Bataille de Neville's Cross
La bataille de Neville's Cross (ou parfois Nevill's Cross) a eu lieu à Neville's Cross près de Durham en Angleterre entre les Écossais et les Anglais le .
Date | |
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Lieu | Neville's Cross, près de Durham (Durham) |
Issue | Victoire anglaise décisive |
Royaume d'Écosse | Royaume d'Angleterre |
David II John Randolph †William Douglas | Ralph Neville Henry de Percy William Zouche |
approx. 12 000 hommes | approx. 3 000–4 000 hommes |
inconnues (fortes) | inconnues (faibles) |
Batailles
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- Paris (1360)
- Chastres (1360)
- Chartres (1360)
Coordonnées | 54° 46′ 34″ nord, 1° 35′ 50″ ouest |
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Contexte
À la mi-1346, il était évident que les Anglais d'Édouard III avaient l'intention de rompre la trêve de Malestroit et de reprendre (ce qui serait connu plus tard comme) la guerre de Cent Ans avec la France. Du fait de l'Auld Alliance — ou « Vieille Alliance » — franco-écossaise, le roi de France Philippe VI craignant une invasion anglaise du Nord de la France (région qui n'était pas encore défendue), il envoya de nombreux appels à David II. Bien que les demandes de Philippe VI soient devenues particulièrement désespérées en juin 1346 (tandis que les Anglais amassaient des troupes dans le Sud de l'Angleterre), le gros des manœuvres écossaises contre l'Angleterre ne débuta pas immédiatement — en fait, les Écossais n'envahirent le Nord de l'Angleterre qu'en octobre 1346.
Le 7 octobre, les Écossais entrèrent en Angleterre avec environ 12 000 hommes, espérant trouver le Nord de l'Angleterre peu défendu du fait que le gros des effectifs se trouvait avec Édouard III en France. Philippe VI prétendit même que la région était vide de toute défense. Hélas la stratégie et la tactique de David II ne permirent pas de profiter de l'effet de surprise. Il ne semble pas que les Écossais aient vu l'intérêt d'une action rapide. Après avoir pris Liddell (et contournant Carlisle et avoir été payés pour leur protection), les Écossais se déplacèrent vers leur but, Durham et le Yorkshire, après plus d'une semaine de marche. En route, ils mirent à sac le prieuré de Hexham et brûlèrent le territoire le long de leur progression. Ils arrivèrent à Durham le 16 octobre et campèrent à Beaurepaire, où les Écossais se virent offrir 1 000 £ pour leur protection qui devaient être versées le 18 octobre.
Néanmoins, à l'insu des Écossais, les Anglais avaient préparé des troupes en cas d'invasion. Une fois que les Écossais furent entrés en Angleterre, une armée fut rapidement rassemblée à Richmond sous les ordres de William Zouche, archevêque de York. Ce n'était toutefois pas une grande armée, et les hommes disponibles étaient répartis en deux groupes :
- le premier, formé de 3 000 à 4 000 hommes du Cumberland, Northumberland et Lancashire,
- le second, de 3 000 hommes du Yorkshire, était en route.
Du fait des exigences du siège de Calais, aucun autre soldat ne pouvait être mobilisé pour la défense du Nord de l'Angleterre. Le pire est que tandis que les Écossais saccageaient Hexham, l'archevêque décida de ne pas attendre les troupes du Yorkshire, et de faire mouvement vers le château Barnard.
Bataille
Les Écossais ne découvrirent la présence des Anglais que le matin du 17 octobre. Les troupes sous le commandement de William Douglas butèrent sur eux dans la brume matinale lors d'une incursion vers le sud de Durham. Les deux divisions d'arrière-garde de l'armée anglaise repoussèrent les Écossais avec de lourdes pertes écossaises.
Sur le rapport de Douglas, David II mena l'armée écossaise sur la hauteur de Neville's Cross (emplacement d'une vieille croix de pierre anglo-saxonne), d'où il prépara son armée pour la bataille. Les Écossais comme les Anglais s'organisèrent en trois bataillons. Bien que la position des Écossais fut stratégiquement peu favorable (plusieurs obstacles les séparant des Anglais), ils se rappelaient parfaitement de leurs défaites aux batailles de Dupplin Moor et d'Halidon Hill et donc prirent une position défensive, attendant l'attaque anglaise. Cependant, les Anglais prirent aussi une position défensive sachant qu'ils occupaient une meilleure position et que le temps qui passait était en leur faveur. L'impasse dura jusqu'à l'après-midi quand les Anglais envoyèrent leurs archers en avant pour harceler les lignes écossaises. Les archers réussirent dans leur tentative pour forcer les Écossais à attaquer. Mais leur hésitation initiale pour aller à l'attaque apparut après coup comme une décision judicieuse. Leur mauvaise position stratégique se révéla quand ils commencèrent à progresser et que leurs rangs se disloquaient tandis qu'ils avançaient — permettant aux Anglais de profiter de leur position. Quand l'issue du combat sembla clairement en faveur des Anglais, Robert Stewart et le comte de March s'enfuirent, laissant le bataillon de David II seul face à l'ennemi. Tard dans l'après-midi, le bataillon du roi entreprit une retraite. Mais ce fut un échec et David fut capturé (avec difficulté) avec le comte de Fife, le comte de Sutherland et le comte de Menteith. Tandis que le reste de l'armée écossaise était poursuivi sur une trentaine de kilomètres et que John Randolph, 3e comte de Moray, était tué avec Maurice de Moray, comte de Strathearn.
Contrairement à la légende populaire, Édouard III ordonna l'emprisonnement des prisonniers de haut rang y compris David II, la demande de rançon étant interdite sans l'accord exprès du Conseil. Cet ordre impopulaire fut d'une manière ou d'une autre ignoré, et David II fut conduit à la tour de Londres en janvier 1347, où il resta plus de 10 ans avant d'être libéré contre une rançon de 100 000 marks. Le soldat qui avait réussi à capturer David II reçut le titre de banneret et 500 £ par an.
Articles connexes
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Battle of Neville's Cross » (voir la liste des auteurs).
Sources
- (en) Jonathan Sumption, The Hundred Years War, Philadelphie, University of Pennsylvania Press, , 672 p. (ISBN 978-0-8122-1655-4, lire en ligne).
- (en) Bernard Cornwell, Vagabond, New York, HarperCollinsPublishers, coll. « Harper Torch Fiction », , 460 p. (ISBN 978-0-06-053268-0) (contient un récit romancé de la bataille).