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Bernard Mulé

Bernard Mulé, né le à Toulouse, mort le dans la même ville, était un homme politique français.

Bernard Mulé
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  84 ans)
Toulouse
Nationalité
Activité

Fils aîné d'un tonnelier, il entre dans une maison de commerce à l'âge de 14 ans. Affilié en 1822 à la Charbonnerie, il participe à la révolution de juillet 1830 mais refuse la croix de Juillet.

Membre influent des groupes radicaux pendant la Monarchie de Juillet, mais aussi nĂ©gociant en grains[1], Ă  l'annonce de la rĂ©volution de fĂ©vrier 1848, il prend la tĂŞte de la foule pour remplacer l'administration municipale et prĂ©fectorale, et proclamer la RĂ©publique au Capitole de Toulouse. NommĂ© membre de la municipalitĂ© provisoire le 25 fĂ©vrier, il est Ă©lu le 23 avril dĂ©putĂ© de la Haute-Garonne Ă  l'AssemblĂ©e constituante, le 8e sur 12 avec 46 577 voix. Ă€ l'assemblĂ©e, il siège sur les bancs de la Montagne et fait partie du comitĂ© de l'AlgĂ©rie et des colonies.

Ayant protesté contre le coup d'État du 2 décembre 1851, il est déporté en Algérie. Amnistié lors du mariage de Napoléon III avec Eugénie de Montijo (1853)[2], il rentre en France, mais est interné quelques mois en 1858, en vertu de la loi de sûreté générale.

Candidat de l'opposition au Corps lĂ©gislatif dans la 1re circonscription de la Haute-Garonne, il est battu le avec 4 872 voix contre 17 905 au candidat officiel, le comte Jacques d'Ayguesvives, puis le avec 6 600 voix contre 15 611 au mĂŞme et 4 965 Ă  l'orlĂ©aniste Caze.

Le , il est battu lors de l'Ă©lection de l'AssemblĂ©e nationale avec 22 984 voix sur 122 845 votants. La mĂŞme annĂ©e, il est Ă©lu conseiller gĂ©nĂ©ral du canton de Toulouse-centre.

Fait chevalier de la Légion d'honneur le , il abandonne ses fonctions publiques en 1879 à cause de son âge.

Il est le père de l'écrivain Antonin Mulé[3].

Sources

  • Adolphe Robert, Gaston Cougny (dir.), Dictionnaire des Parlementaires français de 1789 Ă  1889, Paris, Bourloton, 1889, tome IV, p. 455
  • C. M. Lesaulnier (dir.), Biographie des neuf cents dĂ©putĂ©s Ă  l'AssemblĂ©e nationale, 1848, 551 pages, pp. 160-161

Notes et références

  1. Il Ă©tait Ă©galement actionnaire fondateur de la banque de Toulouse. Voir le Bulletin des lois du royaume de France, Paris, Imprimerie royale, juillet 1838, tome 16, p. 478.
  2. Bernard Gillard, Elle enseignait la République: la franc-maçonnerie, laboratoire pédagogique des valeurs républicaines de 1871 à 1906, Dervy, 2005, 457 pages, p. 31, note 1.
  3. Eugène Ténot, Antonin Dubost, Les Suspects en 1858, A. Le Chevalier, 1869, 327 pages, p. 281, note 1.
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