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Bâton de combat

Le bâton de combat, bâton fédéral ou bâton français est une technique de combat associée à la fédération de boxe française et disciplines associées. Elle est parfois qualifiée d'art martial français, notamment du fait de sa codification.

Bâton français
Autres noms Bâton fédéral, bâton de combat
Domaine armé
Pays d’origine France
Fédération mondiale CNCCB

Historique

L'utilisation du bâton en France est attestée dès le Moyen Âge. On en retrouve des traces écrites dès 1205, l'un des mandements de Philippe Auguste codifiant sa longueur[1] ; il était à l'époque utilisé par les roturiers lors des duels judiciaires[1]. Comme l'attestent les écrits de maîtres d'armes, diverses pratiques du bâton sont formalisées selon les régions : jeu du bâton à deux bouts (ferré aux deux extrémités) à la fin du XVe siècle à Mazan, pratique du bâton en Bretagne, probablement liée au penn bazh, et peut-être venue de Grande-Bretagne[2], et qui pourrait être apparentée au shillelagh.

Étroitement lié à l'histoire de la savate ou boxe française, ce sport apparaît au XIXe siècle. La canne est associée aux bourgeois des villes et le bâton aux paysans des campagnes. Cette technique fut popularisée dans la série Chapeau melon et bottes de cuir par le personnage John Steed, qui se battait avec sa canne selon cette technique (méthode dite « méthode Lafond »). Concernant la codification en tant que « sport » de combat, elle date de 1978 et provient de l'immense travail de codification effectué par Maurice Sarry. La canne de combat, ou « canne d'arme » ou encore « canne française » désigne particulièrement cette approche sportive.

Le terme « bâton de combat », quant Ă  lui, est un peu plus proche des notions de dĂ©fense personnelle et est en gĂ©nĂ©ral pratiquĂ© par des professionnels du combat. Cela n'est pas le cas avec le « bâton français », qui est plus une forme d'Ă©change avec un partenaire qu'un assaut au sens « combat ». Le bâton mesure en gĂ©nĂ©ral 1,m (châtaignier) tandis que la canne, elle, mesure 95 cm (châtaignier)[3].

Techniques

Pour le bâton fédéral,

Le bâton se tient Ă  deux mains, les pouces dirigĂ©s l'un vers l'autre, au bout du bâton, avec un espace d'environ 20 Ă  30 cm entre les deux pouces. La main placĂ©e la plus proche du bout du bâton est la main directrice. C'est elle qui dirige le bâton, tandis que la seconde sert de soutien et accompagne le mouvement du bâton. En position de garde, le pied opposĂ© Ă  la main directrice est en avant.

On retrouve les 6 coups codifiés de la canne de combat[4]:

  • brisĂ© (coup donnĂ© en tĂŞte) et son pendant : l'enlevĂ©
  • latĂ©ral extĂ©rieur et son pendant : le latĂ©ral croisĂ©
  • croisĂ© tĂŞte
  • croisĂ© jambe

Il existe également des coups particuliers appelés « coulissés », où on écarte les mains le long du bâton en armant le coup au niveau des hanches, et où on les rejoint ensuite à un bout en donnant une trajectoire circulaire dans un plan vertical ou horizontal à l'autre.

En bâton, on privilégie l'aspect artistique de la pratique, au détriment de la volonté de « touche », car la dangerosité de l'arme est réelle (son poids est d'environ 400 grammes).

La façon de réaliser ces coups est différente entre le bâton de Joinville et le bâton fédéral.

Variantes

Bâton italien

Il existe également une tradition italienne du bâton de combat qui est relativement attachée à la culture régionale. On distingue ainsi différentes "traditions":

  • Bâton sicilien : art ancien issu des bergers et destinĂ© Ă  attaquer et se dĂ©fendre contre des brigands.
  • Bâton genevois : art pratiquĂ© avec une arme courte de 90 cm env. ou longue de 120-130 cm en rotin connu pour sa capacitĂ© Ă  ne pas faire d'Ă©charde.
  • Bâton apulien : art dont la pratique est similaire au bâton sicilien mais avec une arme de 4 pieds de long et plus lourde.
  • Bâton napolitain : appelĂ© communĂ©ment verra est une arme large de 4-cm et longue de 160 cm habituellement en châtaignier. L'art serait nĂ© de l'obligation de dĂ©fense envers l'envahisseur sarrasin et aurait Ă©tĂ© interdit Ă  la suite de la rĂ©volte de 1647.

Voir aussi

Références

  1. Étienne Alexandre Bardin, Dictionnaire de l'armée de terre : ou recherches historiques sur l'art et les usages militaires des anciens et des modernes, t. 2, Paris, Perrotin (lire en ligne).
  2. « Le jeu du bâton à deux bouts », dans Mémoires de l'Académie du Vaucluse, t. 1, Avignon, Seguin frères, (lire en ligne), p. 330-343.
  3. Qu’est ce que c’est la Canne ?.
  4. les 6 coups codifiés.

Bibliographie

Ouvrages liés à la pratique contemporaine

  • CNCCB, Cahier A : Technique Bâton FĂ©dĂ©ral, (lire en ligne)
  • FĂ©dĂ©ration Française de SAVATE boxe française et Disciplines AssociĂ©es, Cahier N°10 : Canne de combat et bâton, (lire en ligne)
  • FrĂ©dĂ©ric Morin, Une approche du bâton français (ISBN 979-10-699-1741-5, lire en ligne)
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