Bernard Mazières
Bernard Mazières, né le à Neuilly-sur-Seine et mort le à Paris, est un journaliste politique français.
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(à 60 ans) 6e arrondissement de Paris |
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Biographie
Il est le fils d'André Mazières, éditorialiste politique de la Charente Libre qui a été président de l'Association de la presse diplomatique
Il a travaillé à France 3 Strasbourg, à Radio Monte-Carlo, à L'Express et au journal Le Parisien dont il a été rédacteur en chef adjoint au service politique de 1997 à 2009[1].
Alors qu'il est à la retraite depuis un an, il est tué à son domicile Place Saint-Sulpice à Paris le , son corps est retrouvé par la femme de ménage dans la chambre de son fils avec qui il vivait (les parents étant divorcés)[2], le crâne fracassé à coups de marteau, la gorge lacérée de deux coups de couteau[3]. Il est inhumé à Mazamet.
Affaire Mazières
Son fils (alors mineur au moment des faits et renvoyé peu auparavant de l'École Active Bilingue Jeanine Manuel) et son ami Dany Manfoumbi (25 ans, toxicomane à la dérive déjà condamné pour des faits de violence[4]) sont mis en examen pour assassinat, vol et escroquerie (pour le principal suspect) et complicité (pour le fils) d'escroquerie, les cartes bancaires de Bernard Mazières ayant été utilisées après le crime à hauteur de plusieurs milliers d'euros[5]. Incarcérés pour leur implication dans ce meurtre[6] - [7], les deux jeunes hommes sont passés aux aveux durant l'instruction (reconnaissant que le crime avait été planifié) au cours de laquelle des analyses ont révélé que Bernard Mazières n'était pas le père biologique de Lucas[8] - [9]. Des rumeurs ont circulé sur le besoin d'argent du fils Mazières, noceur dépendant aux drogues, celui-ci étant accusé d'avoir commandité le crime et Dany d'avoir porté les coups[10] - [11]. Le 2 septembre 2013, ils comparaissent devant la cour d'assises des mineurs de Paris, l'audience se déroulant à huis clos[12]. À l'issue du procès, Dany Manfoumbi est condamné à 20 ans de réclusion pour l'assassinat de Bernard Mazières (ainsi qu'à huit années de suivi socio-judiciaire avec obligation de soins après sa sortie de prison) et le fils à treize ans pour complicité de catégorie B, par "aide, assistance et fourniture de moyens"[13].
Le Prix Bernard Mazières
Un prix littéraire a été mis en place pour rendre hommage à Bernard Mazières. Le prix Bernard Mazières, récompensant un livre politique, a été créé par l'association des amis du journaliste politique. Il est remis chaque année le 22 juin à la Closerie des Lilas dans le 6e arrondissement de Paris. Le jury se compose de journalistes et de personnalités l'ayant bien connu, notamment Frédéric Gerschel, grand reporter au Parisien - Aujourd'hui en France, Jacques Espérandieu, ex-directeur de la rédaction du Journal du Dimanche, Bruno Jeudy rédacteur en chef de Paris Match, Anne Nivat du Point et Lorrain Kressmann, ex-journaliste politique et communicant[14].
Notes et références
- Hommage sur le site du Parisien, le 26 décembre 2010
- « Assassinat de Bernard Mazières : quinze et vingt ans de prison requis », sur liberation.fr,
- « Bernard Mazières a été tué à son domicile », Agence France-Presse sur liberation.fr
- « Meurtre de Bernard Mazières : l'heure du jugement », sur metronews.fr,
- « Assassinat du journaliste Bernard Mazières : un parricide qui demeure une énigme », sur lci.tf1.fr,
- Le fils de Bernard Mazières mis en examen et incarcéré. www.lefigaro.fr 01/01/2011
- info.france2.fr Assassinat Bernard Mazières : la haine d'un fils FTV avec AFP 07/01/2011
- « Affaire Mazières : le fils avoue avoir acheté un marteau avant le crime », sur ouest-france.fr,
- Juliette Demey, « Duo infernal pour un parricide », sur lejdd.fr,
- « Mazières: "fragilité du fils" », sur lefigaro.fr,
- Isabelle Monnin, « Procès Mazières : "L" ou la dérive d'une jeunesse dorée », sur nouvelobs.com,
- Patricia Jolly, « Le fils parricide et son exécutant, tandem mortifère aux assises de Paris », sur lemonde.fr,
- « Assassinat de Bernard Mazières : 13 ans de prison pour son fils, 20 ans pour le meurtrier », sur Le Parisien,
- Le Parisien, « Un prix en hommage à Bernard Mazières », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le ).