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Banque de Belgique

La Banque de Belgique est une ancienne banque belge.

Banque de Belgique
Création
Disparition
Fondateurs Charles de Brouckère
Siège social Ville de Bruxelles
Directeurs Frédéric Fortamps

Historique

La Banque de Belgique est fondée par Charles de Brouckère le pour faire contrepoids à la Société générale de Belgique[1]. Celle-ci avait abandonné ses activités de caisse d'épargne et Charles de Brouckère présente donc cette nouvelle banque sous un aspect philanthropique. Les deux institutions vont alors entrer dans une certaine concurrence étant donné qu’elles sont les deux principales banques émettrices[2].

Quelques annĂ©es après sa crĂ©ation, la Banque de Belgique connait un essoufflement. En 1838 survient alors une crise Ă©conomique. Une menace de guerre est Ă  nouveau prĂ©sente, la vie Ă©conomique baisse et la Banque de Belgique se porte mal. Ă€ la fin de l'annĂ©e 1838, elle est obligĂ©e de suspendre ses activitĂ©s. Elle dĂ©cide alors de ne s’occuper plus que de la gestion d’épargne. Elle en vient Ă  « prĂŞter Â» gĂ©nĂ©reusement des personnes ayant dĂ©jĂ  des dettes dans la SociĂ©tĂ© GĂ©nĂ©rale. La banque est alors aidĂ©e par les Rothschild qui vont aller reprĂ©senter la banque Ă  Paris. Le ministre des finances aide alors financièrement la banque afin qu'elle puisse reprendre ses activitĂ©s. En 1838-1839, l'État doit intervenir et en 1841, Jonathan-RaphaĂ«l Bischoffsheim sauve la banque de la faillite en souscrivant pour dix millions d'actions. Une pĂ©riode de reconstruction de la Banque suivra[3].

Elle participe activement Ă  l'industrialisation de la Belgique naissante et devient la deuxième banque du pays. Elle accorde non seulement des prĂŞts aux entreprises, mais prend Ă©galement des participations. Un nouveau renflouement est nĂ©cessaire en 1848, lorsque l'institution n'est pas en mesure d'honorer les billets Ă©mis. Cela conduit Ă  la crĂ©ation de la Banque nationale de Belgique (1850). Après de nombreuses nĂ©gociations, Walthère Frère-Orban signe avec la SociĂ©tĂ© GĂ©nĂ©rale et la Banque de Belgique deux conventions. Selon le prescrit de ces deux conventions, la SociĂ©tĂ©, d’une part, et la Banque, d’autre part, s’uniraient afin de participer Ă  la formation du capital d’une banque nouvelle, nommĂ©e la Banque Nationale de Belgique. NĂ©anmoins, ces deux institutions n’ont point Ă©tĂ© supprimĂ©es. Elles ont subsistĂ© comme Ă©tablissements industriels[4]. Peu de temps après, un projet de loi instituant « la Banque Nationale » fut introduit par le Parlement. Ainsi, par la loi du 5 mai 1850, la Banque Nationale de Belgique[5] voyait le jour.

L'année de crise 1876 annonce la faillite de la Banque de Belgique, entraînée dans la débâcle de l'industriel Simon Philippart[6]. Les grandes banques interviennent et forment un consortium temporaire avec la Banque de Belgique (jusqu'au 20 août 1877). Ils réussissent ainsi à éviter le pire des scénarios, mais une véritable reprise n'est pas suivi. Lors d'une nouvelle crise en 1885, la banque est mise en liquidation. Les dettes impayées ont finalement été payées (sur la période allant jusqu'à 1897), mais l'institution a définitivement disparu.

Notes et références

  1. René Brion, Jean-Louis Moreau, La Société Générale de Belgique 1822-1997, Fonds Mercator, 1998 (ISBN 9-0615-3396-1)
  2. « 1830-1914: pièces et billets d'une jeune nation », sur nbb.be (consulté le )
  3. Els Witte, La Construction de la Belgique, Bruxelles, Le Cri, , 239 p. (ISBN 978-2-87106-535-7), pp. 145-150
  4. Paul Hymans, Frère-Orban, Tome 1, Bruxelles, Lebègue, 1905, 570 p., p. 301-304
  5. Loi du 22 février 1998 fixant le statut organique de la Banque Nationale de Belgique, art. 2, al. 2.
  6. Marie-Thérèse Bitsch, Histoire de la Belgique: de l'Antiquité à nos jours, Ed. Complexe, 2004, (ISBN 978-2-8048-0023-9) (sur GoogleBooks)
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