Bataille de Grand-Champ
La bataille de Grand-Champ fut un combat de la Chouannerie. Le , les Républicains mirent en déroute les troupes de Silz lors d'une attaque surprise.
Date | |
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Lieu |
Château de Penhoët, Grand-Champ |
Issue | Victoire des RĂ©publicains |
RĂ©publicains | Chouans |
• Balthazar Romand • Jean-Louis Gaspard Josnet de Laviolais | • Sébastien de La Haye de Silz †|
Coordonnées | 47° 46′ 01″ nord, 2° 50′ 40″ ouest |
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Prélude
Sébastien de La Haye de Silz, chef des Chouans du Morbihan, a signé à regrets le traité de la Mabilais, conclu le 20 avril. Cependant la paix n'a pas été signée de bonne foi. À cette période, l'officier chouan Jean Rohu capture plusieurs soldats républicains.
— Jean Rohu |
À la suite de l'arrestation d'un messager de Cormatin et de la découverte de documents compromettants, le général Lazare Hoche décide de rompre la trêve et donne l'ordre d'attaquer les officiers chouans qui avaient refusé de signer le traité.
Grandchamp est connue des Républicains pour être le quartier général des rebelles[1]. Sur l'ordre de Hoche, les généraux Romand et Josnet rassemblent les troupes à Vannes et se mettent en route pendant la nuit du 27 au 28 mai, prenant la direction du château de Penhoët, situé dans la paroisse de Grand-Champ. Les garnisons de Ploërmel, Josselin, et Auray font également route vers cette commune. Les Républicains, divisés en trois détachements, sont forts de 500 hommes[1].
La bataille
250 Chouans se trouvaient à Grand-Champ, ils ne soupçonnent pas une attaque et sont sans méfiance. Le combat commence à 3 heures du matin, les sentinelles sont écrasées par les Républicains qui attaquent sur tous les points. Les Chouans, dont la plupart sont logés dans les fermes et les granges situées dans les environs du château, prennent aussitôt la fuite[1].
De Silz se met à la tête de ses hommes, mais il est blessé dès le début du combat. Malgré sa blessure, il abat deux de ses adversaires avant d'être entraîné dans la déroute. Se sachant condamné, il demande à ses hommes de le laisser et expire peu de temps après sur le chemin du Loc'h. En plus du général de Silz, 13 Chouans ont été tués lors du combat selon François Cadic, les autres s'enfuient dans les bois de Kerret[1].
Selon une lettre d'officiers chouans à Jean Jan, les pertes des Royalistes sont de 3 hommes tués, dont un sans arme, et de 5 blessés, ils estiment à une vingtaine de tués la perte des assaillants et ajoutent que deux femmes et deux enfants ont été assassinés par les Républicains[3].
Les Républicains pillent le bourg[1], et s'emparent du château où ils délivrent 44 des leurs retenus prisonniers.
— Lettre des officiers Le Mercier, Berthelot, Du Boisberthelot fils et Du Chemin à Jean Jan. |
Onze chouans furent exécutés par les Révolutionnaires le au village de Limbloch. Ils furent solennellement inhumés plus d'un siècle plus tard le dans le cimetière paroissial[4].
La retraite des Chouans
À six kilomètres de là , 500 Chouans sous les ordres de Mercier La Vendée et Jean Rohu campent à l'abbaye de Lanvaux. À l'annonce du combat, Mercier arrive à proximité du champ de bataille, trop tard pour secourir de Silz, il rallie les fuyards au bois de Kerret et retraite sur Bignan afin de rejoindre les troupes de Pierre Guillemot[1].
— Mémoires de Jean Rohu |
Bibliographie
- Julien Guillemot, Lettres Ă mes neveux sur la Chouannerie, , p. 60-61. lire en ligne sur google livres
- Patrick Huchet, Georges Cadoudal et les chouans, Rennes, Editions Ouest-France, , 366 p. (ISBN 978-2-7373-2283-9), p. 211.
- (en) François Cadic (préf. Roger Dupuy), Histoire populaire de la chouannerie, t. I, Rennes, éditions Terre de Brume, coll. « Les œuvres de François Cadic », , 601 p. (ISBN 978-2-84362-206-9 et 978-2-868-47907-5), p. 544-545.
- Jean Rohu, Mémoires autographes (Biographie), La découvrance, coll. « Inédits de l'histoire », , 75 p. (ISBN 978-2-84265-096-4)
Notes
- François Cadic, Histoire populaire de la chouannerie, t. I, p. 544-545.
- Jean Rohu, MĂ©moires autographes, p. 24-27.
- Julien Guillemot, Lettre Ă mes neveux sur la Chouannerie , p. 60-61.
- Bernard Rio, Voyage dans l'au-delà : les Bretons et la mort, Rennes, Éditions Ouest-France, , 287 p. (ISBN 978-2-7373-5809-8)