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Bataille d'Amorgos (322 av. J-C)

La bataille d’Amorgos est une bataille navale qui s'est dĂ©roulĂ©e au large d'Amorgos Ă  l'Ă©tĂ© 322 av. J.-C. durant la guerre lamiaque (323-322). Elle oppose les forces navales du royaume de MacĂ©doine, dirigĂ©es par Cleitos, Ă  celles d'Athènes, dirigĂ©es par Éution. Cette bataille, qui n'est pas dĂ©crite en dĂ©tail par les sources, voit la dĂ©faite des AthĂ©niens, permettant aux MacĂ©doniens de dĂ©barrasser de la menace grecque en mer ÉgĂ©e.  

Bataille d'Amorgos
Informations générales
Date été 322 av. J.-C.
Lieu Amorgos
Casus belli RĂ©volte des Grecs
Issue Victoire des Macédoniens
Belligérants
MacédoniensLigue athénienne
Commandants
CleitosÉution
Forces en présence
200-240 navires170 navires

Guerre lamiaque

CoordonnĂ©es 36° 30′ nord, 25° 32′ est
Géolocalisation sur la carte : Grèce
(Voir situation sur carte : Grèce)
Bataille d'Amorgos

Contexte historique

Après la mort d'Alexandre le Grand en juin 323 av. J.-C., une coalition de Grecs se met en place afin de sortir de l'hégémonie macédonienne. Les cités grecques n'ont jamais pleinement acceptées l'idée de domination macédonienne et se sont pliées aux exigences du royaume de Macédoine, notamment à cause de la peur inspirée par la répression de Thèbes. De plus le décret sur le retour des exilés de 324 n'a rien arrangé, car il oblige les cités à recevoir tous les exilés en rétablissant leur citoyenneté et leurs biens, ce qui est une violation de l'autonomie des cités.

Athènes joue un grand rôle dans la formation de la coalition contre les Macédoniens. La cité est loin de posséder sa puissance d'antan mais elle compte bien retrouver son indépendance. Dans les années 330-325 av. J.-C., elle tente de reconstituer sa puissance militaire. Malgré sa soumission à la Macédoine, la cité possède encore 400 trières, mais une bonne partie n'est pas capable de prendre la mer, d’une part à cause des bâtiments en cale sèche et d’autre part à cause d’un manque de financement de l’armement. En 324, la flotte athénienne est composée de 200 navires en état de combattre dont 43 tétréres (quadrirèmes) et le reste de trières.

Les coalisés ont d'abord battus les Béotiens pro-macédoniens puis le régent Antipater, le forçant à se replier dans Lamia et à subir un siège. Antipater reçoit l'aide de Léonnatos et de Cratère, appelés alors qu'ils sont en Asie.

DĂ©roulement

Dans le même temps, une campagne navale est menée pour le contrôle de la mer Égée. Les Athéniens, commandés par Éution, essayent de stopper les forces macédoniennes, commandés par Cleitos, au large de l'Hellespont. La flotte athénienne est d’abord victorieuse mais fin 323, une flotte de 240 navires macédoniens repousse la flotte athénienne à Abydos.

La flotte athénienne est alors été divisée en deux groupes : le premier a été chassé d’Abydos par Cleitos et le second groupe doit surveiller la flotte d’Antipater. Après l’échec sur l'Hellespont, la flotte athénienne se regroupe avec le reste des unités restées en Grèce, pendant que les flottes d’Antipater et Cleitos font leur jonction. Désormais la flotte macédonienne est en supériorité numérique, car malgré ses efforts, la marine athénienne ne compte plus que 170 navires face aux 240 navires macédoniens[1]. Pour en finir, les deux flottes se retrouvent à Amorgos, au sud-ouest de Samos, à l’été 322. Il n’existe pas de récit de la bataille. Cleitos sort vainqueur en écrasant les forces athéniennes.

Conséquences

Après la bataille d'Amorgos, il semble qu'un autre affrontement a eu lieu près des îles Echinades durant lequel Cleitos aurait détruit le reste de la flotte athénienne, mais les détails ne sont pas connus. La bataille d'Amorgos signe la fin du contrôle grec en mer Egée. Désormais les renforts conduits par Cratère peuvent atteindre la Grèce continentale et venir en aide à Antipater. Les Grecs coalisés sont finalement vaincus à la bataille de Crannon, mettant fin à la guerre lamiaque.

La bataille d'Amorgos est proposée comme l'une batailles navales possibles, avec notamment la bataille de Salamine de Chypre (306), la bataille de Cos (vers 262) et la bataille de Chios (201), comme prétexte à l'érection de la Victoire de Samothrace[2]'[3].

Notes et références

  1. Diodore, XVIII, 15.
  2. (en) A. W. Lawrence, « The Date of the Nike of Samothrace », Journal of Hellenic Studies, no 46,‎ , p. 213–218.
  3. (en) Lucilla Burn, Hellenistic Art from Alexander the Great to Augustus, British Museum Press, .

Sources antiques

Bibliographie

  • Catherine Grandjean, Geneviève Hoffmann, Laurent Capdetrey et Jean-Yves Carrez-Maratray, Le Monde hellĂ©nistique, Armand Colin, coll. « U / Histoire », (ISBN 978-2-200-35516-6).
  • Laurianne Martinez-Sève, Atlas du monde hellĂ©nistique (336-31 av. J.-C.) : pouvoir et territoires après Alexandre le Grand, Paris, Autrement, coll. « Atlas-mĂ©moires », , 96 p. (ISBN 978-2-7467-3616-0).
  • (en) Tristan Hughes, The Perdiccas Year, 323-320 BC, Londres, Pen & Sword Military, , 384 p.
  • Pierre Roussel, 'Histoire grecque, t. 4, Presse universitaire de France, , 448 p.

Lien externe

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