Accueil🇫🇷Chercher

Benoît Michel

Benoît Michel, né en 1940, est un ingénieur canadien (québécois). Il a brièvement exercé les fonctions de président de la Régie des installations olympiques de Montréal et de président-directeur général d'Hydro-Québec dans les années 1990.

Benoît Michel
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Nationalité
Formation
Activité

Biographie

DiplĂ´mĂ© de l'UniversitĂ© de Sherbrooke en gĂ©nie mĂ©canique, BenoĂ®t Michel entre au service d'Hydro-QuĂ©bec en 1963. Il participe au dĂ©marrage de la centrale de Tracy, puis occupe le poste de responsable de la mise en service de la centrale nuclĂ©aire de Gentilly-2 entre 1977 Ă  1983. Il est promu vice-prĂ©sident de la rĂ©gion Mauricie en 1983, prĂ©sident d'Hydro-QuĂ©bec International en 1985, puis vice-prĂ©sident du secteur Équipement et prĂ©sident de la SociĂ©tĂ© d'Ă©nergie de la Baie-James en 1987[1]. Ă€ ce titre, il est responsable des grands travaux de construction de la phase 2 du projet de la Baie-James. Il prend sa retraite après 30 ans de service en 1993 au QuĂ©bec[2]. NommĂ© sur recommandation unanime du conseil d'administration d'Hydro-QuĂ©bec, la nomination de BenoĂ®t Michel est retardĂ©e de trois semaines, en raison d'une controverse au sujet de la pension qu'il a obtenue Ă  sa retraite d'Hydro-QuĂ©bec. Il avait alors reçu une indemnitĂ© de 273 179 CAD, en plus de sa caisse de retraite totalisant 1,2 million CAD[3].

Le retour de BenoĂ®t Michel Ă  Hydro-QuĂ©bec après deux annĂ©es d'absence, dont six mois Ă  la prĂ©sidence de la RĂ©gie des installations olympiques de MontrĂ©al, se dĂ©roule dans un contexte difficile pour la sociĂ©tĂ© d'État. Les grands travaux de la phase II du projet de la Baie-James se terminent et la situation financière est prĂ©occupante. Le bĂ©nĂ©fice net d'Hydro-QuĂ©bec baisse Ă  390 millions CAD en raison d'une dette accumulĂ©e de 35,7 milliards CAD[4].

Enfin, Hydro-Québec doit se remettre en question : le gouvernement a mis fin au développement de grands projets hydroélectriques, menés sans interruption depuis la mise en chantier de la centrale Bersimis-1 en 1950.

BenoĂ®t Michel met en chantier trois grandes orientations qui crĂ©eront la controverse. Il amorce d'abord une rĂ©organisation administrative qui rĂ©duira le nombre de vice-prĂ©sidents de 8 Ă  5, Ă©liminant son ancien poste de vice-prĂ©sident responsable de la division des Ă©quipements[5]. Il demande ensuite au gouvernement d'entĂ©riner une hausse de tarifs de 4,7 % afin d'Ă©ponger une partie de la dette accumulĂ©e par l'entreprise et prĂ©sente un plan pour rĂ©duire les dĂ©penses de 198 millions CAD[6].

Le , le conseil d'administration le renvoie sur recommandation du président du conseil, l'avocat Yvon Martineau, en raison « d'une cohésion qui s'est avérée difficile à maintenir au cours des derniers mois »[6]. Dans une lettre ouverte publiée des quotidiens de Montréal, M. Michel blâme le conseil d'administration de ne pas lui avoir laissé l'occasion de se défendre et affirme que les réformes qu'il a entreprises durant son passage à la direction de la société d'État sont appropriées.

Le départ de Benoît Michel a surpris les syndicats de l'entreprise[3] en plus d'être condamné par l'ancien PDG d'Hydro-Québec, Robert A. Boyd, qui demande le départ d'Yvon Martineau et d'une bonne partie du conseil d'administration en [7]. Le gouvernement remercie M. Martineau deux semaines plus tard.

Notes et références

  1. Université de Sherbrooke, « Benoît Michel, ambassadeur 1996 », sur Service des relations avec les diplômées et diplômés (consulté le )
  2. Presse canadienne, « Hydro: la nomination de Benoît Michel est confirmée », Le Devoir, Montréal,‎ , p. C2
  3. Hélène Baril, « Les employés d'Hydro surpris du congédiement de leur pdg », Le Soleil,‎ , B2
  4. Hydro-Québec, Rapport annuel 1995, Montréal, Hydro-Québec, , p. 2
  5. Robert Dutrisac, « Hydro-Québec secoue son organigramme : Trois des huit vice-présidents exécutifs seront réaffectés ou remerciés », Le Devoir, Montréal,‎ , B2
  6. Benoît Michel, « Une décision indigne d'Hydro-Québec : Démis de ses fonctions par le conseil d'administration, l'ex-p.-d. g. de la société d'État veut « rétablir les faits » », Le Devoir, Montréal,‎
  7. Jean-Paul Gagné, « Robert Boyd demande à Québec de remplacer le président et plusieurs membres du conseil d'Hydro », Les Affaires,‎ , p. 8

Voir aussi

Articles connexes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.