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Aziz Khan (général)

Muhammad Mir Aziz Khan (ourdou : محمد عزیز خان), né le  est un général quatre-étoiles de l'armée pakistanaise, il fut président de l'état-major nommé en octobre 2001 jusqu'à sa retraite en 2005[1].

Muhammad Mir Aziz Khan
محمد عزیز خان
Aziz Khan (général)
Aziz Khan avec le Secrétaire de la Défense Donald Rumsfeld.

Naissance
Pallandri
Allégeance Pakistan
Grade Général quatre étoiles
Années de service 1964 – 2005
Faits d'armes Deuxième guerre indo-pakistanaise

Troisième guerre indo-pakistanaise
Conflit de Kargil
Confrontation indo-pakistanaise de 2001-2002
Guerre d'Afghanistan (2001-2014)
Guerre civile du Sri Lanka

Distinctions Nishan-e-Imtiaz

Hilal-i-Imtiaz
Tamgha-e-Basalat

Autres fonctions Attaché militaire à l'ambassade de Washington

Président de l'état-major

Le général Aziz a été le commandant principal des zones septentrionales du Pakistan. Il fut en fonction lors de la Guerre de Kargil en 1991 contre l'armée indienne, et a été l'un des quatre généraux qui ont aidé a lancé le coup d'état du 12 octobre 1999 destituant le gouvernement du Premier ministre Nawaz Sharif[2] - [3] - [4].

Biographie

Mohammed Aziz Khan est né dans le village de Dhar Dhrach, situé dans le voisinage de la Pallandri situé dans l'Azad Cachemire le [5]. Sa famille appartenait à la tribu Sudhozai[6]. Il fait partie de l'ethnie cachemiris. D'abord diplômé de la  High School Palandri, il rejoint l' Armée Pakistanaise en 1964. Son premier fait d'armes se déroule lors de la deuxième guerre avec l'Inde en 1965. Il rejoint par la suite l'Académie Militaire du Pakistan (PMA).

En 1966, Khan sort de la PMA Kakul en tant que 2e Lieutenant au 12e Bataillon (en) de la régiment du Punjab[7]. Il commanda un peloton lors de la troisième guerre avec l'Inde en 1971. Il a par la suite été qualifié d'un cfp après sa formation à l'école des officiers (CSC). Plus tard, Il suit une formation à l'Université de la Défense Nationale (en) , où il a obtenu une maîtrise en études de la Guerre. Dans les années 1980, le lieutenant-colonel Khan commande le 12e Bataillon (en) avant de rejoindre l'administration du régime de  Muhammad zia-ul-haq.

Dans les années 1980, désormais Colonel, Khan a été nommé au titre de Secrétaire Militaire (en) (Mil Secy) pour le président Zia-ul-Haq. Il assiste entre autres le président lors d'une visite d'état auprès du président américain Ronald Reagan[8]. Il est ensuite en poste en tant qu'attaché militaire à l'ambassade du Pakistan à Washington DC pour l'Armée des États-Unis afin de maintenir des relations militaires avec l'armée américaine.

Dans les années 1990, Khan fut chef d'état-major de la section X Corps (en) avant d'être postés dans Siachen pour le commandement de l'infanterie légère du nord (IPA). En 1991-94, Khan a fut muté au commandant de la 80e Brigade stationnée dans l'Azad Cachemire[9].

Faits d'armes

La région du Kargil en 1999: Khan commanda la région septentrionale pour s'infiltrer dans le Cachemire Indien.:101

En 1994, Khan a été promu en tant que général deux étoiles alors qu'il fut posté en tant que commandant principal de l'armée pakistanaise dans la région du Gilgit-Baltistan au PakistanLe Major-Général Khan a servi à ce poste jusqu'en 1996, quand il a reçu ses trois étoiles, il laisse le commandement au Major-Général Javed Hassan.

En 1996, le Lieutenant-Général Khan a été affichée avec l'Inter-Service Intelligence , il dirige alors le département analytique, chargé de la collecte de renseignements en Inde et en Afghanistan, jusqu'en 1998[10]. Khan a été principalement responsable de les garder des renseignements sur les Talibans en Afghanistan.[11]

En octobre 1998, Khan a été transférée aux quartiers généraux de l'armée et a été nommé Chef d'état-major général. Lui-même un Cachemiri, le général Khan a été entièrement engagé dans le conflit du Cachemire, il a mis en œuvre le plan d'infiltration dans le Cachemire Indien, avec l'approbation du Chief of Army Staff[12].

Plus tard, les rapports d'enquête compilés par des historiens et des journalistes pakistanais ont critiqué les actions dans la région nord et le fait que Khan, étant conscient des conséquences, a amené les deux nations au bord de la guerre.

Pendant les actions militaires dans la région du Kargil, l'intelligence indienne a pu enregistrer les conversations téléphoniques qui ont eu lieu entre le général Pervez Musharraf et le lieutenant-général Khan, prouvant que l' Armée pakistanaise avait infiltré sans l'approbation officielle de l'exécutif, le gouvernement du Pakistan dirigé par le Premier Ministre Nawaz Sharif[13]. Quand les conversations ont été divulgués par l'Inde, le premier ministre Sharif a rencontré le lieutenant-général Khan qui a nié l'authenticité de l'enregistrement, a confié plus tard à Musharraf que le succès de l'opération reposait sur "un secret total".

Plus tard, des journalistes d'investigations ont identifié la présence de quatre généraux dans le conflit du Kargil. Parmi eux, Mahmoud Ahmed, le commandant de la X Corps (en)Jan Orakzai (en) de l'ISI, Jan Orakzai (en), le commandant de la XI Corps (en) et le général Khan[14].

Après l'accident du Kargil, il n'y eut pas d'enquête militaire, ni de preuve conduisant à une potentielle condamnation des responsables de ces incidents[15].

Le 12 octobre 1999, le lieutenant-général Khan a joué un rôle décisif dans le déclenchement de la prise de contrôle militaire du gouvernement civil dirigé par le Premier Ministre Nawaz Sharif lorsqu'il a refusé de laisser le contrôle de l'armée au général Ziauddin Butt.:contents[16]. Donnant l'ordre de prendre le contrôle de l'aéroport de Karachi, Khan prit le contrôle de l'armée en faveur du général Pervez Musharraf.:contents

Après que le président Clinton visita le Pakistan en 2000, le lieutenant-général Aziz Khan a été démis de ses fonctions et a été nommé commandant sur le terrain de la IV Corps d'armée (en) stationné à Lahore, au Punjab, qu'il commanda jusqu'en 2001[17].

Président de l'état-major

Le 6 octobre 2001, Aziz Khan fut promu au grade quatre étoiles, dans le même temps, il fut nommé comme président de l'état-major[18].

Cette promotion a été l'une des premières décisions controversées faite par l'administration Musharraf. Les médias furent très critiques sur cette nomination.

À ce moment, Khan était l'un des militaires les plus expérimentés de l'armée, et attendait le grade de la quatrième étoile.

Alors que le général Yusaf (en) et le général Khan ont été élevés au grade quatre étoiles, les autres généraux ayant le même statut ont demandé leur destitution quand ils ont remis leur démission. La démission de Mahmoud Ahmed et Osmani ont été largement nuancé avec des rumeurs de proximité avec les terroristes[19]. Khan fut nommé colonel en chef du régiment du Pendjab par le général Pervez Musharraf le 21 mars 2003[20].

En dépit de son soutien initial pour le général Musharraf, Aziz Khan regretta d'avoir joué un rôle dans la stabilisation du général Pervez Musharraf face au gouvernement civil. Plus tard, lors d'interventions, il a commenté ce gouvernement en disant que : « la politique ne doit pas être faite en uniforme »[21].

En 2001, Aziz Khan a publiquement pris position contre la politique de Pervez Musharraf et le rapprochement avec les États-Unis, sans pour autant avoir de solution pour lutter contre les organisations terroristes[22]. Pour lui, l'intervention américaine en Afghanistan suscita beaucoup de méfiance, il eut une opinion favorable envers les Talibans en Afghanistan, et nourrissait un ressentiment anti-américain lorsqu'il les qualifia d'« ennemi numéro un »[23].

Dans une réponse à l'attaque terroriste sur le parlement Indien en 2001, Khan a supervisé le déploiement de troupes le long de la frontière au lors de la confrontation militaire, il soutint la médiation chinoise pour les relations entre les deux pays[24].

En 2003, le général Khan est allé en visite au Sri Lanka, où il a rencontré le président sri-lankais Chandrika Kumaratunga, à la suite de cette rencontre, le Pakistan a accepté de fournir une assistance militaire au Sri Lanka pour la guerre civile[25]. En 2005, le départ à la retraite d'Aziz Khan a été confirmé par le président Musharraf[26].

Références

  1. Excerpts from SP Military, (lire en ligne)
  2. (en) Khaleeq Kiani, Dawn newspapers, « Kargil adventure was four-man show: general », DAWN.COM, Islamabad, Dawn newspapers, 2013, (lire en ligne [html], consulté le )
  3. Khaleeq Kiani, « Commanders discuss situation », Dawn Archives, 2001, (lire en ligne, consulté le )
  4. (en) Khaleeq Kiani, « Commanders discuss situation », sur DAWN.COM, (consulté le )
  5. (en) Brigadier Samir Bhattacharya, NOTHING BUT!, Cambridge, UK, Partridge Publishing, , 1st éd., 570 p., google books (ISBN 978-1-4828-1787-4, lire en ligne)
  6. (en) Dilip Hiro, War without End : The Rise of Islamist Terrorism and Global Response, Routledge, , 560 p. (ISBN 978-1-136-48556-5, présentation en ligne)
  7. Maj. Ikram Shegal, « Choosing Merit over Friendship - Media Monitors Network (MMN) », sur Media Monitors Network (MMN), Media Monitors Network (MMN), (consulté le )
  8. SP's Military Yearbook, Guide Publications, (lire en ligne)
  9. (en) Ashok Kalyan Verma, Kargil, Blood on the Snow : Tactical Victory, Strategic Failure : a Critical Analysis of the War, Manohar, , 227 p. (ISBN 978-81-7304-411-3, lire en ligne)
  10. Hein Kiessling, Faith, Unity, Discipline : The Inter-Service-Intelligence (ISI) of Pakistan, Oxford, UK, Oxford University Press, , 1st éd., 307 p. (ISBN 978-1-84904-862-0, présentation en ligne), « §The ISI under Ziauddin »
  11. K. Jaishankar et Natti Ronel, Global Criminology : Crime and Victimization in a Globalized Era, CRC Press, , 414 p. (ISBN 978-1-4822-0961-7, présentation en ligne), « §Jihad as State policy »
  12. Hassan Abbas, Pakistan's Drift Into Extremism : Allah, the Army, and America's War on Terror, Routledge, , 243 p. (ISBN 978-1-317-46328-3, lire en ligne), « §Chapter 7 : A Return to Democracy »
  13. Owen Bennett Jones, Pakistan : Eye of the Storm, New York, US, Yale University Press, , 1st éd., 328 p. (ISBN 0-300-10147-3, présentation en ligne), « §Kashmir »
  14. PTI et.al., « Nawaz Sharif shakes hands with army general linked to the 1999 coup », The Economic Times, (lire en ligne, consulté le )
  15. B. Raman, The Hindu, « Pakistan: Mullahs' blue-eyed general », www.thehindubusinessline.com, Islamabad, Work written by B. Raman, Additional Secretary, Cabinet Secretariat, Govt. of India.), (lire en ligne, consulté le )
  16. Inam Sehri, Judges and Generals of Pakistan Volume - I, Grosvenor House Publishing, (ISBN 978-1-78148-043-4, lire en ligne)
  17. Asia yearbook, Far Eastern Economic Review, (lire en ligne)
  18. (en) Khaleeq Kiyani, Dawn Newspapers, « Commanders discuss situation », asianstudies.github.io, Islamabad, DAWN WIRE SERVICE, nos 07/41, (lire en ligne [html], consulté le )
  19. (en) Luke Harding, The Guardian, « Musharraf dismisses two Islamist generals », the Guardian, The Guardian, 2001, (lire en ligne, consulté le )
  20. (en) « Army can defend every inch: Musharraf », Daily Times, (lire en ligne)
  21. (en) Indian Defence Review, Lancer International, (lire en ligne)
  22. (en) Rory McCarthy, The Guardian, « Rumsfeld in Kashmir climbdown », the Guardian, The Guardian, (lire en ligne, consulté le )
  23. (en) Col. P.N. Khera, Indian Defence Review, New Delhi, Lancer Publishers, , 1st éd., 100 p., google books (lire en ligne)
  24. (en) Dragon on Terrorism : Assessing China's Tactical Gains and Strategic Losses Post-September 11, DIANE Publishing, 60 p. (ISBN 978-1-4289-1093-5, lire en ligne)
  25. (en) « Gen Aziz in Sri Lanka », sur DAWN.COM, (consulté le )
  26. (en) B. Raman, Rediff, « Why Musharraf shuffled his generals », www.rediff.com, Rediff, (lire en ligne, consulté le )
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