sakamoto, Green earth, prĂ©face de Bernard Point, Éditions Le livre d'art, 72 p.
  • Avec Robert Taplin, Kazumichi Sakamoto et Nicolas Rabadeux, Blue Earth, Éditions Le Livre d'art, 2020, 72 p. (ISBN 978-2-35532-359-1).

Notes et références

  1. Ellen Nettles, Green Earth, Éditions Le Livre d'Art, 2014, p. 64.
  2. Élisabeth Lièvre-Crosson, Blue Earth, catalogue de rétrospective, 1984-2005.
  3. Élisabeth Lièvre-Crosson, op. cit.
  4. Ellen Nettles, op. cit., p.3.
  5. Artsy.
  6. Nobuo Yamagishi, Green Earth, Tokyo, novembre 1989.
  7. Kazumichi Sakamoto, Green Earth, Tokyo, novembre 1989.
  8. Annie Claustres, Introduction Ă  l'exposition « Ă‰crans-Lumière Â», MJC Théâtre de Colombes, septembre 1995.
  9. Green Earth Art Ă  Paris, sur timeout.fr.

Liens externes

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