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Badri Patarkatsichvili

Arkadi « Badri » Patarkatsichvili (en gĂ©orgien : ბადრი პაჱარკაáƒȘიჹვილი), nĂ© le Ă  Tbilissi et dĂ©cĂ©dĂ© le [1] Ă  Londres, est un homme d'affaires gĂ©orgien, engagĂ© dans la politique et le sport.

Badri Patarkatsichvili
Badri Patarkatsichvili
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
Nom de naissance
Arkadi Patarkatsichvili
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
Parti politique

Il est candidat à l'élection présidentielle géorgienne de 2008 et termine troisiÚme avec 7,1 % des votes.

Bien que son véritable prénom soit Arkadi, la plupart le connaissait sous son surnom de « Badri. »

Biographie

DĂ©buts

Arkadi Patarkatsichvili entre trÚs tÎt dans les Jeunesses communistes du Komsomol, obligatoires, qui lui permettent des rencontres décisives pour sa carriÚre. AprÚs l'obtention d'un diplÎme à l'institut polytechnique de Géorgie, il travaille comme ingénieur dans une société de filature de laine. Puis il rencontre Boris Berezovsky, et devient son adjoint à la direction du groupe LogoVAZ, puis promu premier adjoint en 1994[2].

PĂ©riode russe

En janvier 1995, il est nommé premier adjoint au directeur général pour la finance de la chaßne télévisuelle russe Pervy Kanal. En mars - mai 2001, il est le directeur général de la chaßne TV6 Russia (les deux chaßnes appartiennent en partie à Berezovsky).

Entre 1994 et 2001, il vit Ă  Moscou mais est obligĂ© de rentrer Ă  Tbilissi. Il se vante de cette Ă©poque d'avoir « menĂ© Poutine au pouvoir ». En 2002, Boris Berezovsky se brouille avec le prĂ©sident russe et doit quitter le pays. Il s'installe Ă  Tbilissi au Palais des mariages qu'il acquiert pour en faire sa rĂ©sidence principale. Badri Patarkatsichvili le suit, mais maintient lui de bonnes relations avec Poutine. Selon le journaliste russe SergueĂŻ Dorenko, Poutine Ă©tait redevable envers Patarkatsichvili[2]. En Russie, il Ɠuvre Ă  la crĂ©ation nombreuses sociĂ©tĂ©s devenues championnes de l'Ă©conomie : Sibneft (pĂ©trole), Rusal (aluminium), Lada-AvtoVAZ (automobiles), Aeroflot (aĂ©ronautique), ORT and TV6 (tĂ©lĂ©vision)[3].

Boris Berezovsky affirme dans une interview en 2013 avoir donné à Arkadi Patarkatsichvili sa part sur la vente d'ORT à Rosneft. Il affirme également avoir été « dupé » par Patarkatsichvili à qui il avait confié la gestion de ses finances[4]

En août 2006, Patarkatsichvili vend toutes ses actions de la maison d'édition Kommersant à Alicher Ousmanov.

Élection prĂ©sidentielle 2008

En 2007, il est candidat à l'élection présidentielle géorgienne de 2008, et cumule 7% des suffrages au premier tour[5]. Son slogan de campagne est « La Géorgie sans Saakachvili, une Géorgie sans terreur », et son programme consiste à transformer la Géorgie en république parlementaire[6] - [7].

Le 29 octobre 2007, il annonce publiquement son intention de financer les campagnes de dix partis d'opposition réclamant des élections anticipées en avril, au lieu de fin 2008. Il quitte la Géorgie pour Londres peu aprÚs. AprÚs qu'une manifestation a tourné à l'affrontement avec les forces de l'ordre le 7 novembre, il est suspecté de conspirer contre le gouvernement. Néanmoins, il annonce le vouloir concourir à l'élection présidentielle avec le slogan « la Géorgie sans Saakachvili est la Géorgie sans la terreur. » Cependant les chefs des principaux partis d'opposition le tiennent à distance de la campagne.

Le 24 et , le bureau du procureur gĂ©nĂ©ral de GĂ©orgie communique Ă  la presse une sĂ©rie d'enregistrements audio et vidĂ©o de deux rĂ©unions distinctes d'un haut fonctionnaire du ministĂšre de l'IntĂ©rieur, Erekle Kodua, avec Patarkatsichvili et son directeur de prĂ©campagne Valeri Gelbakhani. D'aprĂšs les enregistrements, Patarkatsichvili a essayĂ© de corrompre Kodua afin qu'il prenne part Ă  ce que les enquĂȘteurs gĂ©orgiens dĂ©crivent comme une tentative de coup d'État le , le lendemain des Ă©lections prĂ©sidentielles. Le complot compte sur une grande manifestation populaire contre le gouvernement et de « neutraliser » le ministre de l'IntĂ©rieur Vano Merabichvili. Ces accusations obligent Patarkatsichvili Ă  dĂ©mentir. Il confirme avoir bien rencontrĂ© Kodua Ă  Londres mais nie que le pot-de-vin ait un lien avec quelque tentative de coup d'État et dit que son intention Ă©tait de dĂ©couvrir les plans du gouvernement pour truquer les Ă©lections. Il confirme aussi qu'il a offert Ă  Kodua « un gros paquet d'argent » en Ă©change d'une dĂ©fection des prĂ©tendues autoritĂ©s d'avertir un possible usage de la force par le gouvernement contre les rassemblements prĂ©vus en janvier.

Le 28 décembre 2007, aprÚs que les représentants de sa chaßne de télévision aient pris leurs distances de Patarkatsichvili et mis la chaßne Imedi TV en standby[8], Patarkatsichvili annonce qu'il renonce à la course à la présidence mais reste officiellement candidat jusqu'au 4 janvier 2008[9]. Le 3 janvier 2008, il change finalement d'avis et décide de revenir dans la course. En réponse, son directeur de campagne, Giorgi Zhvania, frÚre de l'ancien premier ministre géorgien Zourab Jvania, qui abandonne la course, déclare que Patarkatsichvili n'a pas la réputation irréprochable que l'on peut espérer du président d'un pays.

DĂ©cĂšs

Le , Irakli Okrouachvili, ancien ministre de la DĂ©fense de la GĂ©orgie, accuse Mikheil Saakachvili, le prĂ©sident de la rĂ©publique, de planifier une tentative d'assassinat contre Patarkatsichvili. AprĂšs avoir Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© pour une question de corruption, Okrouachvili retire ses accusations contre le prĂ©sident et est libĂ©rĂ© sous une caution de 10 millions de laris. Il est dit que ses premiĂšres accusations contre Saakachvili Ă©taient sans fondements sauf pour des retombĂ©es politiques pour lui et Badri Patarkatsichvili en discrĂ©ditant Saakachvili.

Patarkatsichvili meurt subitement le 12 février 2008 à 52 ans des suites de problÚmes cardiaques[5]. Il se disait menacé par un commando de tueurs engagés par le pouvoir géorgien, et disposait de 120 gardes du corps[2]. Le 15 février, la mort naturelle est confirmée par la police de Surrey[10]. Les tests toxicologiques n'avaient cependant pas encore été effectués à ce moment-là[11].

Sa mort s'ajoute à la longue liste des décÚs suspects d'opposants politiques sur le territoire britannique[12].

Rumeurs et corruption

En juin 2001, le ministÚre public russe l'accuse d'avoir organisé et collaboré à une tentative d'évasion de sa prison de Nikolaï Glouchkov. Et en octobre 2002, il est accusé de nouveau de fraudes fiscales relatives à sa participation dans le capital de l'entreprise Lada-AvtoVAZ.

En 2007, de nombreuses accusations de corruption sont lancées contre lui. Il doit alors quitter son poste de président du Comité olympique de Géorgie, ainsi que son poste de président de la Fédération des affaires de Géorgie. Officiels et politiques géorgiens utilisent pour leurs discours le passé trouble de Patarkatsichvili. La chaßne de Tbilissi Rustavi 2 TV fait un rapport entre Patarkatsichvili et plusieurs assassinats commis en Géorgie et en Russie, dont l'assassinat du journaliste Vladislav Listiev en 1995.

Affaires dans le sport

Patarkatsichvili est président de l'équipe omnisports Dinamo Tbilissi. Il est dit qu'il est lié à la prise du club anglais de football West Ham United. La rumeur court aussi sur ses liens supposés avec le fonds d'investissement Media Sports Investments, partenaire du club de football Sport Club Corinthians Paulista au Brésil, lequel fonds est suspecté de blanchir de l'argent sale dans ce pays.

Il est président du Comité nationale olympique géorgien jusqu'à sa destitution le 9 octobre 2007[13].

Références

  1. Le Figaro - Flash actu : Manifestation Ă  Tbilissi
  2. Lorraine Millot, « Mort «suspecte» de l'oligarque Patarkatsichvili Ă  Londres », LibĂ©ration,‎ (lire en ligne)
  3. (en) « Badri, the original oligarch », The Telegraph,‎ (lire en ligne)
  4. Thomas Gras, « Les derniĂšres paroles de Boris Berezovski », Courrier International,‎ (lire en ligne)
  5. « L'opposant gĂ©orgien Badri Patarkatsichvili meurt Ă  Londres », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  6. « GĂ©orgie. Le milliardaire Badri Patarkatsichvili candidat Ă  la prĂ©sidentielle », Courrier International,‎ (lire en ligne)
  7. « La GĂ©orgie maintient l'Ă©tat d'urgence, un oligarque sort du bois », La DĂ©pĂȘche,‎ (lire en ligne)
  8. « Une chaĂźne d'opposition gĂ©orgienne suspend ses Ă©missions », 20 Minutes,‎ (lire en ligne)
  9. « Un magnat renonce Ă  sa candidature : l'opposition renforcĂ©e », La Libre,‎ (lire en ligne)
  10. « GÉORGIE. L'autopsie de Badri Patarkatsichvili conclut Ă  une mort naturelle. », La Croix,‎ (lire en ligne)
  11. « L'opposant Patarkatsichvili est mort "de causes naturelles" », 20 Minutes,‎ (lire en ligne)
  12. « Empoisonnement de SergueĂŻ Skripal : de troublants prĂ©cĂ©dents », Paris Match,‎ (lire en ligne)
  13. Georgian Olympic Committee Impeaches Patarkatsishvili.Civil Georgia. 2007-10-09.

Liens externes

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