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Bataille du cap Gata

La bataille du cap Gata a lieu le et marque le début de la Seconde guerre barbaresque. L'escadre du commandant Decatur rencontre le vaisseau amiral de la marine algérienne, le Mashuda, sous le commandement de Raïs Hamidou et engage le combat. À la suite d'âpres combats, l'escadre Decatur capture la frégate algérienne et remporte ainsi une victoire décisive[1].

Bataille du cap Gata
Description de cette image, également commentée ci-après
Le Cap Gata
Informations générales
Date
Lieu Cap Gata, AlmerĂ­a (Espagne)
Issue Victoire américaine
Forces en présence
3 frégates
2 sloops
2 brigantins
2 goélettes
1 frégate
Pertes
4 morts
10 blessés
30 morts
de nombreux blessés
406 prisonniers de guerre

Seconde guerre barbaresque

Batailles

Seconde guerre barbaresque :

CoordonnĂ©es 36° 43′ 19″ nord, 2° 11′ 35″ ouest
GĂ©olocalisation sur la carte : Espagne
(Voir situation sur carte : Espagne)
Bataille du cap Gata
GĂ©olocalisation sur la carte : Andalousie
(Voir situation sur carte : Andalousie)
Bataille du cap Gata

Contexte

L'escadre de Stephen Decatur quitte New York le avec pour ordre de détruire les navires algériens et de forcer le dey à cesser les attaques contre les pavillons américains. Il atteint le détroit de Gibraltar le et entame sa mission. Il apprend alors que deux croiseurs algériens (la frégate Mashuda et le brick Estudio) ont traversé le détroit peu de temps avant lui. Il tente de les rattraper avant qu'ils ne parviennent à Alger[1].

La bataille

À la tête d'une flotte comptant 9 navires, Stephen Decatur rencontre le vaisseau amiral Mashuda, une frégate de 44 canons construite à Alger par un charpentier espagnol en 1802, qui partit sur ordre traquer un navire américain mais qui ne savait pas qu'une escadre américaine était en route[2].

Croyant dans un premier temps que l'escadre était espagnole puis dépassé par l'armement américain, Rais Hamidou décide de fuir vers Alger mais se fait rejoindre par l'escadre de Decatur. Le commandant algérien est alors blessé, ce qui pousse son équipage à changer de stratégie. Il tente désormais de se mettre en sécurité dans un port le long de la côte espagnole[1].

Le vaisseau se fait alors rejoindre par la frégate Constellation et le sloop Ontario qui le bombardent. Les Algériens tentent de riposter mais Decatur positionne son vaisseau amiral Guerriere (en) à côté du Mashuda et tire sur ce dernier. Les conséquences sont dévastatrices, Raïs Hamidou est tué sur son banc de quart et le navire est en partie détruit. Decatur cesse alors l'attaque et attend que les Algériens se rendent. Ceux-ci continuent cependant à se défendre à l'aide de mousquets. C'est alors le sloop l'Epervier qui bombarde le Mashuda. Les barbaresques finissent alors par se rendre[3].

Conséquences

Quatre cent six Algériens sont capturés, la plupart étant blessés, et 30 autres sont morts, les Américains n'ayant subi que de légères pertes (4 morts et 10 blessés), dont certaines liées à une explosion d'armes à feu. Decatur poursuit alors sa route vers Alger. Il croise un autre croiseur algérien au large du cap Palos. Après la capture de celui-ci, Decatur parvient à Alger. En raison de la perte du Mashuda et de l'amiral Raïs Hamidou, le moral des troupes algériennes et leur capacité navales sont fortement touchés. L'escadre américaine ne rencontre pas d'autre opposition et finit par obtenir l'engagement du Dey à ne plus attaquer les navires américains[1] - [3].

Bibliographie

  • (en) Joshua London, Victory in Tripoli : how America's war with the Barbary pirates established the U.S. Navy and shaped a nation, Hoboken (N. J.), Macmillan, , 276 p. (ISBN 0-471-44415-4) Url
  • (en) Daniel Panzac, The Barbary Corsairs : The End of a Legend, 1800-1820, K. Brill, Netherlands, , 352 p. (ISBN 978-90-04-12594-0, prĂ©sentation en ligne) Url

Notes et références

  1. Panzac 2005, p. 270-271
  2. Le Raïs Hamidou : Notice biographique sur le plus célèbre Corsaire algérien du XIIIe siècle de l’hégire d'après des documents authentiques et pour la plupart inédits, Typographie Adolphe Jourdan, Alger, (lire en ligne), XIII. — La mort du Raïs Hamidou.
  3. London 2005, chapitre XI
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