Balla Camara
Balla Camara, né le (ou 1923) à Macenta, en Guinée française, et assassiné le [1] par le régime de Ahmed Sékou Touré, est un haut fonctionnaire et homme d'État franco-guinéen ayant servi pour la France et la Guinée. Il joua un rôle important dans le bon fonctionnement de l'administration de la France d'outre-mer en occupant le poste d'administrateur colonial de la Haute-Volta (actuel Burkina Faso) de 1954 à 1958.
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À la suite de l'indépendance de la Guinée en 1960, il fut nommé successivement : Inspecteur général des Affaires administratives et Financières; Secrétaire général du gouvernement ; Secrétaire d'État à la Justice, au contrôle administratif et Financier; Ministre des Finances et de l'administration; Ministre du commerce intérieur ; et enfin gouverneur de la Banque centrale de la république de Guinée[2].
Biographie
Études et administration
Balla Camara étudia d’abord en Guinée, puis en France, où il rejoint un collège à Grenoble. Brillant élève, il deviendra titulaire de diplômes de droit et de sciences politiques, et fut même admis à l'École nationale de la France d'outre-mer. Il consacra en 1952 son mémoire de fin d'étude au sujet de l'« évolution contre tradition en Guinée française ». Il occupa le poste d'administrateur colonial de Haute-Volta de 1954 à 1958.
Indépendance de la Guinée
Après plusieurs supplications d'Ahmed Sékou Touré, Balla rejoint la Guinée pour participer à la construction du nouveau pays. Il fut nommé : inspecteur général des Affaires administratives et financières, secrétaire général du gouvernement, secrétaire d'État à la Justice, au contrôle administratif et financier, ministre des Finances et de l'Administration, ministre du Commerce intérieur, et gouverneur de la Banque centrale de la république de Guinée[3].
Selon lui, l'indépendance aurait dû se dérouler au moins dix ans plus tard. Il remarque aisément que la brusque décolonisation a fortement déstabilisé l'économie du pays, et qu'elle aura bien d'autres conséquences.
Arrestation et fin de vie
Le , à la suite d'un discours dans lequel il décrit les insuffisances du système politique d'alors, il est arrêté est condamné à cinq ans de prison pour « propos subversifs. » Il fut incarcéré au camp Boiro, puis libéré lors du débarquement portugais le (opération Mar Verde)[4]. Il fut repris seulement un jour plus tard avant d'être fusillé.
Notes et références
- « Référence mort de Balla Camara » .
- L’Itinéraire sanglant de Almamy Fodé Sylla, 1985, éditions ERTI
- « Sékou Touré était-il un homme ? », sur Konakryexpress - blog d'Abdoulaye Bah, (consulté le ).
- Guinée, 22 novembre 1970, Bilguissa Diallo, L'Harmattan, .