Bataille d'Artemivsk (Bakhmout) en 2014

Dans le sillage de l'Euromaïdan, des troubles pro-russes se produisent dans de nombreuses villes de l'est, du centre et du sud de l'Ukraine[2], encouragés par l'annexion de la Crimée par la Russie. Les manifestations, surnommées le "printemps russe" en Russie, se déroulent sous des drapeaux et slogans pro-russes, et mettent en avant un large éventail de revendications en réaction aux perspectives pro-européennes du nouveau gouvernement ukrainien[2] , notamment en exigeant la réunion de territoires ukrainiens russophones avec la Russie dans le cadre du projet de Nouvelle-Russie[3].

Le 7 avril 2014, la prise du bâtiment gouvernemental de Donetsk par des manifestants pro-russes, et la proclamation de la République populaire de Donetsk marquent le début du soulèvement séparatiste pro-russe dans l'est de l'Ukraine.

Le soulèvement séparatiste se propage peu de temps après dans le reste du Donbass, notamment à Lougansk, Sloviansk et Marioupol.

Le 12 avril, les autorités de la République populaire de Donetsk à Artemivsk sont déclarées séparatistes par le gouvernement ukrainien[8].

Le 19 avril, les forces du 3^e régiment spécialisé renforcent la garnison de l'arsenal de stockage d'armes légères et d'équipement blindés dans les villages de Paraskoviivka et Kropvynytskyi en prévision d'attaques des séparatistes[9]. Dès le 24 avril, les séparatistes lançent un premier assaut sur la ville, sans succès[10] - [11].

Après cette dates, des escamouches et accrochages ont lieu entre les belligérants et, le 25 mai, les séparatistes parviennent à perturber la tenue de l'élection présidentielle ukrainienne de 2014 dans la ville[12].

Le 20 juin, les séparatistes lançent un second assaut contre une unité militaire située dans la ville[13]qui est repoussé par les forces spéciales. L'offensive suivante a eu lieu avec le soutien de tirs de mortier, de chars T-64 et d'infanterie[1].

Dès lors, les attaques visent les entrepôts militaires d'Artemivsk. Pendant cette période, les défenseurs de la base apprennent pour la première fois la présence de chars T-64 dans les troupes séparatistes dans la nuit du 20 au 21 juin, lorsqu'un char tira sur le bâtiment de l'ATP adjacent à la partie militaire. Après cet incident, l'armée ukrainienne décida d'utiliser des véhicules blindés parmi ceux entreposés (au total 260 chars T-64, T-80 et T-72, 270 véhicules blindés de transport de troupes, 227 BMP, 129 BRM-1K)[14].

Au lendemain de l'attaque du poste de contrôle № 1 Ribgosp, le 27 juin 2014, des militants pro-russes mènent une troisième attaque de grande ampleur contre la base[15].Pendant la nuit, les unités loyalistes stationnées dans la ville se firent pilonner à l'aide de lance-grenades et d'armes légères[16]mais repoussèrent l'attaque et capturèrent un char[14] - [17] - [18].

Le 30 juin, les séparatistes pro-russes lancent une quatrième attaque contre une unité militaire située dans la ville[19]mais sont repoussés et le 6 juillet , Artemivsk repasse totalement sous contrôle ukrainien[20] - [21] - [22] - [1].