Basile Bouchon
Basile Bouchon (ou Boachon[1]) est l'inventeur du métier à tisser semi-automatique.
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Basile Bouchon |
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MĂ©tier Ă tisser programmable |
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En 1725, cet inventeur français utilise un ruban perforé pour programmer un métier à tisser[2]. Ouvrier lyonnais et fils d'un fabricant d'orgues, il adapte ainsi le concept des mécanismes d'horlogerie utilisés dans les boîtes à musique à la tâche répétitive du tissage.
Cette invention est perfectionnée en 1728 par son assistant, Jean-Baptiste Falcon, qui utilise une série de cartes perforées reliées entre elles[2].
En 1739, Basile Boachon aurait reçu de la ville de Lyon la somme de 1000 livres, « pour l'indemniser des dépenses qu'il avait faites en cherchant le secret de monter et faire travailler des méliers sans le secours du cantre et de la tireuse »[3].
Son invention sera reprise en 1801 par Joseph Marie Jacquard, qui devient célèbre avec le métier Jacquard.
Le principe de la carte perforée sera repris par Herman Hollerith, l'inventeur de la mécanographie, à la fin du XIXe siècle. Ce principe, et plus précisément les cartes du métier Jacquard, a également inspiré Charles Babbage, un des principaux précurseurs de l'informatique.
Bouchon ou Boachon ?
D'après des recherches récentes, Bouchon était autrefois orthographié Boachon. Ce qui semble confirmé par des archives.
Ainsi, en 1732, une ordonnance consulaire accorda « au sieur Boachon », à Lyon, le privilège exclusif pendant dix ans, de la fabrication des rubans et passements à l’aide du métier qu’il avait inventé[4]. Cette orthographe est confirmée par les délibérations du conseil municipal de 1739[3].
Pourtant, en 1863, dans son ouvrage « Historique du métier Jacquard »[5], Paul Eymard orthographie "Bazile Bouchon". Dans des nombreux ouvrage du XXè siècle, c'est également cette orthographe qui est retenue.
En 2015, Lesley Ellis Miller (maître de conférence en histoire du textile et du vêtement) identifie un Basile Boachon, maître passementier. Même si les dates sont proches, elles semblent cependant ne pas correspondre[6] avec l'inventeur. C'est finalement l'ouvrage "Le lettré de la Croix-Rousse"[1], en 2022, qui redonne à Bouchon sont orthographe Boachon, indiquant qu'il serait né à Lyon le 26 mai 1697, fils de Jean-Baptiste Boachon, maitre passementier, et d’Éléonore Courbon. Il se serait marié le 31 aout 1727 avec Marie-Louise Jarosson à Tartaras[7], dans la Loire.
Notes et références
- Le lettré de la Croix-Rousse: libre abécédaire, Libel, (ISBN 978-2-491924-21-8)
- Jean-Claude Heudin, Les créatures artificielles : Des automates aux mondes virtuels, Paris, Odile Jacob, , 493 p. (ISBN 978-2-7381-2002-1, présentation en ligne), p. 73.
- « DELIBERATIONS MUNICIPALESCommune de Lyon », sur recherches.archives-lyon.fr (consulté le )
- Louis-Joseph Gras, Histoire de la Rubanerie et des Industries de la Soie à Saint-Étienne et dans la Région Stéphanoise, Suivie d'un Historique de la Fabrique de Lacets de Saint-Chamond, (lire en ligne)
- Paul Eymard, Historique du métier Jacquard, Lyon, (lire en ligne)
- Lesley Ellis Miller, Dictionary of Eighteenth-Century French Silk Designers, Edinburgh, Pasold Research Fund, (lire en ligne)
- « Archives départementales de la Loire », sur archives.loire.fr (consulté le )
Voir aussi
Liens externes
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :