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Barbara Steele

Barbara Steele, née le à Birkenhead (Angleterre), est une actrice britannique.

Barbara Steele
Description de cette image, également commentée ci-après
Barbara Steele en 1965.

Elle est surtout connue pour avoir été spécialisée dans les films d'épouvante, tournés principalement en Italie.

Biographie

Steele est née à Birkenhead, dans le Cheshire[1]. Elle a étudié l'art à la Chelsea Art School et à Paris, à la Sorbonne[1].

Carrière

D'abord modèle, Barbara Steele décroche, vers la fin des années 1950, un des tout derniers contrats de 7 ans signés par la compagnie cinématographique anglaise J. Arthur Rank Organisation, pour laquelle elle ne tournera du reste qu'une poignée de petits rôles secondaires. Très vite, ce contrat longue durée est racheté par la Twentieth Century Fox, qui voit en elle la future partenaire d'Elvis Presley, dans les Rôdeurs de la plaine (1960) que doit réaliser Don Siegel. Révoltée par le traitement que lui inflige Hollywood, elle abandonne le projet et rompt son contrat.

Pensant avoir définitivement sabordé sa carrière, elle part alors pour l'Italie, où le succès l'attend à Cinecitta avec le film de Mario Bava, Le Masque du démon (1960). Elle devient subitement une vedette du fantastique en Europe, enchaînant de nombreux rôles de personnages inquiétants. Elle travaille ainsi plusieurs fois avec des cinéastes spécialisés dans le genre, tels que Riccardo Freda (L'Effroyable secret du docteur Hichcock et Le Spectre du professeur Hichcock) et Antonio Margheriti (Danse macabre et La Sorcière sanglante) , entretenant ce succès durant la décennie 1960.

En 1964, elle joue dans Le Monocle rit jaune de Georges Lautner. Ce dernier se déclara particulièrement choqué par l'attitude méprisante que Paul Meurisse afficha à l'égard de Barbara tout le long du tournage. L'acteur en effet avait manifestement mal apprécié que la partie italienne de la production l'oblige à partager l'affiche avec une comédienne spécialisée dans le cinéma d'épouvante. Pour cette raison, Lautner se jura par la suite de ne jamais plus retravailler avec Paul Meurisse.

À partir des années 1970, elle se fait plus rare sur les écrans, malgré de notables interprétations pour les auteurs en devenir Jonathan Demme (5 Femmes à Abattre en 1974), David Cronenberg (Frissons en 1976) et Joe Dante (Piranhas en 1978)[2].

Dans les années 1980, elle se lance dans la production télévisée avec, en 1983, l'ambitieuse série Le Souffle de la guerre (dans laquelle elle se réservera un petit rôle), ainsi que sa suite, Les Orages de la guerre (1988), toutes deux avec Robert Mitchum en vedette.

Dans les années 1990, elle fait un retour remarqué dans le fantastique, avec le rôle du Docteur Julia Hoffman, dans la mini-série La Malédiction de Collinwood (1991), adaptation par Dan Curtis de sa propre saga quotidienne Dark Shadows (1966-1971).

Dès lors, la toujours très belle Barbara Steele se consacre à la production, répondant néanmoins présente pour d'occasionnels courts rôles dans de modestes productions.

Malgré une notoriété internationale intimement liée à sa florissante carrière dans l'épouvante, elle dénigra longtemps celle-ci, valorisant plutôt sa participation, pourtant épisodique, à des films dits « d'auteurs ». Parmi les grands cinéastes qui l'auront fait jouer, il faut citer Federico Fellini (8½ en 1963), Mario Monicelli (L'Armée Brancaleone en 1966), Volker Schlöndorff (Les Désarrois de l'élève Törless en 1966), ou encore Louis Malle (La Petite en 1978).

Aujourd'hui réconciliée avec son incontournable contribution au cinéma populaire, elle assume pleinement son statut d'icône de l'horreur, faisant souvent remarquer qu'elle fut longtemps l'unique « femme forte » du registre fantastique.

Vie privée

Barbara W. Steele épouse l'écrivain et scénariste américain James Poe[3] en 1969, avec qui elle a un fils, Jonathan Jackson Poe, né en aout 1971. Ce mariage coïncide justement avec le net ralentissement de la carrière de l'actrice, avant un timide retour en deuxième moitié des années 1970.

Elle divorce de son mari dans l'année 1978, deux ans à peine avant la mort prématurée de ce dernier.

Il avait écrit tout spécialement pour elle un rôle dans son scénario On achève bien les chevaux (1969), que Sydney Pollack tourna finalement avec une autre actrice anglaise, Susannah York.

Filmographie

Mario Pisu et Barbara Steele dans Huit et demi (1963).
Steele soumise au supplice du Masque du démon (1960).
Barbara Steele dans La Chambre des tortures (1961).
Barbara Steele et Gaia Germani dans Les Maniaques (1964).

Cinéma

Télévision

Notes et références

  1. Frank 1982, p. 175.
  2. Hogan 1997, p. 309.
  3. (en) « Steele, Barbara » (version du 15 janvier 2009 sur Internet Archive)

Bibliographie

  • (en) Roberto Curti, Italian Gothic Horror Films: 1957–1969, McFarland, (ISBN 978-1-4766-1989-7)
  • (en) Alan Frank, The Horror Film Handbook, Barnes & Noble, (ISBN 978-0-389-20260-8, lire en ligne)
  • (en) Benjamin Halligan, Michael Reeves, Manchester University Press, (ISBN 0-7190-6351-5)
  • (en) David Hogan, Dark Romance: Sexuality in the Horror Film, McFarland, (ISBN 978-0-7864-0474-2)
  • Barbara Steele, la Diva du cinĂ©ma d'Ă©pouvante italien par Eric Escofier (165 pages 2013)
  • Revue Scream (Ă©ditĂ©e par Denis Eric)
  • n° 5 Barbara Steele 1re partie 58 pages ()
  • n° 7 Barbara Steele 2e partie (07/2014)
  • Grand entretien avec Barbara Steele : Free spirite (La Septième Obsession, no 16 - Mai/Juin 2018)
  • Jean-Pierre Avedon, 100 ans et plus de cinĂ©ma fantastique et de science-fiction (Steele Barbara, p.910), Ă©ditions Rouge Profond, 2013 (ISBN 978-2-915083-56-9)

Liens externes

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