Banda de Sinaloa
Une banda sinaloense ou banda de silanoa, appelée le plus souvent tout simplement banda est un ensemble musical ou composé d'instruments à vent, parent des autres orchestres de type banda, dont les plus brillants représentants, qui sont aujourd'hui de véritables institutions culturelles, sont originaires de la ville de Mazatlán, dans l'état de Sinaloa, au Mexique.
Jusque dans les années 1990, la musique de banda, encore que certaines ont accompagné des chanteurs traditionnels, était le plus souvent instrumentale. L'évolution de la plus célèbre d'entre elles, la Banda Sinaloense El Recodo de Don Cruz Lizárraga, très vite imitée par ses bandas parentes ou satellites, a transformé leur musique en un genre musical à très forte composante vocale, caractérisé par des duos ou des trios de chanteurs vedettes, dont les productions sont les œuvres les plus souvent écoutées à la radio ou téléchargées depuis les plateformes de divertissement en ligne, aujourd'hui au Mexique.
Le répertoire des bandas de silanoa s'appuie sur le répertoire de chants traditionnels et révolutionnaire mexicain, sur celui des mariachis et des auteurs de l'âge d'or du cinéma mexicain (corrido et ranchera), sur celui de la musique norteña (polka, mazurka, redova, chotis, cumbia), mais n'hésite pas à emprunter à d'autres genres populaires contemporains (bachata, merengue, vallenato, fandango, rock, rap, reggaeton ou historiques (danzón, bolero), et produit, chaque année, de nombreuses créations originales[note 1].
Vers la fin des annĂ©es 1980, un certain nombre de musiciens ont expĂ©rimentĂ© la fusion de la Musique de banda et de la musique sierreña mexicaine, de la musique de conjunto norteño ou de la pop musique urbaine. PortĂ© par des artistes Ă succès comme le groupe Calibre 50, le sous-genre Sierreño-banda domine aujourd'hui les ventes des groupes de Musique norteña. La fusion donne lieu Ă des collaborations ou Ă des propositions originales comme celles de Diego Herrera qui mĂŞle les codes de la charrerĂa, du mariachi, du jaripeo, de la banda, du norteño et de la ballade pop[3] - [4] - [5].
Les années 1980, ont vu apparaître, dans le sud et le centre du Mexique (États de Jalisco, de Nayarit et de Guadalajara , le genre Tecnobanda qui consiste à interpréter une musique qui ressemble fortement à la musique de banda, mais en remplaçant certains instruments traditionnels par des instruments électriques ou électroniques. Fortement concurrencée par le renouvellement du genre entrepris par des banda plus traditionnelles comme El Recodo, la popularité du tecnobanda a vacillé au Mexique dès le début des années 2000, mais reste vive dans le Sud-Ouest des États-Unis, où elle est représentée par des artistes comme Su Majestad Mi Banda El Mexicano De Casimiro Zamudio.
La popularité de la musique de banda, et les avantages économiques qu'elle procurent aux musiciens qui la pratiquent, a eu tendance à assêcher les ressources de certaines musiques traditionnelles comme le Tamborazo dont elle était, à l'origine, très proche, et à l'installer dans d'autres États mexicains que Sinaloa (notamment en Sonora et en Basse Californie), et en Californie, où elle est brillamment représentée par Chiquis Rivera.
Origine
Les bandas mexicaines sont des sœurs de leurs homologues bandas militaires étrangères qui existent depuis le XIVe siècle, et ont suivi, depuis l'époque coloniale, les mêmes processus de démocratisation de celles-ci l'histoire et la sociologie de la musique d'harmonie, sont, au fond, encore moins bien connues qu'au Mexique. L'originalité mexicaine réside dans le fait qu'elles ont intégré de multiples sources d'influence (indigènes, européennes d'origine savante, américaines commerciales ou populaire) pour déboucher sur la création d'une musique populaire, créative, profondément enracinée dans les multiples traditions populaires du pays, et ouverte à l'influence des autres musiques populaires ibéro-américaines, ibéro ou anglo-saxonnes.
L'expression « musica de banda » fait référence à divers genres de musique qui sont principalement interprétéesà la clarinette, à la flûte, à la trompette, et au trombone[6].
À la fin du XIXe siècle il existait dans chaque région du Mexique des fanfares qui jouaient dans les défilés des régiments militaires, dans les fêtes de village et ou lors processions religieuses. Les fanfares des états de Sinaloa, Jalisco, Zacatecas, Guanajuato, Morelos, Guerrero, et Oaxaca, notamment ont développé de multiples styles de musique pour ensembles de cuivres[6].
Les fanfares de l'état de Sinaloa ont adopté les instruments à vent dotés de mécanisme à piston (clairon), au milieu des années 1880, dès lors furent intégrés dans les orchestres les cuivres comme les saxophones[7].
Instrumentation
En règle générale, les ensembles sont recrutés localement et ils interprètent leur propre musique et leur propre répertoire. La formation des jeunes talents musicaux concerne essentiellement les bandas, qui ont vocation à l'encadrement des processions religieuses, ainsi que lors des représentations publiques et dans les concerts. Le banda est aussi un genre de musique populaire mexicaine. Les pièces de ce genre se caractérisent par leur instrumentalisation, en particulier par la ligne de basse donnée par le tuba et par l'utilisation d'instruments à vent (en laiton). Contrairement à la fanfare sud-américaine, qui préfère le son de big band, le Sinaloense Band mexicain a conservé une sonorité propre au cuivres utilisés en Europe.
Banda | El Recodo[8] | Los Recoditos[9] | La Arrolladora Banda El LimĂłn[10] - [note 2] | La Explosiva Banda Maza[12] - [note 3] |
Directeur | Luis Alfonso "Poncho" Lizarraga Lizarraga | Marco Figueroa |
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Instrument | Musicien | |||
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Clarinette | Carlos Alberto Montoya Velazquez | Christian Oronia | Carlos Camacho Tirado | Federico Tirado Velázquez |
Clarinette | Joel David Lizarraga Lizarraga | Alejandro Osuna | Juan Francisco Osuna Aramburo | Jorge Eduardo Castillo Gutiérrez |
Clarinette | Jorge Alberto Lopez Montoya | René Camacho[13] | Juan Pablo Garate Lizarraga | |
Clarinette | Luis Alfonso "Poncho" Lizarraga Lizarraga | |||
Saxophone alto[note 4] | Gabino Lopez Esquerra | Cristian Mora | Luis Antonio Castillo Ibarra | CĂ©sar Emilio Regalado De La Cruz |
Saxophone alto[note 4] | Gustavo Pimentel Leal | Cristian Sarabia | Cristian David Martinez Pacheco | |
Tambora [note 5] | Victor Alfonso Sarabia Huitron | Memo Garcia | Salvador Aguilar Cruz | Ramón Alberto Tirado Sánchez |
Tarolas [note 6] | Josue Dueñas Mejia | Eduardo Medrano | VĂctor Manuel Castillo Ibarra | Irvin Ariel Angulo Tabardillo |
Trombone | Luis Fernando Ibarra Gallardo | Jair Aviles | Roque Rene Lizarraga Bastidas | Jorge Lizárraga Martinez |
Trombone | Oscar Alvarez Otañez | Edgar Nava Ulloa | José Cruz Lizárraga Torres | |
Trombone | Joel Montoya Velázquez | César Everardo Fuerte León | ||
Trompette | Mario Alvarado Villaseñor | Horacio Nieves | José Ramón Montoya Velásquez | José Guillermo Lizarraga Garate |
Trompette | JesĂşs Abel Moreno Romero | Eduardo Medrano | Ignacio Sánchez Plascencia | Eduardo RodrĂguez Garcia |
Trompette | Jesus Omar Rodriguez Orrante | Luis Fabián Vargas Arriaga | ||
Trompette | José Cruz Lizarraga | |||
Tuba[note 7] | Alfredo HerrejĂłn MejĂa | Freddy Murillo | Candelario Urias Vázquez | NĂ©stor Daniel Reynaga RodrĂguez |
Voix | Carlos Alberto Perez Lopez | Rafa González | José Isidro Beltrán Cuen[13] | Diego Armando Félix Guerrero |
Voix | Jesus Geovanni Mondragon Vidriales | Samuel Sarmiento Hernandez | Vincen Eder Melendres GarcĂa[note 8] | JosĂ© Manuel Miranda MartĂnez |
Voix | Eduardo Loaiza | EsaĂşl GarcĂa Morales[13] - [note 9] | JosĂ© Armando Lara Rojo | |
Voix | Marco Figueroa |
En raison de la popularitĂ© croissante du genre, de nombreux artistes mexicains de la musique pop ont commencĂ© Ă rĂ©enregistrer leurs tubes dans des versions banda. L'exemple le plus significatif est celui de l'actrice et chanteuse mexicaine ThalĂa Ariadna Sodi Miranda, alias ThalĂa nĂ©e Ă Mexico le . Son nom est fortement liĂ© Ă ce que les latino-amĂ©ricains appellent telenovela, ce qui l'a notamment rendu cĂ©lèbre dans le monde entier. (Grandes Exitos con Banda, 2001), tout en interprĂ©tant la chanson mexicaine Nouveau classique pop (par exemple, La Banda el Recodo - Hommage Ă Juan Gabriel, 1997).
Sources
- Ouvrages et articles
- (en) Helena Simonett, Banda : Mexican Musical Life Across Borders, Middletown, Connecticut, Wesleyan University Press, , 372 p. (ISBN 0-8195-6430-3, lire en ligne).
- (es) Ana Lilia Mendoza MartĂnez (dir.), Entrevista a Jorge Luis Medina ramos “Vocalista de la Arrolladora Banda El Limon : Tesina Para Obtener El Titulo De Licenciada En Ciencias De La Comunicacion, Mexico, Universidad Nacional AutĂłnoma De MĂ©xico, Facultad de Ciencias PolĂticas y Sociales, , 77 p. (lire en ligne).
- (en) Helena Simonett, « Banda El Recodo [de Cruz Lizárraga] », Grove Music Online, Oxford University Press,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- (en) Helena Simonett, « Bandas Sinaloenses - Musica Tambora - : Las Primeras Grabaciones De La Musica De Tambora (I9S1·I96S) / The First Recordings of Mexico's Tambora Music from the State of Sinaloa », Arhoolie catalog, El Cerrito, California, USA, Arhoolie Productions, Inc.,‎ , p. 11 (Livret d'accompagnement d'un cd d'enregistrements anciens et rares, lire en ligne).
- (en) Helena Simonett, « Strike up the Tambora: A Social History of Sinaloan Band Music », Latin American Music Review / Revista de Música Latinoamericana, Austin, University of Texas Press, vol. 20, no 1,‎ , p. 46 (e-ISSN 1536-0199, lire en ligne).
- (es) « Frontera Collection, Eduardo Del Campo - Mi Gusto Es - Peerless 4452 - matrice 12664-54 », Arhoolie Foundation’s Strachwitz Collection of Mexican American and Mexican Recordings.,‎ .
- (es) Manuel Flores Gastélum, Historia de la música popular en Sinaloa., Difocur (Direccion de Investigation y Fomento de Cultura Regional) del Gobierno del Estado de Sinaloa, , 80 p. (lire en ligne). .
- Vincent Dubois, Jean-Matthieu Méon et Emmanuel Pierru, « Quand le goût ne fait pas la pratique », Actes de la recherche en sciences sociales, Paris, Le Seuil, nos 2010/1-2 (n° 181-182),‎ , p. 106 à 125 (ISSN 0335-5322 et 1955-2564, lire en ligne). :
.« la musique d’harmonie reste peu visible au-delà du cercle de ses pratiquants et de leur entourage. Elle est ignorée des grands médias, remisée le plus souvent aux pages locales de la presse quotidienne régionale. Elle est tout autant invisible pour les sciences sociales et même pour la musicologie. »
- (en) Cordelia Candelaria, Encyclopedia of Latino Popular Culture, vol. 1, Westport, Greenwood Publishing Group, , 981 p. (ISBN 0-313-33210-X, lire en ligne).
- (es) Herberto Sinagawa Montoya, Música de viento, Culiacán Rosales, Dirección de Investigación y Fomento de Cultura Regional de Sinaloa, Creativos 7, , 210 p. (ISBN 968-6-608-99-0)
- Ressources en ligne
- (es) « Nuevo integrante en La Arrolladora Banda El Limón. », sur La Ke Buena, Kebuenotas, Ciudad de México, Sistema Radiópolis, S.A. de C.V., (“Radiópolis”), .
- (es) Claudia Peralta, « Jorge Medina anuncia adiós definitivo de La Arrolladora », sur Noroeste, Noroeste, Mazatlán, Grupo Noroeste, .
- (es) Raquel Miserachi, « Jorge Medina de La Arrolladora se retira después de 20 años », sur Univision, Música, Univision Radio,, New York City, Univision Communications Inc, .
- (es) Músicas del Regional Mexicano, « La Arrolladora », Blog anonyme de fan bien informé, Blogger, .
- (es) « La Arrolladora Banda El Limón, Biografia », sur Le site officiel de La Arrolladora Banda El Limon de René Camacho (consulté le ).
- (es) « La Arrolladora Banda El Limón, Integrantes », sur Le site officiel de La Arrolladora Banda El Limon de René Camacho (consulté le ).
- (es) Abril López, « Integrantes de Banda los Recoditos », sur Soy Grupero, Mundo Grupero, Ciudad de México, GIN Media Business, .
- (es) Kaliany Perez, « ÂżCon Cuál Integrante De La Banda El Recodo Te GustarĂa Pasar El 14 De Febrero? », sur La Pura Banda, El blog de mĂşsica de banda, .
- (es) Itzel Roldán, « Diego Herrera, un charro de corazón », sur Vanguardia Mx, Vanguardia Mx, Coahuila de Zaragoza, Grupo Editorial Coahuila, S.A. de C.V,
- (es) Erick Cuesta, « Carin LeĂłn – BiografĂa », sur SAPS Grupero, SAPS Grupero, (consultĂ© le ).
- (es) Jessica Roiz, « Latin Artist on the Rise: From a Viral Video to Billboard Charts, Meet Carin Leon », sur Billboard, Billboard Latin, (consulté le ).
- (es) « Diego Herrera - Y si pones atención - En vivo desde Tepatitlán », RemexMusic,‎ .
- (es) « BiografĂa de Diego Herrera », sur Buena Musica, Vallejo, Californie, Buenamusica.com (consultĂ© le ).
- (es) « BiografĂa de la Explosiva Banda Maza », sur Radio PĂa, Noticias de Espectáculos, La Piedad de Cabadas, Michoacán, GuĂzar ComunicaciĂłn Integral, .
Références et Notes
- Références
- Jessica Roiz - 13 août 2020
- Eric Custa - 6 avril 2020
- Itzel Roldán 2018
- Remex Music 2018
- Buena Musica - Diego Herrera
- Cordelia Candelaria 2004, p. 58
- Manuel Flores Gastélum 1980
- Kaliany Perez 2016
- Abril LĂłpez 2019
- René Camacho, Integrantes, 2020
- René Camacho, Biografia, 2020
- Radio PĂa
- MĂşsicas del Regional Mexicano 2019
- La Ke Buena 2014
- Raquel Miserachi 2017
- Claudia Peralta 2017
- Notes
- En novembre 2017, un groupe de Norteño Banda, le Grupo Arranke, enregistre la chanson « A TravĂ©s Del Vaso », Ă©crite par Geovani Cabrera Inzunza, Horacio Palencia Cisneros. En mai 2018, l'un de ses anciens membres qui entreprend une carrière de soliste, CarĂn LeĂłn, l'interprète, avec une banda, dans une foire Ă Hermosillo. Une vidĂ©o, rĂ©alisĂ©e par une spectatrice, devient virale et accumule plus de dix millions de vues en une semaine[1]. Reprise par CarĂn LeĂłn, le 24 aoĂ»t 2018, puis par la Banda Los Sebastianes, le 31 aoĂ»t 2018, « A TravĂ©s Del Vaso » devient pour ses auteurs un Ă©norme succès et fait l'objet de multiples reprises, notamment par Germán Montero, Christian Nodal, Lupillo Rivera, Lucero & Banda Los Sebastianes, La Contranote 2, Mariachi Imperial Villa Hidalgo Jalisco, Revolver Cannabis, parmi de nombreux autres[2].
- Le nom complet de « La Arrolladora Banda El Limón » est La Arrolladora Banda el Limón de René Camacho. El Limón est village de l'état de Sinaloa, situé à 80 kilomètres au nord de Mazatlán qui était déjà le lieu d'origine de la banda « La Arrolladora Banda El Limón », une formation qui a été l'ancêtre de la banda actuelle et qui a enregistré des disques dès les années 1960[11].
- Banda créée en septembre 2016 par trois descendants de Don Cruz Lizárraga (Jorge Lizárraga Martinez, José Cruz Lizárraga Torres, José Guillermo Lizarraga Garate) qui ont derrière eux des parcours de musiciens expérimentés de très bon niveau. José Cruz Lizárraga Torres est le fils d'Alberto Lizarraga, pionnier de la musique vocale de banda et directeur/fondateur de la banda Mr. Lobo. Luis Alfonso Lizárraga Lizárraga, l'actuel directeur de la Banda El Recodo, et Germán Lizárraga Lizárraga, fondateur de la banda Estrellas De Sinaloa, sont tous deux des demi-frères, de mères différentes, de son père[12].
- Dans le vocabulaire musical des bandas, le saxophone alto est, en général, appelé « armonia ».
- « Tambora » : grosse caisse qui caractérise les bandas de Sinaloa.
- « Tarolas » : jeu, le plus souvent, composé de deux de caisses claires.
- Le « Soubassophone » se nomme « Sousafón » ou « Sousafóno », en espagnol, mais le mot « Tuba » est le plus souvent utilisé au Mexique pour désigner cet instrument. Certaines bandas utilisent de vrais tubas. Lorsque la liste des musiciens de l'orchestre mentionne un seul « Tuba », il s'agit certainement d'un « Soubassophone ». Lorsque la liste mentionne plusieurs « Tubas », il s'agit très vraisemblablement de « Tubas », à l'exception d'un seul qui est certainement un « Soubassophone ». Mais il vaut mieux vérifier sur une photographie ou une vidéo de l'orchestre en question.
- Membre de la banda depuis le [14].
- EsaĂşl GarcĂa Morales est membre de La Arrolladora Banda El limĂłn de RenĂ© Camacho depuis novembre 2017. Auparavant, il a Ă©tĂ© membre du groupe Consagrados et de la banda Banda Territorial de Monterrey. Il a remplacĂ© Jorge Luis Medina Ramos qui a quittĂ© le groupe, le , après 20 ans de collaboration[15] - [16].
Liens externes