Banque commerciale pour l'Europe du Nord - Eurobank

Lors de l'épisode fameux dit de l'« or de Moscou », cette banque servit d'intermédiaire pour le transfert de sa valeur entre l'URSS et l'Espagne républicaine, sur ses comptes bancaires[3]. Depuis Paris, les agents du Trésor et les diplomates paient les achats d'armes et de matériels acquis à Bruxelles, Prague, Varsovie, New York, Mexico, etc.

Durant la Guerre froide, cette banque servait de banque de dépôt pour le Parti communiste français et ses organisations : ainsi, le PCF y disposait de 219 comptes et la CGT de 200 comptes, le tout avec plusieurs dizaines de millions de francs. Georges Gosnat principal trésorier du Parti en assurait la gestion. Une perquisition en 1952, ainsi que des fuites subséquentes, permit à la DST de dresser le schéma de ce système[4] - [5].

Ces informations furent divulguées au public grâce à Jean Montaldo qui « fit les poubelles » de la banque, librement accessibles sur le trottoir devant son siège social et qui contenaient les archives de la banque[6], accusation contestée par la banque[7].

En 1999, l'AFPER, regroupant des détenteurs d'emprunts russes, demanda la saisie conservatoire des actions de cette banque détenues par la Banque centrale de la fédération de Russie[8].

En mars 2017 VTB Bank France annonce la fermeture des comptes d'épargne[9] - [10]. Fin décembre 2017, elle cesse son activité. En février 2018 la banque est radiée du registre du commerce[11].

Le 31 décembre 2017 VTB Bank Europe est immatriculée à Francfort[12].

Parmi ses présidents, on peut citer Charles Hilsum, jusqu'en 1963, puis Guy de Boysson[13]. Parmi ses directeurs, on peut citer, outre Dimitri Navachine, victime d'un assassinat politique de la part de l'OSARN, dite la « Cagoule », en 1937, Gilles Peillon (1928-2007), directeur général et père du ministre Vincent Peillon[14].