Benoit Sauvade
BenoĂźt Sauvade, nĂ© le Ă Ambert et mort guillotinĂ© le Ă Paris, est un prĂȘtre et inventeur français.
Naissance | |
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DĂ©cĂšs |
(Ă 49 ans) Paris |
Nationalité | |
Activité |
PrĂȘtre catholique ( - |
Biographie
Baptisé le à Ambert[1], il est né au Moulin de Richard. Il est le quatriÚme enfant d'Antoine Sauvade, marchand papetier, et de Marie Anne Vimal du Champ. Leur famille possÚde des moulins à papier à Ambert depuis plusieurs générations.
Il entre au sĂ©minaire Ă Clermont-Ferrand et est ordonnĂ© prĂȘtre le . Il s'installe comme vicaire Ă Saint-Just-de-Baffie [2], jusqu'en . Il signe sur les registres BMS[3]. Il est ensuite curĂ© Ă ValciviĂšres[2].
L'abbĂ© Sauvade est aussi un inventeur, il met au point une machine hydraulique pour pomper l'eau et empĂȘcher les navires de couler, ou pour assĂ©cher les marais[4]. Ayant vĂ©cu dans un moulin, il connait le mĂ©tier de fabricant de papier, il cherche des procĂ©dĂ©s pour amĂ©liorer la qualitĂ© du papier et sa rĂ©sistance aux insectes [4].
Période de la Révolution française
En , l'abbĂ© Sauvade est prĂȘtre et chapelain de la Maison Royale des Tuileries. Lorsque la RĂ©volution Ă©clate en , il va habiter chez son cousin Jean Blaize Vimal. Le beau-frĂšre de celui-ci est Jean-François Gaultier de Biauzat, dĂ©putĂ© Ă l'AssemblĂ©e Constituante, qui loge avec eux au no 29 rue Hautefeuille Ă Paris. Vimal, manipulĂ© par un ami qui le dĂ©nonce[5], est accusĂ© d'ĂȘtre un faux monnayeur et BenoĂźt Sauvade est tenu pour complice, il est emprisonnĂ© Ă la Conciergerie.
Par jugement du , du tribunal criminel, Jean Blaize Vimal et BenoĂźt Sauvade et Guillot sont condamnĂ©s Ă la peine de mort[6] comme fabricateurs de faux assignats[7]. La guillotine est installĂ©e sur la place de GrĂšve Ă Paris, depuis le mois d'avril 1792. La famille Sanson qui dĂ©tient la charge d'exĂ©cuteur de haute justice en fait un grand usage. Le bourreau est Gabriel Sanson, fils de Charles Henri Sanson. Les tĂȘtes de ces trois condamnĂ©s sont coupĂ©es, alors le bourreau se saisit d'une tĂȘte pour l'exhiber Ă la foule, il glisse, tombe de l'Ă©chafaud et meurt Ă son tour[8].
Benoßt Sauvade est mort guillotiné le ; jusqu'au dernier jour il clame son innocence [9], alors que Vimal a avoué.
Bibliographie
- Laurence Froment, Les Vimal-Gaultier de Biauzat : heurs et malheurs d'une famille auvergnate, 1754-1792, Créer, , 429 p. (ISBN 978 2 84819 078 5).
- Jean Bouchary, Les faux-monnayeurs sous la Révolution française, Paris, M.RiviÚre, .
- Henri-Clément Sanson, Sept générations d'exécuteurs, 1688-1847, Paris, (lire en ligne).
Notes et références
- Empreinte Digitale / Ligeo-Archives - https://empreintedigitale.fr/, « Archives départementales du Puy-de-DÎme », sur puydedome.fr (consulté le ).
- Froment 2007, p. 354.
- « St-Just, BMS, registre 3 E 391 5 », sur http://www.archivesdepartementales.puydedomeh.fr/
- Froment 2007, p. 362.
- Archives parlementaires de 1789 à 1860 : recueil complet des débats législatifs & politiques des Chambres françaises., Paris, Librairie administrative de P. Dupont, (lire en ligne), T.46, p. 500 _ T.47, p. 204
- Catalogue de l'Histoire de France, T 10,, Paris, BibliothÚque Impériale, (lire en ligne), p. 680
- L. Prudhomme, Dictionnaire des individus envoyés a la mort judiciairement, révolutionnairement et contre-révolutionnairement pendant la révolution, Paris, (lire en ligne), p.385
- (en) John Wilson Croker, Essays on the Early Period of the French Revolution, Londres, J.Murray, , 571 p. (lire en ligne), p. 556
- Froment 2007, p. 411.