Herman Hollerith
Herman Hollerith, né le à Buffalo et mort le à Washington[1], est un ingénieur américain inventeur de la mécanographie.
Naissance |
à Buffalo (États-Unis) |
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Décès |
Washington (États-Unis) |
Nationalité | américain |
Domaines | Ingénierie, statistique |
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Institutions | Bureau américain des brevets |
Diplôme | université Columbia |
Renommé pour | création de la machine à statistiques à cartes perforées |
Distinctions | médaille Elliott Cresson (en) (1890) |
Biographie
Il naît à Buffalo (États-Unis) de parents originaires du Palatinat rhénan en Allemagne qui se réfugient aux États-Unis à la suite de la révolution allemande de 1848.
Études
En 1879, il décroche son diplôme d’ingénieur de l’École des mines à l’université Columbia. Un de ses professeurs le recrute comme statisticien au Bureau du recensement des États-Unis (U.S. Census) à Washington. Il travaille au dépouillement du recensement de 1880 (durée : neuf ans) puis au Bureau américain des brevets. Après ses inventions, il est nommé docteur de l'université Columbia.
Vers la machine mécanographique
La fin du XIXe siècle connaît le passage « de la mécanique, trop lente et astreignante, à l'électromécanique »[2]. En réponse à un concours lancé par le Bureau américain du recensement, Hermann Hollerith construit une machine à statistiques à cartes perforées qui exploite des cartes (12×6 cm.) regroupant les 210 cases nécessaires pour recevoir toutes les informations requises. Il dépose la demande de brevet correspondante le [3]. Grâce à cette machine, le recensement (auparavant manuel) de 1890 est traité en six ans « seulement ».
Par la suite, il s'inspire d'une idée de son collègue John Shaw Billings (en), directeur des statistiques de santé, qui lui suggère d'utiliser un métier à tisser Jacquard pour mécaniser la lecture des fiches de recensement et accélérer le traitement.
Hollerith quitte l'administration et fonde en 1896 la Tabulating Machine Co. qui a pour directeur en 1914 Thomas J. Watson et devient plus tard en 1917 l'International Business Machines Corporation plus connue sous le nom « IBM »[3].
Société Dehomag, prestataire de service des nazis
La société allemande Dehomag (acronyme de « Deutsche Hollerith Maschinen Gesellschaft »), alors qu'elle est filiale du groupe IBM, va, dès sa création en 1934, contribuer par la fourniture de ses machines à la gestion administrative du régime nazi et y contribuer, en améliorant la détention et la gestion des fichiers individuels, à faciliter la logistique de la « Solution finale »[4] - [5] - [6].
Notes et références
- (en) Herman Hollerith, sur le site history.mcs.
- Brève histoire de l'électronique, Henri Lilen, Vuibert, 2004.
- L'invention de la mécanographie.
- (en) « IBM and the holocaust », sur le site IBMandtheholocaust, consulté le .
- (en) Saul Friedlander, « Was IBM good for the Jews? », Los Angeles Times du dimanche, .
- « Watson, un criminel en col blanc », sur le site lexpress.fr du .
Voir aussi
Bibliographie
- Florence Vidal, L’Instant créatif (1984), éd. Flammarion (comporte un chapitre sur H. Hollerith).
- (en) International Biographical Dictionary of Computer Pioneers, John A. N. Lee, Taylor & Francis, 1995.
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Herman Hollerith, sur le site columbia.edu.