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Bergerie nationale de Rambouillet

La Bergerie nationale de Rambouillet a été créée en 1786[1] par Louis XVI, date de l'arrivée du troupeaux de moutons espagnols, il s'agit d'un mélange issu de différents troupeaux, qui deviendra au cours du XIXe siècle, une race unique : le mérinos de Rambouillet et des premières constructions et bâtiments.

Bergerie nationale de Rambouillet
Présentation
Type
Fondation
Site web
Localisation
Localisation
Coordonnées
48° 38′ 42″ N, 1° 48′ 08″ E
Carte
Portail d'entrée de la Bergerie nationale de Rambouillet.

Les bergeries les plus anciennes subsistant datent de Louis XVI, Napoléon Ier et de Napoléon III.

Histoire et description

MĂ©rinos de Rambouillet.
Cheval de trait rambolitain.
Agneaux de race Romane.

Dans son ouvrage intitulé "Voyage en France", série 47 (Yveline et Mantois), publié en 1907, Victor-Eugène Ardouin-Dumazet a écrit : "À la fin du XVIIIe siècle, quand se dessina le mouvement agronomique dont tant de grands seigneurs étaient les apôtres, on songea aux moutons espagnols, ou mérinos à toison longue et fine. Longtemps, nos voisins avaient jalousement gardé cette race ; mais Louis XVI, parent rapproché du roi d'Espagne, puisque ce dernier était, comme lui, petit-fils de Louis XIV, obtint de pouvoir acquérir dans les bergeries, ou caravagnes, un troupeau d'animaux de choix. En 1786, on pouvait réunir près de Ségovie, 334 brebis, 42 béliers et 7 moutons conducteurs recueillis dans le royaume de Léon. Des bergers espagnols se mirent en route pour amener le troupeau à Rambouillet. Malgré la longueur du trajet, on ne perdit que 16 brebis et 2 béliers. Ce fut le point de départ du troupeau national".

La Bergerie nationale est depuis 1926 une école de bergers puis, en 1939, le siège de l'École nationale d'élevage ovin. Elle est située dans le parc du château de Rambouillet.

Durant la bataille de France de 1940, le directeur met à l'abri le troupeau comptant des espèces très rares de moutons dont il ne reste que quelques spécimens (mérinos, noirs, frisés, béliers de divers races et à cornes particulières). En accord avec son personnel, il prend la décision de partir ; ils marcheront hors des routes dans les champs pour éviter des attaques aériennes et le pillage. Ils passent les ponts de la Loire et arrivent dans les Pyrénées où le troupeau est réparti chez des fermiers pour éviter les réquisitions le temps de l'Occupation[2].

Elle comprend également une ferme expérimentale assurant le rôle d'un conservatoire génétique[3] pour le Mérinos de Rambouillet, un ovin dont elle maintient l'unique troupeau existant en France. Elle comporte également un troupeau de moutons Romane, issus d'un croisement entre les races Romanov et Berrichon du Cher, et destinés à la production de viande.

Photographie prise en contre plongée depuis la pelouse.
Pigeonnier de la Bergerie Nationale (2019)

De plus, elle comporte un troupeau de 55 vaches laitières, des chevaux de trait, une basse-cour pĂ©dagogique, des chèvres. Un circuit de visite[4] permet d'approcher tous ces animaux et des manifestations[5] sont organisĂ©es tout au long de l'annĂ©e. Elle accueille et Ă©duque Ă  l’environnement agricole 100 000 visiteurs par an dont 30 000 scolaires qui viennent suivre des thĂ©matiques sur le lait, la laine, l'Ĺ“uf, l'eau, le jardin, les cinq sens, etc.

Enseignement et formation

La Bergerie nationale est également un pôle de formation[6]. Celui-ci est composé de plusieurs centres :

  • Le centre de formation d’apprentis (CFA)[7] propose des formations par la voie de l'apprentissage ; il forme aux mĂ©tiers du cheval[8], de l'agriculture[9], de la santĂ© animale[10] et de l'agro-alimentaire[11] sur :
    • MĂ©tiers du cheval : travaux de la production animale, orientation activitĂ©s Ă©questres (BPA) ; conduite et gestion des entreprises hippiques (Bac pro CGEH) ; Ă©ducation et travail des jeunes Ă©quidĂ©s (certificat de spĂ©cialisation) ;
    • Agroalimentaire : sciences et technologies des aliments (BTSA STA) ; conception et production dans les industries agroalimentaires (licence professionnelle) ;
    • Agriculture : analyse et conduite des systèmes d'exploitation (BTSA ASCE) ;
    • SantĂ© animale : auxiliaires spĂ©cialisĂ©s vĂ©tĂ©rinaire (ASV) ; certificat de qualification professionnelle (AVQ).
  • Le centre de formation professionnelle et de promotion agricole (CFPPA)[12] assure les missions de formation professionnelle continue sur :
    • les mĂ©tiers du cheval : CAPA soigneurs d'Ă©quidĂ©s ; Formation prĂ©-qualifiante : aide soigneur d'Ă©quidĂ©s ; BPJEPS Ă©quitation spĂ©cialitĂ© Ă©questre, mention Ă©quitation ; BPJEPS Ă©quitation cavaliers professionnels ; BPJEPS Ă©quitation, Ă©quitation modulaire ; DE JEPS Ă©quitation, spĂ©cialitĂ© perfectionnement sportifs mention « dressage », CSO, CCE.
    • le certificat d'aptitude professionnelle pour le transport d'animaux vivants (CAPTAV).

Le CFA et le CFPPA sont des établissements publics dépendant du ministère de l’Agriculture.

Notes et références

  1. « Bergerie nationale (Rambouillet, Yvelines ; 1783-....) », notice issue du référentiel producteur des Archives nationales (consulté le )
  2. Les Français racontent leur guerre, Historia
  3. « Les quatre piliers du conservatoire », Bergerie nationale (consulté le ).
  4. « La ferme se visite en toutes saisons », Bergerie nationale (consulté le ).
  5. « 100 % nature : la vie à la ferme », Bergerie nationale (consulté le ).
  6. « Le pôle formation », Bergerie nationale (consulté le ).
  7. « Le CFA - Centre de formation d'apprentis », Bergerie nationale (consulté le ).
  8. « Les métiers du cheval », Bergerie nationale (consulté le ).
  9. « Agriculture », Bergerie nationale (consulté le ).
  10. « Santé animale », Bergerie nationale (consulté le ).
  11. « Agro-alimentaire », Bergerie nationale (consulté le ).
  12. « Le centre de formation professionnel pour adultes », Bergerie nationale (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • J. Oustry, CrĂ©ation de la Bergerie Nationale de Rambouillet, origine du MĂ©rinos en France, UniversitĂ© Paris-Est CrĂ©teil Val de Marne - École nationale vĂ©tĂ©rinaire d'Alfort (thèse), 2007, 41 p.
  • La Bergerie nationale de Rambouillet : histoire du mĂ©rinos et d'une Ă©cole : 1786-1986, Institut national de recherches et d'applications pĂ©dagogiques, 1986, 150 p.
  • La Bergerie nationale de Rambouillet : histoire du mĂ©rinos et d'une Ă©cole : Les Moutonniers, Institut national de recherches et d'applications pĂ©dagogiques, 1986, 324 p.
  • Raymond Laurans, La Bergerie nationale et l'histoire du mouton, Centre d'enseignement zootechnique de Rambouillet, 1970, 24 p.
  • LĂ©on Bernardin, La Bergerie de Rambouillet et les mĂ©rinos, Librairie Agricole de la Maison Rustique, Paris, 1890, 136 p.

Liens externes

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