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Bataille de Clontarf

La bataille de Clontarf (en irlandais : Cath Chluain Tarbh) est une victoire des Irlandais de Brian Boru sur les Vikings et leurs alliés irlandais, qui met un point final à la conquête de l'Irlande par les Scandinaves.

Bataille de Clontarf
Description de cette image, également commentée ci-après
La bataille de Clontarf vue par Hugh Frazer (en) (1826).
Informations générales
Date 23 avril 1014
Lieu Clontarf
Issue Victoire de Brian Boru
Belligérants
Ard rí Érenn et alliésRoyaume de Dublin
Royaume de Leinster
Vikings des Orcades et de l'île de Man
CoordonnĂ©es 53° 21′ 54″ nord, 6° 12′ 36″ ouest
GĂ©olocalisation sur la carte : Irlande
(Voir situation sur carte : Irlande)
Bataille de Clontarf
GĂ©olocalisation sur la carte : Europe
(Voir situation sur carte : Europe)
Bataille de Clontarf

L'origine du conflit

À la fin du VIIIe siècle, les Vikings lancent leurs premiers raids contre l'Irlande dans la région de la future Dublin.

Au IXe siècle, les Vikings commencent à installer des colonies de peuplement et construisent des forts sur les côtes d'Irlande, qui donneront naissance aux villes de Dublin, Waterford, Wexford, Cork et Limerick. Vers le milieu du Xe siècle, les Vikings entrent en possession de grands territoires et étendent leur suprématie sur une partie de l'Irlande.

La bataille

L'Irlande en 1014.

Le Vendredi Saint [1], douze ans après avoir Ă©tĂ© sacrĂ© « Empereur des Irlandais », Brian Boru, avec l'appui de son ancien rival Mael Seachnaill II MĂłr, ex-roi de Tara[2] affronte les Vikings et leurs alliĂ©s Ă  Clontarf, près de Dublin. Face aux troupes de Boru se trouvent celles rĂ©unies par Gormflaith, femme rĂ©pudiĂ©e de Brian Boru: celles de Máel MĂłrda, frère de Gormflaith, roi de Leinster, et celles du roi de Dublin Sigtryggr Silkiskegg (fils d’Olaf Kvaran et de Gormflaith), appuyĂ©es par des Scandinaves des Orcades et des HĂ©brides. La bataille mobilise 20 000 hommes du cĂ´tĂ© irlandais et dure plusieurs jours. On dĂ©nombre 7 000 victimes du cĂ´tĂ© scandinave, dont :

Ă‚gĂ© de 73 ans, Brian est tuĂ© par un fuyard scandinave après le combat. Il est assassinĂ© sous sa tente par le viking Brotor ou Brodir. L’aĂ®nĂ© de ses fils, Murchad mac Briain, qui commandait les hommes du Munster, et son petit-fils Toirdlebhach pĂ©rissent dans la bataille avec 4 000 Irlandais. Les Scandinaves sont finalement Ă©crasĂ©s mais les Irlandais, dĂ©sorientĂ©s par la perte de leurs chefs, ne profitent pas de leur victoire pour entrer dans Dublin. Les sept royaumes sont sĂ©parĂ©s avec comme rois suprĂŞmes dans un premier temps Mael Seachnaill II MĂłr rĂ©tabli, puis les descendants de Brian (O'Brien) qui devront s'opposer Ă  de nombreux prĂ©tendants.

Les conséquences

Les Norvégiens comprennent qu’ils ne pourront pas soumettre l’Irlande et se contentent de poursuivre leurs activités commerciales dans les limites de leurs villes-comptoirs de Dublin, Wexford, Cork et Limerick.

Les Irlandais se dispersent. Au XIe siècle, l’Irlande compte entre cent et deux cents royaumes d’importance très variable. Les Scandinaves tendent peu à peu à s’assimiler à la population celtique ; ils enseignent aux Celtes l’art de naviguer et tirent les Irlandais de leur relatif isolement grâce à leurs villes-comptoirs. Les Irlandais leur apportent leur culture littéraire et artistique, et jouent un rôle dans leur conversion au catholicisme.

Notes et références

  1. Annales d'Ulster AU 1014.2
  2. (en) Richard Killen, A Timeline of Irish History, Dublin, Gill & Macmillan, (ISBN 07171-3484-9), p. 19,

Articles connexes

Bibliographie

  • la Saga de Njall le BrĂ»lĂ©, Chapitre CLVII, traduite et prĂ©sentĂ©e par RĂ©gis Boyer sans « Sagas islandaises ». La PlĂ©iade Gallimard Paris 1987, donne la version scandinave de la bataille.
  • Cogad Gáedel re Gallaib (Les Guerres des Irlandais contre les Étrangers) Ĺ“uvre de propagande rĂ©digĂ©e au XIIe siècle Ă  la gloire des descendants de Brian BĂłruma donne un rĂ©cit très dĂ©taillĂ© de la bataille. Chapitre CLXXXVII p. 151-217.
  • (en) Seán Duffy, Brian Boru and the Battle of Clontarf, Dublin, Gill and Macmillan, , 349 p. (ISBN 978-0-7171-6207-9)

Liens externes

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