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Berliet Cruisair

Le Cruisair est un autocar de ligne et de tourisme présenté au Salon de l'automobile de Paris en 1968 après avoir présenté un prototype l'année précédente. Le Cruisair remplaçait la gamme PH vieillissante et a été proposé en 2 longueurs : 10 et 11 mètres. C'est l’un des derniers autocars du constructeur lyonnais à arborer le logo Berliet, avant le regroupement Berliet-Saviem de 1978 qui donnera naissance à RVI.

Berliet Cruisair
Marque Berliet
Années de production 1968 - 1977
Usine(s) d’assemblage Vénissieux
Classe Autocar interurbain et tourisme
Moteur et transmission
Énergie Diesel
Moteur(s) V8 Berliet V800
V6 GM 53 N45
Position du moteur Vertical à l'arrière
Cylindrée 8,820 / 5,210 cm3
Puissance maximale 175 / 200 ch DIN
Couple maximal Ă  1.500 tr/min : 62 N m
Transmission Propulsion
Boîte de vitesses Manuelle BXSA-107 5 rapports
Poids et performances
Poids Ă  vide 9,040 kg
Vitesse maximale 100 km/h
Châssis - Carrosserie
Carrosserie(s) Autocar 2 portes
Châssis Châssis poutre
Suspensions Ressorts Ă  lames ; coussins pneumatiques ; amortisseurs hydrauliques et barres de torsion
Direction Hydraulique
Freins Pneumatique Ă  tambours
Dimensions
Longueur 9,300 / 11,000 mm
Largeur 2,500 mm
Hauteur 3,100 mm
Empattement - / 5,765 mm
Porte-Ă -faux AV/AR 2,255 mm / 2,980 mm
Voies AV/AR 1,999 mm / 1,907 mm
Volume des soutes 36.000 Ă  65.000 dm3
Nombre de places 32 Ă  49
Chronologie des modèles

Le Berliet Cruisair a été décliné en 2 versions :

  • Cruisair 2 - autocar de 9,30 mètres de longueur,
  • Cruisair 3 - autocar de 11,0 mètres.

Le Cruisair 4 de 12 métres ne verra jamais le jour, trop long et trop lourd, ce sera son successeur, le Berliet PR 14.

Histoire

Après avoir laissé longtemps sur le marché les modèles PH, le constructeur se lance dans la conception d'un autocar moderne capable d'affronter ses concurrents français mais bientôt européens avec la rapide disparition des droits de douane dans le marché commun.

Le constructeur voulait avant tout reconquérir le marché très convoité et rentable des autocars de tourisme en présentant, avant que le véhicule ne soit réellement prêt, le prototype du Cruisair en 1967. Il le voulait fiable, confortable, rentable et « répondant aux désirs de toutes les clientèles ». Le bien-être des passagers a été effectivement soigné avec des fauteuils à têtières et accoudoirs relevables qui permettent, grâce au bruit contenu du moteur et la douceur de la suspension, de voyager agréablement même lors de longues étapes. Trouvent place 32 à 49 passagers selon le modèle choisi et la disposition des sièges. L'habitacle bénéficie d’une visibilité jamais vue dans un autre modèle de la marque. La soute peut accueillir un volume important de bagages, entre 3,6 et 6,5 m3. C'est le premier autocar français à faire preuve d’une telle générosité.

Bien isolé thermiquement, le Cruisair offre un chauffage bien réparti et une aération individualisée par diffuseurs orientables. Le conducteur n’est pas en reste avec un poste de conduite traité dans le style automobile avec une visibilité parfaite. On ne peut que se féliciter de l'effort accompli pour le différencier des camions. La tenue de route rend la conduite sûre avec la suspension Airlam et le ralentisseur électromagnétique Telma.

Le châssis est constitué d'un cadre droit à deux longerons en U, entretoisés avec des traverses centrales en X rivetées sur le cadre. Le moteur est placé à l’arrière, comme sur les autocars étrangers. C'est un moteur Berliet V-800 de 6,92 litres de cylindrée développant 175 ch ou un V6 General Motors 2 temps développant 200 ch.

Malheureusement, le Cruisair n’est pas exempt de défauts comme les placages d’aluminium favorisant la corrosion, l’emploi de plastiques un peu « légers ». Certaines solutions techniques ont mal été étudiées comme la position de conduite très peu ergonomique, des cascades de courroies du moteur trop sensibles à la casse, un freinage oléopneumatique à double circuit sous une pression d’air de 17 bars, efficace mais parfois trop brutal, un freinage de secours et de parking très mal étudiés, le frein de parking ayant tendance à rester bloqué inopinément.

Ces soucis et pannes à répétition ont entravé son succès. Berliet aurait pu en tenir compte sur les modèles suivants mais il a été intégré dans le groupe Renault en 1978.

Bibliographie

Notes et références

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