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Bernard de Carinthie

Bernard, né vers 1180 et mort le à Völkermarkt, issu de la lignée de Sponheim fut duc de Carinthie de 1202 jusqu'à sa mort. Sous son règne, le duché de Carinthie médiéval connaît une ère prospère.

Bernard de Carinthie
Sceau de Bernhard, duc de Carinthie.
Titre de noblesse
Duc
Biographie
Naissance
Décès
Famille
Maison de Sponheim (en)
Père
Mère
Fratrie
Béla, héritier de Hongrie (d)
Ulrich II de Carinthie
Conjoint
Judith de BohĂŞme (d) (Ă  partir de )
Enfants

Biographie

Bernard est le fils cadet du duc Hermann II de Carinthie et de son épouse Agnès de Babenberg, fille du duc Henri II d'Autriche. Son père meurt peu après sa naissance. Depuis un jeune âge, il exerce la régence du duché de Carinthie lorsque son frère aîné, le duc Ulrich II, tombe gravement malade et souffre peut-être de la lèpre contractée lors de la croisade de 1197. Dans le conflit qui oppose les maisons rivales des Hohenstaufen et des Welf pour le contrôle du trône impérial après la mort de l'empereur Henri VI, il poursuit la politique de son frère de soutien à leur parent Hohenstaufen le duc Philippe de Souabe, frère cadet de Henri, qui est élu roi des Romains en 1198.

Statue du duc Bernard Ă  Klagenfurt.

Ulrich II de Carinthie mourut en 1202 et Bernard lui succède. Après le meurtre de Philippe en 1208, il changea de camp et se tourne vers le Welf Otton IV appui sa volonté d'être couronné à Rome. En 1213, Bernhard change de nouveau d'obédience et devient un partisan du neveu de Philippe, Frédéric II, qui a été élu roi des Romains en 1212 et qui finalement triomphe, sacré empereur en 1220.

Bernard reste ensuite un loyal partisan des Hohenstaufen et en 1230 il appuie les efforts du grand-maître Hermann von Salza afin de réconcilier l'empereur Frédéric II et le pape Grégoire IX. Plus tard, il tente de servir d’intermédiaire dans le conflit entre l'empereur et son fils le roi Henri (VII). Toutefois, au cours des années suivantes après avoir établi des liens matrimoniaux avec la dynastie des Přemyslides en Bohême et la maison des comtes d' Andechs, il cesse son soutien inconditionnel à Frédéric II et se tourne vers le parti ultramontain.

Comme prince territorial (princeps terre) de son propre droit, Bernard constitue une puissance politique régionale importante et étend ses États, notamment au détriment de la principauté épiscopale de Bamberg possédant de nombreux domaines dans la Carinthie et des terres voisines du patriarcat d'Aquilée. Il établit un centre de son pouvoir ducal qui comprend les cités de Sankt Veit, Völkermarkt et Klagenfurt, la future capitale du duché qu'il établit comme telle en 1246. La cour de Bernard à Sankt Veit est le théâtre de fêtes de chevalerie avec des tournois et il y reçoit également des minnesingers comme Walther von der Vogelweide. Dans son poème Frauendienst (le Service des Dames), Ulrich von Liechtenstein évoque son arrivée en Carinthie sous les auspices de Vénus en 1227, quand le duc Bernard le reçoit en le saluant en slovène carinthien par « Buge vas primi, gralva Venus » (c'est-à-dire: Dieu soit avec vous, royale Vénus).

Bernard obtient également le contrôle du col de Loïbl stratégique pour la maitrise du territoire voisin de la marche de Carniole au sud des Karavanke, où en 1248 son fils Ulrich III devient margrave (dominus Carniolae) par le biais de son union avec Agnès, fille du duc Otto Ier de Méranie. Il est aussi considéré comme le fondateur de Kostanjevica (Landstraß), une abbaye cistercienne en Basse-Carniole, vers 1234.

À sa mort, son fils aîné Ulrich III hérite du duché. Bernard est inhumé dans l'abbaye Saint-Paul du Lavanttal. Les mariages d'Ulrich restent sans enfant ; en conséquence, la Carinthie passa à son cousin le roi Ottokar II de Bohême en 1268.

Union et postérité

Bernard épouse en 1213 Judith (né ?- †), fille aînée du roi Ottokar Ier de Bohême et de sa seconde épouse Constance de Hongrie. Cette union donna naissance à quatre enfants :

Notes et références

    Bibliographie

    • (de) Heinrich Appelt, « Bernhard II. », dans Neue Deutsche Biographie (NDB), vol. 2, Berlin, Duncker & Humblot, , p. 111 (original numĂ©risĂ©).
    • (de) Friedrich Hausmann : Die Grafen zu Ortenburg und ihre Vorfahren im Mannesstamm, die Spanheimer in Kärnten, Sachsen und Bayern, sowie deren Nebenlinien, erschienen in: Ostbairische Grenzmarken – Passauer Jahrbuch fĂĽr Geschichte Kunst und Volkskunde, Nr. 36, Passau 1994 (S. 9-62).
    • (de) Eberhard Graf zu Ortenburg-Tambach: Geschichte des reichsständischen, herzoglichen und gräflichen Gesamthauses Ortenburg – Teil 1: Das herzogliche Haus in Kärnten., Vilshofen 1931.
    • (de) Heinrich von ZeiĂźberg, « Bernhard II., Herzog von Kärnthen », dans Allgemeine Deutsche Biographie (ADB), vol. 2, Leipzig, Duncker & Humblot, , p. 422

    Liens externes

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