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Balogna

Balogna est une commune française située dans la circonscription départementale de la Corse-du-Sud et le territoire de la collectivité de Corse. Elle appartient à l'ancienne piève de Sorroingiù, dans les Deux-Sorru.

Balogna
Balogna
Vue du village.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Collectivité territoriale unique Corse
Circonscription départementale Corse-du-Sud
Arrondissement Ajaccio
Intercommunalité Communauté de communes Spelunca-Liamone
Maire
Mandat
Dominique Claude Grisoni
2020-2026
Code postal 20160
Code commune 2A028
DĂ©mographie
Gentilé Balognais
Population
municipale
146 hab. (2020 en augmentation de 14,06 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 5,3 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 42° 10′ 44″ nord, 8° 46′ 47″ est
Altitude Min. 108 m
Max. 1 174 m
Superficie 27,75 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Ajaccio
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Sevi-Sorru-Cinarca
Localisation
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Balogna
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Balogna

    GĂ©ographie

    S'Ă©talant Ă  environ 500 mètres d'altitude, Balogna est avec Coggia et Appriciani le seul village des Deux-Sorru Ă  ĂŞtre tournĂ© vers la mer, le reste de l'habitat de la rĂ©gion se situant au-delĂ  du col Saint-Antoine, dans la vallĂ©e du Liamone. Il se trouve Ă  4 kilomètres seulement de Vico, principale ville de cette partie de l'Ă®le.

    Deux autres vallĂ©es aujourd'hui non habitĂ©es donnent sa configuration Ă  un territoire qui va presque du niveau de la mer jusqu'Ă  1 100 mètres d'altitude. Il s'agit donc lĂ  d'un village qui possède Ă  la fois les caractĂ©ristiques de la moyenne montagne et celles de la proximitĂ© maritime.

    Urbanisme

    Typologie

    Balogna est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Ajaccio, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 79 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 50 000 Ă  moins de 200 000 habitants[4] - [5].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (98,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (98,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (48,6 %), forêts (45,4 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (4,8 %), zones agricoles hétérogènes (1,2 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Le village est historiquement marqué par la présence des seigneurs de Leca qui sont à l'origine de sa fondation[8].

    Le village a été créé assez récemment, sous la domination génoise et l'une des hypothèses est qu'il a été bâti pour écarter de Balagne (d'où le nom) des récalcitrants au régime de Gênes.

    Aucune trace de l'antiquité n'y est connue alors qu'elles sont nombreuses aux alentours.

    Un site préhistorique, par contre, peut être observé au Tragonatu.

    Comme ailleurs en Corse, le pic de population (jusqu'Ă  800 personnes) a Ă©tĂ© atteint au XIXe siècle, mais la population est stable aux alentours de 200 personnes.

    « Balogna hè quellu paisolu di u cantonu di Vicu chì si ne sta annant'a una sciappa cume una sintinella tesa Ă  u sole... Â» (Maistrale, 1931).

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1977 1983 Joseph Antoine Antonini RPR Militaire
    1983 1995 Charles Antoine Grisoni RPR Ingénieur
    1995 2002 Joseph Antoine Allegrini SE Docteur en chirurgie dentaire
    2002 2014 Antoine Carlotti Nationaliste Entrepreneur
    2014 En cours Dominique Grisoni REG Commerçant
    Les données manquantes sont à compléter.

    DĂ©mographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[10].

    En 2020, la commune comptait 146 habitants[Note 3], en augmentation de 14,06 % par rapport Ă  2014 (Corse-du-Sud : +6,04 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
    264262340374248334390424415
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    459510526549575517500530510
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    434578515537540556308509207
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013 2018
    204196176160170137128132145
    2020 - - - - - - - -
    146--------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[11] puis Insee Ă  partir de 2006[12].)
    Histogramme de l'évolution démographique


    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Le village, assez Ă©tendu, se compose de plusieurs quartiers : Ă  l'entrĂ©e, en bas, autour de l'Ă©glise, les « Corte Â» dont l'atmosphère rappellera l'habitat groupĂ© de certains villages de la lagune de Venise ou de certaines rĂ©gions rurales de Toscane. La route circulaire qui donne sa forme au village, très Ă©tendue en longueur, fait une Ă©pingle pour passer ensuite par U Canale, dont on ne sait pas si ce lieu porte le nom d'un ancien canal ou celui d'une des familles qui y habite, puis se dirige vers le centre d'implantation des premières maisons construites sous la domination gĂ©noise, protĂ©gĂ©es au creux de la vallĂ©e, « A Cardiccia Â». On trouve Ă©galement des quartiers plus spĂ©cifiques comme la Guazzina, du nom de la fontaine qui s'y trouve.

    Enfin, trois vallées non habitées et autrefois mises en valeur (châtaigniers, oliviers, fours, casette...) complètent le territoire de la commune, à l'arrière du village : chasse, promenade y sont pratiquées, et baignade dans les ruisseaux ou dans le fleuve Sagone. Deux ponts, l'un récent, l'autre du XIXe siècle, paraît-il à partir d'un premier essai de pont génois, montrent les efforts permanents de conquête et gestion du territoire. Jusqu'en 1930, il y avait là un chemin muletier important, qui explique par ailleurs pourquoi les familles de Balogna sont très liées à celles de Marignana alors qu'aujourd'hui les routes éloignent considérablement deux villages autrefois très proches.

    Principal monument visible, l'église de Balogna est typique d'un style toscan campagnard - on retrouve d'ailleurs le même style par exemple dans les villages des alpes apuanes, de l'autre côté de la mer. Son campanile a été construit après l'église elle-même ; seule partie plate du village, le parvis, au-dessus du cimetière, est un lieu de repos et de réjouissance. Elle est dédiée au saint du village, dont elle porte le nom : Santu Quilicus (qui se traduit par Saint Cyr), dont la fête qui est aussi celle du village est célébrée par une procession et des réjouissances ludiques et gastronomiques les 14 et .

    Au bas de la commune, se trouve la source thermale des « caldanelle Â», inaccessible car situĂ©e en terrain privĂ©, non desservie par la voirie publique.

    Deux bâtiments témoignent de l'activité passée.

    L'ancien hébergement, qui pouvait loger une trentaine de personnes, a été converti en hangar agricole. Il faut dès lors imaginer des cloisons en bois, des dortoirs, des chambres, les repas pris en commun et des jeux organisés le soir pour lutter contre l'isolement des curistes...

    Ă€ proximitĂ©, deux sources aux vertus mythiques le jouxtent : l'une est chaude et sulfureuse, l'autre froide mais Ă©galement sulfureuse. La première est cĂ©lèbre pour avoir « blanchi Â» un psoriasis, la seconde Ă©tait utilisĂ©e pour les yeux. Un bassin avait Ă©tĂ© prĂ©vu pour les femmes, un pour les hommes, comme cela se retrouve ailleurs en Corse. Il n'en reste plus qu'un.

    Les qualités du paysage avaient incité, dans les années 1970 du XXe siècle, à un projet de golf couplé à une station thermale, avec des investisseurs européens.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Pleyben - Châteaulin », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Source : La Corse du sud : Paysages naturels, histoire, environnement, arts, culture, loisirs, gastronomie. 1989 Projet éditions Dirigé par Francis Pomponi, p. 152 et http://www.sudoc.abes.fr/DB=2.1//SRCH?IKT=12&TRM=088454681&COOKIE=U10178,Klecteurweb,D2.1,E18b500bc-7e3,I250,B341720009+,SY,A%5C9008+1,,J,H2-26,,29,,34,,39,,44,,49-50,,53-78,,80-87,NLECTEUR+PSI,R79.40.47.74,FN
    9. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    10. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    11. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    12. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.

    Voir aussi

    Article connexe

    Liens externes

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