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Batterie de Cuguret

La batterie de Cuguret, appelée localement fort de Cuguret[1], est une fortification située sur la commune de Jausiers et appartenant à la place forte de Tournoux (Alpes-de-Haute-Provence) construite entre 1884-1886 dans le cadre du système Séré de Rivières de fortification des frontières. Elle a été complétée peu après par trois postes de surveillance ou de communication optique situés dans les environs.

Batterie de Cuguret
L'entrée de la batterie.
L'entrée de la batterie.
Description
Type d'ouvrage batterie d'artillerie
Dates de construction de 1883 Ă  1887
Ceinture fortifiée place forte de Tournoux
Utilisation barrage de vallée
Utilisation actuelle gîte rural
Propriété actuelle privée
Garnison 177 hommes
Armement de rempart 4 canons
Armement de flanquement néant
Organe cuirassé
Modernisation béton spécial 1890-1914 magasin-caverne)
Programme 1900
Dates de restructuration non réalisée
Tourelles -
Casemate de Bourges -
Observatoire -
Garnison ?
Programme complémentaire 1908 non réalisé
CoordonnĂ©es 44° 25′ 26″ nord, 6° 45′ 31″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Batterie de Cuguret
GĂ©olocalisation sur la carte : Alpes-de-Haute-Provence
(Voir situation sur carte : Alpes-de-Haute-Provence)
Batterie de Cuguret

Avant la dernière guerre, elle a été intégrée dans le secteur fortifié du Dauphiné comme position d'artillerie dédiée au quartier Rougna en raison du report du projet d'un gros ouvrage d'artillerie aux Sagnes.

Situation

La batterie de Cuguret est situĂ©e au nord-est de Jausiers sur le sommet portant le mĂŞme nom, Ă  1 866 m d’altitude ; elle est dominĂ©e par la TĂŞte de Siguret (3 032 m).

Le premier poste de communication optique avec Barcelonnette se trouve avant la batterie, en bas des lacets de la route. Le deuxième poste, chargĂ© de la surveillance, est situĂ© Ă  environ 500 m, au nord-est de la batterie, Ă  2 117 m ; il s’agit d’une tour circulaire protĂ©gĂ©e par des grilles. Le dernier poste, semblable au prĂ©cĂ©dent, qui servait Ă  communiquer avec la batterie de Dormillouse, est situĂ© lui aussi au nord-est de Cuguret, Ă  2 526 m d’altitude, sous la Pointe de CĂ´te Belle[2].

Histoire

Après la guerre de 1870, et compte tenu des mauvaises relations avec l’Italie, l’État-Major envisage la possibilitĂ© pour l’ennemi de contourner la forteresse de Tournoux par le col de Restefond et celui du Raspaillon (Granges Communes). La batterie de Cuguret avait donc la double mission de surveiller et de battre la route descendant du col de la Bonette (2 715 m) ainsi que les dĂ©bouchĂ©s du ravin d’AbriĂ©s jusqu’au lac des Sagnes oĂą pouvaient s’infiltrer des forces descendant du col du Quartier d’AoĂ»t et du Pas de la Petite Cavale.

En 1940, elle était commandée par le lieutenant Ravet du 162e régiment d'artillerie de position[3].

Le fort est vendu à un particulier en 1970 et ensuite racheté en 2004 à la suite de la mort du propriétaire.

Construction

La batterie de Cuguret Ă  la forme d’un simple rectangle protĂ©gĂ© sur sa partie avant par une double caponnière, l’accès se faisant par un pont-levis[2]. Ă€ l’origine, elle Ă©tait dotĂ©e de quatre canons de 95 mm modèle 1888 Lahitolle positionnĂ©s sur un terre-plein. Par la suite, deux des canons furent mis sous casemate.

En 1891, on a construit à l’extérieur de la batterie une caserne extérieure qui était équipée d’une boulangerie ainsi que les trois caponnières qui protègent l’enceinte.

Les combats

La batterie n’a pas été atteinte par les combats de .

Cependant en 1944, en septembre sur le fort du sommet voisin (Siguret) a été livrée une bataille qui a déploré un mort du nom de "Meyran".

État actuel

Le fort est aujourd’hui propriété privée. Une association s’emploie à sa réhabilitation.

Le fort reste visitable sur le site du fort de Cuguret : http://fort-de-cuguret.com/

Notes et références

  1. « ACCUEIL », sur Fort de Cuguret, (consulté le ).
  2. Marco Frijns, Luc Malchair, Jean-Jacques Moulins et Jean Puelinckx, Index de la fortification française 1874 - 1914, Edition Autoédition, , 832 p. (ISBN 978-2-9600829-0-6), p. 128.
  3. Philippe Lachal, Fortifications des Alpes, leur rôle dans les combats de 1939-1945 : Ubaye-Ubayette-Restefond, Éditions du Fournel, 2006, p. 190.

Voir aussi

Bibliographie

  • Henri BĂ©raud, La seconde guerre mondiale dans les Hautes-Alpes et l'Ubaye, SociĂ©tĂ© d'Ă©tudes des Hautes-Alpes, 1990.
  • Marco Frinjs et ali, Index de la fortification française 1874-1914, autoĂ©dition, 2008.
  • Philippe Lachal, Fortifications des Alpes, leur rĂ´le dans les combats de 1939-1945, Ubaye-Ubayette-Restefond, Editions du Fournel, 2006.
  • GĂ©nĂ©ral Étienne Plan et Eric Lefevre, La bataille des Alpes, 10-, Charles Lavauzelle, 1982.

Articles connexes

Liens externes

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